Archives par étiquette : Cantraine Philippe

Une Symphonie Or – Philippe Cantraine

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Juin 1940. Les réserves d’or de la Banque Nationale de Belgique, confiées à ce qui est encore la République française, et embarquées dans l’urgence pour le Canada, son allié, sont aussitôt détournées vers la colonie d’Afrique-Occidentale française par le gouvernement de Vichy. En octobre, la conférence franco-allemande de Wiesbaden s’accorde sur la cession de l’or belge à l’Allemagne, pour financer son effort de guerre, et le renvoi des caisses à Berlin.
Les autorités de l’AOF exécutent sans rechigner le plan convenu. Cependant, les Anglais surveillent l’océan. Le transfert prendra dix-huit mois et vingt-quatre convois avant que la totalité des deux cent vingt tonnes d’or gagnent Alger par le fleuve Niger et par le Sahara, avant d’atteindre la capitale du Reich.
Dès lors, que font ces inspecteurs allemands des devises sur les flancs des convois ? Préparent-ils autre chose ? Georges Cartuyvels, géologue dans la colonie belge du Congo, collectionneur d’art africain et qui plus est anticolonialiste, est enrôlé pour la bonne cause et va tenter de le savoir…
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Les premières lignes
« Y a-t-il encore des difficultés pour l’or belge ?
– Oui ! répondit Bouthillier sèchement. La position allemande n’est d’ailleurs pas défendable… » La question de l’or belge, dès octobre, les nazis l’avaient abordée, à Wiesbaden, lorsqu’il fallut discuter des conditions de l’armistice. L’occupant allemand y étalait ses griefs à l’endroit de la Belgique emportée en dix-huit jours, mais dont le gouvernement, désolidarisé du roi, poursuivait à Londres la lutte.
Le vice-président du Conseil ne laissa pas passer. Il répliqua vertement : « Il ne s’agit pas de savoir si elle est défendable, mais si ma politique exige que je leur donne satisfaction. Je ne vous dis pas que cela sera fait. Je vous dis que c’est fait ! »

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Philippe Cantraine – Cuentos des cœurs compliqués

Crète, ex-Yougoslavie, Cap Vert, Mexique, Italie, etc. ou comment l’imagination d’un conteur restitue les paysages traversés et les êtres rencontrés.
Nouvelles à thèse, textes baroques, exercices d’ironie, fables de moraliste, le tout culminant en une manière de «polar métaphysique», la citation intervenant pour affirmer sa résonance, ces récits abordent les complexes inclinations de l’humain.
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Les premières lignes

Le 22 décembre 1582, devant le porche occidental de la cathédrale de Tournai eut lieu une échauffourée dont l’évêque, qui résidait au-dessus, n’eut pas connaissance, ce qui lui épargna d’avoir à affirmer l’autorité qu’il n’avait plus.
Il y avait foule ce jour-là. Le peuple, désormais encouragé à participer à la liturgie, assistait directement au déroulement des offices. Mais, pour beaucoup, le spectacle était sur le parvis où les marchands du temple vendaient leurs produits à prix d’or à qui les voulait bien et pouvait les payer. De ce côté ouest, qui est celui de la nef, se dressent la tour Brunin, au nord, et, au sud, celle de la Treille. La tour Brunin s’émut. Elle donnait accès à l’ancienne prison du Chapitre et, du premier occupant de cette dernière, portait le nom. Le reste de la cathédrale, mise à sac en 1566 par les iconoclastes, à son tour se déclara outrée. Seule, la tour de la Treille, dont le nom évoquait peut-être la fabrication du vin, se reconnut sans peine dans l’événement.

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Philippe Cantraine – Le Gouverneur des Coquillages

Voici, sous la forme d’un récit à la première personne, un roman inspiré de la vie de François-Joseph Cantraine (1801-1863), biologiste né dans la région des Collines en Hainaut, professeur, académicien et homme politique. Le narrateur insère cette destinée hors du commun dans les événements de l’Europe en mutation et de la Belgique naissante, dont, en esprit éclairé, François-Joseph eut sa part. Son histoire devient ainsi celle de tous ceux, fort nombreux, qu’il a côtoyés, tant dans les Pays-Bas de Guillaume Ier que dans l’Italie en révolution, tant à Paris qu’à Bruxelles devenue capitale, tant dans l’arrondissement d’Ath que dans le canton de Flobecq.
Dans la sélection février 2009 du Prix Première de la RTBF
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Les premières lignes
À main droite de la ligne de crête qui, sous les vents dominants, marque le partage des eaux entre l’Escaut, le fleuve, et le bassin versant de la Dendre, son affluent, un coche peinait, en plein champ, dans les fondrières du vieux chemin d’Ath à Renaix. Pour seconder l’effort des chevaux, il avait fallu mettre pied à terre sous le plateau du vieux village de Lahamaide. Exposée avec déférence, mais sans réplique, la décision prise par le conducteur ne s’était pas adressée à bord à grand-monde. Un unique voyageur était monté dans la malle-poste, ce jour-là, seul à n’avoir pas craint l’humidité et le froid. Manifestement, ce voyageur-là en avait vu d’autres et n’était pas homme à s’effaroucher d’un inconfort certain.

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