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Floraison de rencontres en ce printemps ensoleillé

Le 25 avril à 10 heures, l’asbl Le Plaisir du Texte met Valérie Cohen (Alice et l’homme-perle) à l’honneur à la Bibliothèque d’Auderghem (Bruxelles) à l’occasion de l’opération Je lis dans ma commune – I love lire.

Ce même 25 avril, mais à 17 heures, François Salmon propose une approche plutôt ludique de son recueil de nouvelles Rien n’est rouge en compagnie du comédien François Gillerot à la librairie Chantelivre de Tournai (B).

Le 29 avril, la librairie Baobab de Braine-l’Alleud (B) accueille Isabelle Bary pour une rencontre autour de son best-seller Zebraska, qui met en scène un enfant HP.

Du 29 avril au 3 mai, c’est à Genève que cela se passe, et plus précisément au Salon du Livre et de la Presse. Le stand des Éditions Luce Wilquin y verra défiler pour des dédicaces les auteurs suisses «maison» Anne-Frédérique Rochat, Laure Mi Hyun Croset, Claudine Houriet, Véronique Emmenegger et Mélanie Chappuis. L’éditrice, quant à elle, interviendra lors des Assises de l’édition francophone organisées par le Salon les 29 et 30 avril.

Le 8 mai, Véronique Emmenegger présente son tout nouveau roman Sorbet d’abysses à la librairie La Fontaine à Vevey (CH). Le lendemain, on la retrouve à la librairie Payot de Lausanne. On pourra également la retrouver en juin à la librairie du Midi à Oron (CH).

Le 8 mai également, à 16 heures, la Bibliothèque de Mons (B) invite Françoise Pirart à présenter son roman Chicoutimi n’est plus si loin. La rencontre littéraire animée par Liliane Schraûwen sera suivie d’échanges avec le public.

Le 19 mai à 20 heures, Valérie Cohen (Alice et l’homme-perle) est l’invitée de la Bibliothèque communale de Braine-le-Comte. La rencontre est animée par Dolorès Descamps. Valérie Cohen en profitera pour lire en avant-première quelques pages de «Monsieur a la migraine», son quatrième roman à paraître fin août.

Le 30 mai à 10 heures, la Biblitohèque d’Ixelles (B) vous convie à un petit-déjeuner littéraire avec Mathilde Alet. La rencontre littéraire sera agrémentée de lectures d’extraits de son premier roman Mon lapin en duo avec une comédienne.

Le 30 mai toujours, mais à 16 heures, c’est Luc-Michel Fouassier que vous pourrez rencontrer à la librairie Le Pavé dans la mare à Élancourt (F). Il y sera bien sûr question de son fameux Zilien.

Le 6 juin, direction Rixensart (B) et la librairie Le chat botté pour une rencontre avec Isabelle Bary et Zebraska.

Enfin, le 27 juin, la librairie Payot de La Chaux-de-fonds (CH) propose une belle affiche : Alexandre Voisard et Claudine Houriet (Le mascaret des jours) échangeront sur leurs publications respectives.

Quelques dates en mai et juin…

Quelques occasions de retrouver nos auteurs…

Stanislas Cotton présente son premier roman policier (Rosalinde Miller) le jeudi 15 mai à 18 heures à la librairie Filigranes à Bruxelles. Il est interrogé par Marianne Petre.

Le 17 mai, la ville de Marche (B) accueille la grande journée de rencontres du Prix Horizon du deuxième roman, présidé par Armel Job. Un seule Belge parmi les finalistes: Éric Brucher et son très beau Colombe. Le lauréat du Prix sera connu à 19h30, après le vote des 1250 lecteurs.

Pour son troisième roman, La blancheur des étoiles, Èric Brucher est l’invité du Goût des Lettres à Nethen (B), où comme d’habitude la présentation du roman est suivie d’un joyeux repas. On le retrouve aussi le 12 juin à 18 heures à la librairie Agora de Louvain-la-Neuve pour une rencontre animée par Manu Paille.

Le 20 mai, la librairie L’Oiseau-Lire à Visé (B) organise une grande soirée autour de trois auteurs des Éditions Luce Wilquin: la Suissesse Mélanie Chappuis (Maculée conception et Dans la tête de) et les Belges Geneviève Damas (Benny, Samy, Lulu et autres nouvelles) et Aurelia Jane Lee (L’arbre à songes), interrogées par Béatrice Charlier. En fin de rencontre, Mélanie Chappuis lira des extraits de son roman, avec Céline Chappuis au violoncelle.

Après avoir dédicacé son dernier roman (Alice et l’homme-perle) à la librairie Cook & Book, Valérie Cohen est présente le 22 mai, toujours à Bruxelles, à la soirée caritative organisée par la librairie Filigranes. Elle est invitée le 27 mai à 19h30 au Petit Théâtre de la Ruelle à Lodelinsart, pour une rencontre-lecture organisée par Eveline De Couvreur. Et on la retrouve à Knokke le 29 mai pour la désormais traditionnelle Digue des Auteurs, un événement signé Filigranes/Corman.

Le 22 mai, la Jurassienne Claudine Houriet est l’invitée d’une soirée littéraire à Moutier (Suisse), en marge de son exposition de peintures. Elle dédicace aussi son dernier opus, un recueil de nouvelles intitulé Le mascaret des jours, à la librairie Tschann de Tramelan, toujours en Suisse, le 23 mai à 16h30.

