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Jacques Lefèbvre – De vous à moi

Dans quelques heures, il sera reçu par l’ambassadeur de son pays, là-bas, à l’Est. Dans quelques heures, il entamera une mission culturelle qui l’emmènera de ville médiévales en villes baroques, en passant par de tristes gares staliniennes. Il parlera d’un auteur mort il y a 25 ans, mais qui deviendra un compagnon de route singulièrement vivant.
Au départ, une femme a dit que tout était fini. Pis, que rien n’a existé vraiment. Une mission culturelle révélatrice, le charme des pays de l’Est et leur réalité pas toujours rose. Un roman plus autobiographique que les précédents.
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Jacques Lefèbvre – Berger de pierres

Après «Chambre 404» et «Comme un veilleur» (Prix Gauchez-Philippot 1998), romans sur les rapports entre l’art et l’amour, Jacques Lefèbvre, dans «Berger de pierres», rapproche pour les comparer de manière impertinente le monde universitaire et la Drôme provençale.

Le curriculum vitae placé au début du roman intrigue. Cette succession de dates, de diplômes et d’états de service ne dit pas qui est Martin Sténier. Tout au plus laisse-t-elle entrevoir qu’il s’agit d’un universitaire atypique gérant curieusement sa carrière. Sa vie et sa personne sont telles, en effet, qu’il faut les évoquer de manière non chronologique, mais musicale, laissant les thèmes s’appeler et d’entrelacer pour dessiner un sens. Ainsi vous voyagerez dans l’existence de Martin Sténier, de la même manière qu’il a sillonné le monde. Vous saurez comment et pourquoi il s’est fait, peu à peu, géode pathétique, au coeur constellé de secrets.

Les premières lignes
Séoul, Université, 10 août 1988 La tension artérielle de Kim Park, chef du département de géologie à la Faculté des Sciences de Séoul, vient de monter de deux points. Un de ses assistants, Seok, a installé, sur l’ordinateur du service, un logiciel d’une efficacité spectaculaire, mais qui bloque la machine après dix minutes de fonctionnement anarchique. Il faudrait «défragmenter» le disque dur, suppose Kim Park, et il entame l’opération. Chiffres et noms de codes défilent à toute allure sur l’écran, puis amorcent un léger mouvement giratoire, signe d’un début de vertige. Le télécopieur clignote. Qui peut bien appeler? À cette heure, les bureaux sont fermés. Si Sandra Lee travaille encore dans la pièce voisine, c’est parce qu’elle sait que son patron, Kim Park, quand il est en plein malaise informatique, a besoin d’elle. Elle ne l’aidera pas en posant sur le clavier de l’ordinateur ses ongles félins, impeccablement laqués; mais elle jouera son rôle apaisant de geisha. Le télécopieur déroule un mètre de papier.

Jacques Lefèbvre – Comme un veilleur…

Jacques Lefèbvre, docteur en philologie romane avec une thèse sur la versification claudélienne, enseigne le français depuis 1966. On lui doit de nombreuses critiques littéraires et communications pédagogiques, ainsi que des nouvelles parues dans différentes revues. «Comme un veilleur…» est son second roman, après «Chambre 404», publié en 1982.

Le célèbre Fabian Favre, coqueluche des galeristes et des critiques gît sur un lit d’hôpital après un accident de voiture… Mal en point, mais surtout aveugle. Le comble pour un peintre ! Un cassettophone, déposé par une main amie (aimante?) sur son lit de douleur, le sauvera du désespoir et lui permettra de renouer les liens de la communication, mais surtout de faire le point sur une vie toute d’apparences. Huit cassettes, et quelques mois plus tard, Fabian Favre – qui a retrouvé une vision floue après une opération réussie – peut enfin envisager son existence sous un autre jour, plus serein. Une écriture simple et heurtée, comme la vie, où la douleur et le mal-être affleurent avec une pudeur à la violence feutrée.

Les premières lignes
1re cassette face A. 1re séquence. Tu savais donc que je t’attendais, que je reconnaîtrais tes pas dans le couloir; tes pas, différents des autres! La porte de la chambre s’est ouverte. Un souffle m’a frôlé. Tu t’es penchée. Toi… Ton parfum. Le même, après un an. Celui qui imprégnait l’écharpe que tu m’as laissée à la fin de notre dernière promenade. J’ai souri. Les muscles ont frémi sous ma peau recousue. Cela tirait. Cela brûlait. Mais c’était bon, ce feu, en ce jour de Noël; une joie folle, inespérée! J’ai souri, pour la première fois depuis que je suis sorti du coma.