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La Porte des Lions – Michel Claise

S’il fallait un symbole pour figer un instant l’incroyable destinée de Heinrich Schliemann, ce serait incontestablement le moment où il franchit la porte majestueuse des ruines de Mycènes menant au palais sanglant des Atrides – une porte surmontée par deux lions qui s’affrontent de part et d’autre d’un pilier sacré reposant sur un autel –, tel Agamemnon de retour de la guerre de Troie, avant qu’il soit assassiné par Égisthe, l’amant de la reine Clytemnestre. C’est la raison du choix du titre de ce roman qui a l’ambition de transformer en personnage de fiction cette personnalité hors du commun, comme le XIXe siècle, celui des grands aventuriers, a su en livrer à l’histoire du monde.

Michel Claise est un juge d’instruction connu pour son combat contre la criminalité financière et en charge des dossiers belges les plus chauds dans ce domaine. Après avoir rendu hommage dans Cobre (cuivre) aux héros chiliens de 1973 et dénoncé les exactions commises par un pouvoir absolu sans respect des libertés et des droits de l’homme, il s’empare dans son neuvième roman de la personne de l’homme d’affaires et archéologue Heinrich Schliemann pour en faire le pendant dix-neuviémiste d’Agamemnon.
En librairie

Les premières lignes
Les deux enfants se tenaient la main comme ils avaient vu les adultes le faire, assis sur la berge de l’étang proche du village d’Ankershagen, où ils habitaient tous deux. Ils fixaient la surface lisse des eaux stagnantes, troublées parfois par l’effleurement des ailes d’une libellule aventureuse ou par une grenouille qui, se prélassant sur une feuille de nénuphar, se décidait soudain à bondir pour attraper un insecte imprudent. Rien n’aurait pu détourner leur attention, pas même les mouches d’été qui se posaient obstinément sur leur visage.
« Tu crois qu’elle est venue hier ? demanda Minna, se rapprochant du garçon qui occupait toutes ses pensées.
– J’en suis certain », répondit Heinrich, qui frissonna de la sentir si proche.
« Elle », c’était la princesse mystérieuse qui vivait dans les eaux de l’étang et qui, quand c’était la pleine lune, en sortait à minuit, une coupe d’argent à la main, pour faire boire au passant surpris un peu de nectar magique fermenté dans les profondeurs de la Terre. Des histoires comme celles-là pullulaient dans la région comme moustiques en été, chaque arbre ayant son fantôme, chaque pièce du château abandonné son passage secret, chaque cimetière son trésor enfoui. Heinrich Schliemann, le fils du pasteur, n’avait pas son pareil pour récolter toutes les légendes des environs, qu’il racontait à ses condisciples dans la cour de l’école. Déjà que cet élève surdoué agaçait les gamins de son âge par sa mémoire et sa curiosité, mais en plus, quand il s’enflammait en évoquant ces histoires fantastiques et terrifiantes, il en arrivait à les effrayer au point de les faire pleurer, car ils finissaient, comme lui, à y croire dur comme le fer de l’épée d’un chevalier teutonique. Alors, ses condisciples lui tournait le dos, comme dans toutes les communautés quand quelqu’un dérange par sa différence. Sauf Minna, qui restait des heures pendue à ses lèvres, fascinée tant par la magie des récits que par celui qui les dévoilait comme personne. La gamine était la fille d’un riche fermier, monsieur Meincke, qui exploitait plusieurs pâturages autour du village. La famille de Heinrich était pauvre, et faire bouillir la marmite tenait chaque jour de l’épreuve chez les Schliemann.
« Heinrich, et si une nuit elle surgissait devant toi et te tendait sa coupe d’argent, qu’est-ce que tu ferais ? »
Le garçon ne répondit pas, mais il avait la réponse en lui : « J’essaierais de la lui voler ».

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Cobre (cuivre) – Michel Claise

Chili, 11 septembre 1973. La junte militaire renverse le gouvernement démocratiquement élu. Le président Allende se suicide dans son palais de fonction, la Moneda. Juste avant, il a confié à son jeune chargé de communication une mission secrète, qui va entraîner celui-ci sur les routes, dans les mines et dans les geôles d’un pays désormais sans espoir social. Car le Chili bascule dans l’horreur : exécutions sommaires, arrestations arbitraires, tortures… Jorge se terre durant plusieurs semaines dans la cave d’un restaurant ami, avant de tenter de prendre, sous une fausse identité, la direction de la Bolivie. Mais le meilleur policier du pays, le commissaire Ramón Gil, a été chargé de l’arrêter. Et la traque commence. D’Antofagasta au camp de concentration de Chacabuco, où il est torturé, et au désert d’Atacama, le héros va vivre une transmutation pareille à celle du cuivre, la richesse du Chili.
Les faits historiques et les anecdotes qui animent le récit sont rigoureusement réels, certains personnages ont existé.

