Archives par étiquette : Deprez Bérengère

Derrière moi – Bérengère Deprez

Un photographe englouti, une petite fille qui parle aux chats, une recette de potage, une fantas­tique famille nombreuse, un camionneur tombé par hasard en pleine intrigue de Lolita, une factrice amoureuse,… Derrière cette collection d’histoires pointe la même inquiétude incrédule à propos de l’aventure humaine, entre humour et dérision, entre pessimisme et rédemption du quotidien. Par l’auteur de Kilomètre 7 et du Sablier du jour.
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Les premières lignes
– Quoi ? Tu ne connais pas la clam chowder, toi qui as passé trois mois dans le Maine, soi-disant pour écrire un roman comme les vrais écrivains américains ? Mais qu’est-ce que tu as foutu, dans le Maine ?
J’esquive de peu la cuiller en bois que Geoffrey m’a lancée à la tête.
– Je ne suis pas allé écrire un roman, je suis allé repérer pour un film, avec un ami cinéaste. Et les vrais écrivains américains, comme tu dis, ils vont plutôt dans le Vermont, il y fait moins froid.
Une fois de plus, son accent me ravit mais je me garde de le lui dire. Du reste, quand je parle sa langue, le mien ne doit pas l’ennuyer non plus.
Nous sommes dans la petite cuisine de son appartement bruxellois. Son amie travaille à l’OTAN, et lui, à part écrire, je ne sais pas ce qu’il fait. Je veux dire, je ne suis pas sûre qu’il ait un salaire, mais après tout ça ne me regarde pas.

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Bérengère Deprez – Le sablier du jour

Onias, vingt ans peut-être, et Victoire, la quarantaine, se rencontrent par hasard à Athènes. Leurs deux univers étrangers l’un à l’autre s’ouvrent à une nouvelle histoire qui, forcément, s’écrit pour chacun entre les lignes de la précédente…
Entre alarme et indolence, pour Onias, conteur d’histoires, et Victoire, qui se pose des questions, il est urgent de jouir du temps qui passe si vite.
L’auteur n’a pas pu se détacher de ses personnages antérieurs, nous non plus…
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Bérengère Deprez – Kilomètre 7

Dans un pays d’Orient en guerre, une histoire d’amour entre un officier d’occupation et la femme d’un homme d’affaires dont le mari tombe sous le charme d’un mystérieux Envoyé pour lequel il laisse tout tomber. Parallèlement, une découverte archéologique révèle une histoire similaire dans le passé. Une fable moderne, entre actualité et mythe revisité.
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Bérengère Deprez – Le livre des deuils

Bérengère Deprez est née en 1960 à Bruxelles, où elle vit, et travaille à Louvain-la-Neuve. Elle partage ses activités entre l’édition, la recherche en littérature francophone et l’écriture. Elle a publié un polar, «Jusqu’à preuve du contraire» (Delperdange, 1992, rééd. 1998), un recueil de nouvelles, «Le Vent syrien» (Quorum, 1996), et un essai littéraire, «Marguerite Yourcenar. Écriture, maternité, démiurgie» (PIE/Peter Lang, 2003).

Je suis curieuse de voir comment tu vas en sortir. Curieuse, et tremblante. Et c’est cette page, la fin du livre à écrire, qui m’épouvante… Qui écrit ? Qui existe ? Qui aime ? Qui souffre ? Romain, objet de tous les désirs de la narratrice, a bien assez de sa propre existence, de ses tristes certitudes et de ses doutes émerveillés, de sa rencontre avec Victoire, la lucide, ou Kate, l’énigmatique. Mais on n’échappe pas à l’auteur de ses jours. Pas plus qu’on n’échappe à sa créature… De France en Italie, en passant par la Belgique, l’itinéraire chaotique d’un homme trop aimé…

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Les premières lignes
Tu me demandes pourquoi je n’ai pas répondu à tes lettres. N’ayant après tout plus aucune raison particulière de garder le silence, je t’écris. Ta détresse et ta révolte ne sont pas inutiles, puisqu’elles me touchent ; mais elles sont inefficaces. Tu me dis que tu souffriras «moins du silence que d’entrevoir dans quelque brève réponse un être extraordinaire mais simplement bon». Pour ton bien (mais je t’autorise à en douter), je ne veux pas entretenir cette image. Et, pour que tu saches que je ne suis pas un mythe, voici de quoi est faite mon existence, que tu considères de si loin.