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Christophe Van Rossom – Jacques Cels, architecte du sens

Jacques Cels apparaît comme un audacieux architecte du sens, dont les proses, le théâtre, les essais et les romans sont susceptibles de rendre celui qui part à leur rencontre, sinon meilleur, du moins plus averti pour se guider dans ce que Marguerite Yourcenar nommait «le labyrinthe du monde». Christophe Van Rossom relève ici le double pari de présenter un écrivain de style et de caractère, mais aussi de proposer, par le biais de l’analyse de l’œuvre, quelques clés qui permettent de l’aborder dans un perspective philosophique.
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Les premières lignes
On peut légitimement redouter le pire. Dans nos sociétés occidentales, où les conforts – matériel, d’abord, et spirituel ensuite – se sont substitués à toute idée de recherche personnelle et col­­lec­­­­­tive d’exigence d’une vie portée à un plus haut point d’inten­sité, de lucidité et d’humanité réelle, les espaces de création vrais se font rares. Si le monde va mal, les médias ne cessent d’en accumuler les preuves accablantes, pourquoi en irait-il autrement de la littérature, ce miroir que l’on promène le long de la route que représente notre vie?

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Christophe Van Rossom – Marcel Moreau, l’insoumission et l’ivresse

Agrégé en philosophie et lettres, Christophe Van Rossom enseigne la littérature contemporaine et la littérature belge. Conférencier, il a publié des articles et études dans des revues ou volumes collectifs. Il est aussi l’auteur d’un essai sur Mallarmé, ainsi que de la monographie Jacques Crickillon – la vision et le souffle (Éditions Luce Wilquin, voir catalogue).

Renvoyant dos à dos tous les systèmes et vitupérant avec style contre toutes les institutions, sensuelle, sensorielle et rythmique, l’œuvre de Moreau est l’expression soulevante d’une individualité en quête d’une liberté dont il s’agit d’accroître toujours plus l’aire. Sa pensée, souveraine et sauvage, se donne comme un discours plein de panache et de fougue à jamais recommencé contre les entraves. L’écriture, dans cette perspective, est perçue comme la source et la dynamo d’une insoumission ivre, seule apte à douer la vie de l’énergie qui permettra d’en transcender les basses fatalités.

Les premières lignes
Écrivain apatride d’expression française (Le chant des paroxysmes, p. 140), Marcel Moreau est né en 1933 à Boussu, dans le Borinage (Belgique). Belge d’origine mais naturalisé Français depuis 1974, ce prosateur exceptionnel et encore méconnu, en dépit de l’admiration d’une Anaïs Nin, par exemple, est l’auteur d’une œuvre incandescente qui compte à ce jour une cinquantaine de volumes oscillant entre la méditation lyrique, la philosophie de l’écriture, des romans et récits paroxystiques et des textes de réflexion sur l’art et la vie.

Christophe Van Rossom – Jacques Crickillon, la vision et le souffle

Spécialiste des questions de poétique moderne et contemporaine, Christophe Van Rossom est agréré en philosophie et lettres. Il enseigne la littérature contemporaine et la littérature belge. Conférencier, il a publié de nombreux articles et études dans des revues et des volumes collectifs, ainsi qu’un essai sur Mallarmé et un choix de ses notes critiques.

Cette première monographie de la collection L’œuvre en lumière est consacré au poète Jacques Crickillon. Cet écrivain né en 1940 est à ce jour l’auteur d’une généreuse trentaine de livres. Entré en poésie en 1968, avec La Défendue, il posait dès les premiers mots du livre les bases de ce qui allait s’avérer un véritable séisme affectant un territoire littéraire fort tranquille et somme toute très routinier, en dépit des logogrammes d’un Christian Dotremont ou des salubres ivresses volcaniques d’un Marcel Moreau.

Les premières lignes
Né le 13 septembre 1940, Jacques Crickillon est à ce jour l’auteur d’une généreuse trentaine de livres. Poète avant tout, il est aussi l’auteur de nombreux récits et d’un roman. Il est encore dramaturge et créateur de dramatiques radiophoniques. Critique, il s’intéresse avec une curiosité peu commune tant à ce qu’il est convenu d’appeler la littérature générale qu’aux littératures des marges: romans policiers et romans noirs, mais aussi romans d’anticipation.