Michel Claise est juge d’instruction, spécialisé dans la lutte contre la criminalité en col blanc. Dans son huitième roman, il a souhaité rendre hommage aux héros chiliens, mais aussi dénoncer les exactions commises par un pouvoir absolu sans respect des libertés et des droits de l’homme.
En librairie le 6 octobre 2017

Les premières lignes
Impeccablement habillé, pantalon noir repassé et veste blanche à boutons dorés garnie d’épaulettes, Edouardo, le front couvert de sueur, cherchait à se frayer un chemin parmi les convives, porteur d’un plateau garni de coupes de champagne qui s’entrechoquaient de plus belle, tant la main du serveur, pourtant aguerri, tremblait. Cela faisait deux ans qu’il avait été engagé par le señor Paulo Rosales, le gérant du plus bel hôtel Art déco de la capitale chilienne, le Careras, et son professionnalisme avait été rapidement reconnu par la direction, au point de le promouvoir comme chef de rang dans la salle des grandes réceptions. Situé au dernier étage, l’emplacement était renommé pour son immense terrasse surplombant le centre-ville, d’où la vue s’étendait jusqu’à la place de la Moneda et l’ancien palais diplomatique, que le Président Salvador Allende avait choisi comme siège de son gouvernement. Ce jour-là, rien ne se passait comme d’habitude. Son patron lui avait demandé la veille assez tard de commencer son service à neuf heures, car un client avait commandé une réception importante, et ce, curieusement, à partir de dix heures du matin. La femme d’Eduardo avait repassé son uniforme qu’il avait emporté sur un cintre. Il était pressé : il avait à peine eu le temps d’avaler un café. Dans le bus, les gens étaient nerveux, parlaient entre eux. Il se passait quelque chose de grave. Certains avaient appris par la radio tôt le matin que des troubles secouaient le pays et que des arrestations en masse étaient en cours. Mais personne n’en savait beaucoup plus. À l’arrêt Plaza de Armas, le bus s’était vidé. À peine descendu, comme les autres usagers, Edouardo avait sursauté : ils entendaient au loin comme des coups de feu. Les travailleurs matinaux avaient été, comme lui, surpris par le claquement de détonations toutes proches. Un passant leur avait crié que l’armée montait à l’assaut du palais présidentiel. Un autre avait confirmé que c’était un coup d’État. Edouardo, sous le choc, avait hésité un instant : il eût été plus prudent de faire demi-tour. Mais son travail était trop important pour lui et sa famille. Et puis, un ordre du patron, ça ne se discutait pas.

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Un avant-goût de notre rentrée littéraire

En décembre aussi, vous pouvez les rencontrer…

DCF 1.0Et tout d’abord, un succès qui nous réjouit, le roman Zebraska d’Isabelle Bary démarre sur les chapeaux de roue… surtout en France. Déjà merci aux nombreux libraires qui le défendent !
Le passage d’Isabelle Bary à la Foire du Livre de Brive fut d’ailleurs un réel succès, de même que pour Alain Lallemand et Valérie Cohen.

Et merci aussi aux 350 lectrices du Prix Soroptimist 2014 de la romancière francophone qui ont plébiscité son précédent roman La vie selon Hope !