Pour sa dernière émission de la saison, Thierry Bellefroid accueille Thilde Barboni (Les notes de Jimi H.) dans un Livrés à domicile enregistré à Dahlem dans la campagne liégeoise.

Dans la tête de… – Mélanie Chappuis

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Que pensent celles et ceux dont parlent les journalistes ? Mélanie Chappuis est partie de cette interrogation pour se mettre dans la tête des personnalités ou des anonymes qui ont fait l’actualité en 2013. D’Obama à Nabila, d’un pape démissionnaire à un enfant syrien, de Frigide Barjot à Jean Ziegler, l’écrivaine romande opère une plongée dans les pensées de personnes rendues personnages.
Que ressent une musulmane lorsqu’elle apprend que le Tessin a décidé d’interdire la burqa ? Quels sont les tiraillements du président américain après les attentats de Boston ? Comment l’intervention française au Mali influe-t-elle sur la virilité de François Hollande ? Comment Nicolas Sarkozy se justifie-t-il devant son épouse Carla Bruni lorsqu’on l’accuse d’avoir accepté de l’argent libyen pour financer sa campagne ? Que ressent un homosexuel parisien pendant les « manif pour tous » ? Ou une personne âgée à qui on refuse le droit de mettre fin à ses jours ? Plutôt qu’une approche journalistique, Mélanie Chappuis adopte une démarche littéraire afin de ressentir les tourments de ceux qui font l’actualité. Pour nous faire entendre ce qu’ils n’ont pas dit, elle se met à leur place, avec tendresse, humour, voire ironie.
Une série de portraits inattendus et intimes dressés avec talent, qui nous offrent le regard d’une auteure sur l’année écoulée. La plupart de ces chroniques ont été publiées dans le quotidien suisse le temps à partir de janvier 2013.
Disponible chez votre libraire
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
Dans la tête de…
Cécile B., spectatrice de son image

Une histoire d’amour, le film inspiré de la relation tumultueuse entre Cécile B. et le financier français Edouard Stern vient de sortir sur les écrans romands. Avec Benoît Poelvoorde et Laetitia Casta.

Mon amour, tu as vu, c’est Laetitia Casta qui va jouer mon rôle. Elle n’a rien d’une pute, tu vois, elle est pure, sensuelle. Émouvante. Comme moi avant, même si tu me traitais de pute, mon amour impitoyable. Toi, tu es interprété par Benoît Poelvoorde. Avoue que c’est moins classe. Il n’a rien de manipulateur ou de cruel, Poelvoorde. Rien d’excitant ou d’intimidant. Il a l’air fragile, pas assez sûr de lui. Rien à voir avec toi. Il a la peau toute fripée. Je l’ai remarqué sur la photo dans le journal. Une peau de vieux. D’homme qui ne fait pas son poids. Ce n’est pas beau d’être trop maigre à un certain âge. Toi, tu étais mince mais plein. Tu avais une belle peau ferme et poilue qui sentait bon. J’aimais appuyer mon visage contre elle, sentir tes poils crisser contre mon oreille, ton cœur battre. Et tes caresses dans mes cheveux. Ces moments étaient si précieux. Le réalises-tu aujourd’hui que tu es loin ? Toi, tu préférais ta combinaison à ta peau, à nos peaux. Tu préférais lorsqu’on se faisait du mal, que c’était pervers et méchant. Mais ensuite, parfois, il y avait nos moments de douceur et de beauté suprême.

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Maculée conception – Mélanie Chappuis

Yechoua vient de naître. Il n’est plus dans le ventre de sa maman. Maryam le maintient contre son sein. C’est son enfant. Celui de l’homme qu’elle aime. Pas celui de Joseph. Ni celui de Dieu. Pas non plus le sauveur qu’ils attendent, pas encore. C’est sa chair, sa passion, sa déraison.
Cette naissance est aussi celle de Maryam. Il faut regarder au-delà de l’enfant. Se libérer des parents. Être celle que Yechoua peut suivre. Elle se trouve une nouvelle terre d’accueil, une autre philosophie, un travail auprès des plus démunis.
Bien plus que l’histoire de Maryam, ce roman est celui de toutes celles qui donnent la vie. Il raconte un boulever­sement, la maternité amenant la femme.
Maculée conception affranchit Marie de son statut de sainte, l’incarne en mère et en femme, pour dire la perte de repères qu’engendre la maternité, avant le relèvement et le dépassement de soi.
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Les premières lignes
Bethléem était envahie par le retour des familles à recenser. Maryam attendait. Joseph était parti chercher une place pour qu’elle accouche au chaud. Une pièce, même petite, même commune, qu’on accepterait de lui louer pour son épouse. Maryam ne voulait pas.
Né à Bethléem, Joseph l’avait quittée très jeune pour la Galilée. Il n’avait personne à qui s’adresser, se rassurait Maryam.
Oh ! mon Dieu, fais que Joseph revienne bredouille. Je ne veux pas d’un bout de pièce à partager avec d’autres, je veux être seule à mettre au monde notre enfant. Je ne veux partager ce moment avec personne. Il sera bien assez tôt ensuite.
Joseph sonnerait aux portes, parlerait de Maryam et de leur fils à naître. Il ferait tous les efforts du monde pour convaincre, attendrir. Pourvu qu’il n’y arrive pas. Il faisait froid, dirait Joseph, il fallait une pièce à son épouse, au moins un lit, elle s’en sortirait sans sage-femme, elle était forte, sa Maryam, Dieu le savait bien.
Pourvu que personne ne cède, ne se laisse attendrir.

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