En cette fin novembre et en décembre, nos auteurs vous offrent plusieurs occasions de les rencontrer :
– Le 21 novembre à 20 heures, la Bibliothèque de Boussu (Hainaut) ouvre ses portes à Françoise Houdart pour son dernier roman Victoria Libourne. L’entretien sera mené par Daniel Charneux.
– La Foire du Livre belge accueille nos auteurs le week-end des 22 et 23 novembre au Centre culturel d’Uccle (Grand Foyer) : Michel Claise (le samedi à 16h35), Isabelle Bary (le dimanche à 14h10), Valérie Cohen (le dimanche à 11h) et Geneviève Damas (le samedi à 10h30).
– Et le même week-end, au salon Mon’s Livre (Mons Expo, Hainaut), une brochette d’auteurs seront présents sur le stand des Éditions Luce Wilquin : Mathilde Alet, Françoise Houdart, Daniel Charneux, Françoise Pirart, Valérie Cohen, Sarah Berti, Éric Brucher, Alain Lallemand, Michelle Fourez et Liliane Schraûwen.
– Le 22 novembre de 10h à 12h et dès 15h, Luc-Michel Fouassier dédicacera son dernier roman, Le zilien à la librairie de la Cour à Lésigny (Seine et Marne).
– Le même samedi 22 novembre dès 15h30, Isabelle Bary se fera un plaisir de rencontrer ses lecteurs à la librairie Once upon a Time à Linkebeek (près de Bruxelles).
– Le 25 novembre à 19h30, Eveline De Couvreur et le Petit Théâtre de la Ruelle (Lodelinsart, Belgique) accueillent Éric Brucher et La blancheur des étoiles pour une lecture d’extraits du roman, suivie d’un échange avec le public.
– le 29 novembre de 10h à 18h, Luc-Michel Fouassier sera présent au Salon du Livre d’Ozoir-la-Ferrière (Seine et Marne) sur le stand des Éditions Luce Wilquin.
– Le 2 décembre à 20 heures, on retrouve Isabelle Bary à la Bibliothèque locale du Centre de Woluwe-Saint-Pierre (Bruxelles) pour une rencontre animée par Aurelia Jane Lee.
– Le 6 décembre de 14h à 15h30, Anne-Frédérique Rochat dédicace son nouveau roman À l’abri des regards à la librairie Payot de Vevey (Suisse). On la retrouve une semaine plus tard le 13 décembre de 15h à 17h à la librairie Payot de Montreux.
– Le 12 décembre à 18 heures, la librairie Agora de Louvain-la-Neuve (B) accueille Michel Claise (Les poches cousues) et Françoise Roch (Les Banksters, Albin Michel) pour une rencontre, qui s’annonce passionnante, animée par Alain Lallemand (Ma plus belle déclaration de guerre).
Brive2014blog– Le 20 décembre de 15h à 18h, la librairie La Licorne à Uccle vous propose un joli plateau pour vos achats de Noël : Isabelle Bary (Zebraska), Alain Lallemand (Ma plus belle déclaration de guerre), Mathilde Alet (Mon lapin) et Valérie Cohen (Alice et l’homme-perle). Un quatuor d’auteurs aussi talentueux que sympathiques !

Une dernière chose à noter : le 6 février 2015 paraîtra le 500e titre des Éditions Luce Wilquin… un jalon pour nous, mais surtout un premier roman «hénaurme» dans tous les sens du terme… Restez attentifs !

Envie de rencontrer nos auteurs ?

Un agenda chargé pour octobre et novembre !

Daniel Charneux présente son dernier roman, Trop lourd pour moi, à la Roulotte théâtrale à Dour-Élouges le 2 octobre à 20 heures: La rencontre est animée par Françoise Houdart.

Françoise Houdart que l’on retrouve à la Roulotte théâtrale le 9 octobre à 19h30, mais cette fois pour une lecture-spectacle de son dernier roman, Victoria Libourne, en compagnie des comédiens de la troupe.
À noter également que Françoise Houdart participera le 16 octobre à l’émission Cinquante Degrés Nord enregistrée à Mons.
On retrouvera aussi Françoise Houdart le 7 novembre à la Maison culturelle de Quaregnon pour une présentation de son dernier roman, toujours avec la complicité de Daniel Charneux.
Le 9 novembre dès 15 heures, l’auteur accompagnera une balade littéraire dans Élouges dans les pas de Victor Regnart, le héros du roman Les profonds chemins.
Le mercredi 19 novembre à 19h30, la Maison du Livre de Saint-Gilles propose une lecture-spectacle inédite autour du centenaire de la Première Guerre mondiale, «1914-1918 : textes et chansons de la Grande Guerre». Parmi les textes sélectionnés par l’asbl Plaisir du Texte figure bien sûr un extrait de Tu signais Ernst K.
Le 21 novembre à 20 heures, c’est à la Bibliothèque de Boussu (Hainaut) que Victoria Libourne sera mise à l’honneur lors d’une rencontre agrémentée de lectures.

– À l’occasion de la Fureur de Lire, la librairie Agora de Louvain-la-Neuve accueille notamment Michel Claise (Les poches cousues) et Alain Lallemand (Ma plus belle déclaration de guerre), le 9 octobre à 17 heures. L’entretien est mené par Guy Delhasse,

– Toujours dans le cadre de la Fureur de Lire, et toujours le 9 octobre mais cette fois à 18h30, la librairie La Licorne à Uccle met notamment en valeur le premier roman de Mathilde Alet, Mon lapin, avec le concours d’Évelyne Guzy.

Isabelle Bary (Zebraska) sera à la Bibliothèque d’Uccle-Le Phare le 9 octobre à 20 heures et à la librairie À livre ouvert le 11 octobre à 1030. Elle dédicacera son roman au Salon Education de Charleroi, sur le stand EHP les 15 et 18 octobre.
Le librairie des Saules à Ohain l’accueille le 17 octobre de 18h30 à 20h pour un apéro-dédicace sympathique. Et la librairie Cook and Book (Woluwé) le 13 novembre à 19h30 pour une conférence organisée par l’association Parents-thèses. N’oublions pas la rencontre à la librairie Once upon a Time à Linkebeek le 22 novembre à 15h30.
Et retenez déjà la soirée du 2 décembre pour une rencontre à la Bibliothèque de Woluwe-Saint-Pierre, animée par Aurelia Jane Lee.

Anne-Frédérique Rochat (À l’abri des regards) vous attend à la librairie Des livres et moi de Martigny (Suisse) le 18 octobre à 15h30 pour une rencontre-dédicace. Et à la Biblitohèque de Vevey (Suisse) le 7 novembre à 19h15 : elle lira quelques auteurs japonais, avant de parler de son roman et d’en lire également des extraits.

Alain Lallemand (Ma plus belle déclaration de guerre), Valérie Cohen (Alice et l’homme-perle) et Isabelle Bary (Zebraska) dédicaceront leurs ouvrages à la Foire du Livre de Brive du 7 au 9 novembre. Un très bel évènement !
Profitant de son passage à Brive, Isabelle Bary rencontrera parents d’enfants HP et enseignants à l’École Pont Cardinal le samedi 8 novembre à 20h30 au cours d’une soirée animée par Élodie Vandewalle, de l’association Potentiels.

Luc-Michel Fouassier dédicacera son nouveau roman Le zilien au Salon de l’Autre Livre à l’Espace Blancs Manteaux à Paris les 15 et 16 novembre, et à la Librairie de la Cour à Lésigny, en région parisienne, le 22 novembre.

– La maison d’édition participe également, avec plusieurs auteurs, au Salon Mon’s Livre à Mons en Belgique les 22 et 23 novembre et au Salon d’Ozoir-la-Ferrière en France le 29 novembre.

Les poches cousues – Michel Claise et Alain-Charles Faidherbe

487blog

Dans ce pays du Bloc de l’Est, où règnent le Parti communiste et la corruption, le juge Mikhaïl Mikhaïlovitch ne ressemble pas à ses collègues : il a tout simplement décidé de « coudre ses poches ». Dans ce système pourri, il devient alors l’homme à abattre.
La chute du Mur ne change rien. Les mafieux russes, qui se substituent aux anciens apparatchiks, continuent à arroser les milieux politiques et judiciaires de leurs fonds occultes pour leur profit personnel.
On assiste ici au combat effréné d’un homme dont l’immense défaut est l’intégrité. En refusant de suivre les directives que les corrompus tentent de lui imposer, en dénonçant les malversations financières qu’il découvre, le juge Mikhaïlovitch devient la cible de toutes les stratégies de déstabilisation imaginables, faux témoignages, procédures falsifiées, menaces de mort, jusqu’à la violence ultime portée contre sa famille. Au point d’être exfiltré vers la Belgique, pour sauver sa peau.
L’histoire est romancée, mais la vérité est nue sous le manteau de l’imagination. Pour que le lecteur sache ce qui s’est passé et se passe encore dans un de ces pays qui demande aujourd’hui à entrer dans la zone Schengen. Aussi pour que tous prennent conscience que nos démocraties fragilisées par la crise et pénétrées par l’argent sale sont en danger, un jour, de lui ressembler.
En librairie le 20 mai

Les premières lignes
L’enfant, bien calé sur le siège en métal rouillé de la balançoire, s’était mis à enrouler les cordes en les tordant jusqu’au bout du possible pour ensuite, comme une toupie, s’abandonner à la rotation de cette folle spirale. Il ne se lassait pas de ce vertige qui lui donnait en une seconde une vision circulaire de tout son petit monde. Après une dizaine de tours enivrants, il sauta de la nacelle et, titubant un peu, plongea dans l’herbe haute et grasse comme dans la fraîcheur d’un océan bienveillant. Le jardin bordant l’immeuble en briques rouges de trois étages où habitait sa famille était entouré de hautes clôtures, marquant ainsi la différence entre les habitations des nantis du régime et celles des moins bien lotis, qui n’ont pas montré suffisamment de soumission à la doctrine du Parti par manque d’assiduité aux réunions vespérales ou par désintérêt de la chose politique. La règle était pourtant simple : pour réussir dans la société communiste, il fallait plaire à ceux qui avaient réussi.

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Nos auteurs ont été remarqués

Après le Prix Rossel reçu début décembre, Si tu passes la rivière de Geneviève Damas est finaliste du Prix Une commune, un livre en Seine et Marne et a été sélectionnée pour le Festival du Premier roman de Chambéry. Un petit regret sur cette dernière sélection, qui nous a mis en joie: Geneviève Damas prise par les représentations de sa nouvelle pièce ne pourra se rendre à Chambéry fin mai.
Le Prix Eve de l’Académie romande sera officiellement remis fin mars à Genève à Laure Mi Hyun Croset pour son roman Polaroïds, le Prix Adam allant à Metin Arditi.
Françoise Lalande voit, elle, son roman La séduction des hommes tristes sélectionné pour le Prix littéraire de la Fondation Bernheim, et son tout nouvel opus, Nous veillerons ensemble sur le sommeil des hommes en lice pour le Prix littéraire du Salon du Livre de Genève. Il a été remarqué par un jury composé de Laure Adler, Paule Constant, Metin Arditi, Anne Cunéo et Isabelle Falconnier.
Souvenirs du Rif de Michel Claise figure lui aussi dans la sélection du Prix littéraire de la Fondation Bernheim, ainsi que dans celle de la Plume de cristal décernée par le Festival du Film policier de Liège.

Michel Claise – Larmes du crime

Trois cadavres de personnalités internationales liées à la gestion de l’Eau et au combat écologique retrouvés dans trois lieux d’exploitation de la société Vivaqua. L’arme du crime : l’eau ou… son manque. Leur point commun : ils logeaient tous trois à l’hôtel Plaza et devaient participer à Bruxelles à une importante réunion au niveau européen.
Le commissaire Lenonce et son équipe vont explorer toutes les pistes possibles pour élucider ces assassinats. Mais ils se heurteront à forte partie… une organisation secrète, l’Arche universelle, des dossiers compromettants, un détective privé et deux tueurs moyen-orientaux chargés d’un règlement de compte (dans une piscine !).
Le commanditaire de toute cette affaire sera finalement démasqué en une semaine, et c’est bien sûr celui que l’on soupçonnait le moins…
Un polar bien ficelé, désopilant et bourré de clins d’œil
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Les premières lignes
La vieille femme en peignoir rose, les cheveux gris et blancs mêlés comme des cordages de navire, bran­dissait un couteau de cuisine, la pointe dirigée vers le cœur de la policière. Ses yeux étaient embués de larmes retenues et ceux qui assistaient à la scène ne savaient pas si elles étaient l’expression de sa colère ou de sa détresse.
Lundi, premier jour de piquet.
Le commissaire Jean-Michel Lenonce, grand patron de la « crim » à la police fédérale de Bruxelles, avait commencé sa semaine de garde par une tentative de meurtre entre époux, une querelle commencée dans un café et qui avait mal tourné. Il était arrivé sur les lieux du crime à huit heures du matin, appelé par les policiers zonaux qui avaient découvert, une heure auparavant, le mari, baignant dans son sang, le thorax perforé d’un coup de couteau, d’un seul, mais à hauteur du cœur.

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Michel Claise – Souvenirs du Rif

Quel mystérieux indicateur marocain l’a prévenu ? Et pourquoi lui ? Alain Denoyer, de la Brigade des stups, pensait avoir affaire à un banal trafic de résine de cannabis, et il se retrouve avec une affaire complexe mêlant trafic, blanchiment, corruption, prostitution, meurtres, règle­­­­me­­nts de comptes, imbroglios familiaux, etc. Du Rif à la banlieue parisienne, de Monaco à Genève en passant par Luxembourg, le capitaine Denoyer, son homologue marocain Ben Azzouz et le lieutenant Paquet, spécialiste de la lutte contre le blanchiment, vont patiemment traquer des suspects qui ne reculent devant rien pour protéger leurs intérêts.
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Les premières lignes

Le gigantesque massif de roches grises envahi des flancs au sommet par le vert éclatant d’une végétation sauvage, née de pluies régulières et de la caresse insistante du soleil, abritait en ses creux de larges plaines, habitées et cultivées. Au volant d’une petite Peugeot de location, le capitaine de police Alain Denoyer se disait, par moments, que ce modelé du paysage et sa respiration lui rappelaient sa jeunesse et les lieux des vacances où ses parents, qui préféraient l’effort de la randonnée en montagne à l’indolence des plages, l’emmenaient pour parcourir les sentiers heureux et insouciants de l’enfance.

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Michel Claise – Les années paix

Dès juillet 1945, la vie reprend son cours pour les héros de Salle des pas perdus. Mais l’euphorie de la victoire sera de courte durée, car les années de paix n’en auront que le nom… Du Conseil de guerre à la Question royale, de l’abdication du Roi à la prestation de serment de son fils, de la Guerre froide à la fin de la colonisation, de la chasse aux nazis aux grandes grèves de Wallonie, de l’Exposition universelle à l’indépendance du Congo, de la catastrophe de Marcinelle à l’invasion de Budapest, des mouvements féministes aux grands moments culturels, défile toute une époque en une mosaïque d’humanité.
Hélène devenue critique littéraire et Marcelle comédienne, Marianne et Charles les journalistes engagés, Simon bientôt avocat comme David, Jean-Marie employé à l’Union Minière du Haut-Katanga, Youri le photographe et petit Pierre qui grandit trop vite, continuent, à l’instar de toute une population, à grappiller au jour le jour de vrais moments de bonheur dans une société inégalitaire.
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Les premières lignes
Le sifflement de la bouilloire sortit Julienne de sa rêverie. Son mari, qui avait passé une nuit difficile à cracher ses poumons, n’était pas encore levé. Les ennuis de santé de Marcel leur avaient fait renoncer aux vacances à Ostende avec les jumelles et petit Pierre, les premières pourtant depuis la fin de l’Occupation. Le médecin avait insisté pour qu’il prenne l’air de la mer du Nord, mais ils n’avaient pas voulu alarmer leurs filles avec la faiblesse de son état.
Julienne avait dosé avec précision le café et la chicorée dans le filtre en tissu jauni, le même depuis dix ans au moins, posé sur le pot à café. Il est vrai que, durant la guerre, il avait peu servi. La première rasade d’eau bouillante laissa s’échapper les effluves, qu’elle respira avec délectation. S’il lui fallait décrire en une image le symbole de la Libération, ce serait la volupté de ce moment retrouvé.

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Michel Claise – Salle des pas perdus

Tout commence à Bruxelles au Vieux Schaerbeek, un café où les clients forment comme une famille. Il y a les Van Steenkiste, des gens plutôt aisés, madame Fernand et son fils, Jean-Marie, un adolescent un peu complexé surnommé le «rouquin», Marcel et Julienne, leurs filles jumelles, Hélène et Marcelle, et les amis de celles-ci, le journaliste Charles Renard, l’avocat David Zimmerman et le professeur Pierre Dessart. De 1936 à 1945, tout ce petit monde va se côtoyer dans une Belgique d’abord neutre, puis plongée dans la guerre – de la campagne des dix-huit jours à l’Occupation et jusqu’à la Libération. Mais certains connaîtront aussi l’Italie de Mussolini, l’Allemagne nazie, le front russe…
Réédition revue et améliorée d’un texte paru en 2006 chez Labor.
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Les premières lignes
Une salle immense et vide, envahie par l’écho assourdissant du chaos des batailles, des murs de marbre qui renvoient des visages déformés. Sur le sol, imprimés dans la poussière du temps, des millions de pas d’hommes et de femmes qui se sont croisés, qui ne se sont jamais touchés, ni parlé. Puis, soudain, en voici deux qui ne sont pas comme les autres, ils se font face, comme s’ils se moquaient de ce lieu empreint d’un faux sacré, mais perdus dans la multitude.
«C’est cela, l’histoire, Messieurs: les souvenirs des guerres et de la mort qui tentent de couvrir le murmure des amants.»

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Michel Claise – Le Forain

Dans le jargon policier, la fraude à la TVA est appelée « carrousel ». C’est ce qui a poussé Max, le commissaire de la brigade financière de Lille, à surnommer « le Forain » un escroc qu’il poursuit depuis des années sans réussir à l’identifier. Ce génial bandit, c’est Frédéric Galliani, un surdoué qui a choisi de régler ses comptes avec la société en empruntant la voie de la criminalité financière.
Michel Claise est juge d’instruction, spécialisé dans la lutte contre la criminalité en col blanc.
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