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Jean-Louis Lippert – Tombeau de l’aède

Jean-Louis Lippert est né à Stanleyville (Congo belge) le 16 décembre 1951. Après une enfance africaine, donc une jeunesse tourmentée à Bruxelles, il voyage, rencontre une femme, concourt à la naissance de deux filles, écrit et publie quelques lignes. Il est l’auteur de «Pleine lune sur l’existence d’un jeune bougre» (Messidor, 1990), «Mamiwata» (Talus d’approche, 1994, «Dialogue des oiseaux du phare» (1998), «Confession d’un homme en trop» (1999) et «Tango tabou de l’Ombu» (2002) – ces trois derniers titres aux Éditions Luce Wilquin (voir catalogue).

Anatole Atlas voit un fleuve couler d’Anatolie en Atlantide. Ce fleuve clandestin charrie la mémoire des origines et nous invite à une traversée du miroir vers des îles où se lit le destin de l’Europe. Une vision spectrale se déploie dans les entrailles de sa capitale, autorisant à retrouver bien des fantômes oubliés. Sous les fondations de Bruxelles, Atlas capte une rumeur montant des eaux souterraines, une rumeur qui court jusqu’aux Antilles depuis l’Asie Mineure, une rumeur inaccessible aux consciences burlesconisées par brouillards et mirages de la tour Panoptic: du point de vue d’Homère, quoi de neuf entre César et Césaire?

Les premières lignes
C’est une langue inconnue de la plupart des hommes qui leur parle chaque jour, chaque instant, par les millions de bouches d’un organisme aux dimensions du globe, une langue ayant les apparences de celle qui leur fut inculquée depuis l’enfance, mais dont la grammaire et la syntaxe ont subi une métamorphose telle que l’essence de cette langue leur est depuis longtemps incompréhensible.

Jean-Louis Lippert – Tango tabou de l’Ombu (tohu-bohu)

Jean-Louis Lippert est né à Stanleyville (Congo belge) en 1951. Après une enfance africaine et une jeunesse tourmentée à Bruxelles, il voyage, rencontre une femme, concourt à la naissance de deux filles, écrit et publie tantôt sous son vrai nom, tantôt sous les pseudonymes d’Anatole Atlas ou de Juan-Luis de Loyola. Il inscrit «Tango tabou de l’Ombu» dans la foulée de «Dialogue des oiseaux du phare» et «Confessions d’un homme en trop».

«Notre sphère secouée d’intempéries humaines, il convenait de l’observer avec le patient recul d’un aède issu de la constellation des Pléiades – et donc, du point de vue de l’Ombu. Car l’arbre millénaire sait (non moins que Diderot, descendu ce jour-là de sa statue de bronze) qu’elle fut taillée dans l’une de ses branches, la flèche incendiaire ayant fracassé à New York une tour de verre.» Avec ce nouvel opus, Jean-Louis Lippert veut inventer un genre nouveau, ni roman, ni récit, mais tohu-bohu. Afin de mieux recréer par la fiction les discordances de la société actuelle, et en dénoncer les paradoxes.

Les premières lignes
L’Ombu parle par ma voix. S’il n’y a guère encore, leurs petits jeux s’évaluaient en termes de produit national brut, garant de bonheur et de prospérité, l’universelle faillite leur impose désormais de gérer un attentat mondial permanent, lequel favorise la croissance constante en terreur internationale brute, unique fonds de commerce de la cybernétique planétaire. Comment ne pas remonter à l’affaire de l’Astre d’Or, voici plus d’un siècle à Buenos Aires [Minos Théokratidès]? Pourquoi ne pas se souvenir du séjour de Diderot à la cour de Catherine de Russie [Homère Théokratidès]? Mais aussi : ne pas oublier cette Catastrophe pour les Grecs d’Asie Mineure, peu après la Der des Der [Aristos Théokratidès].

Juan Luis de Loyola – Fragments pour que Noblesse oblige

Ces textes pour moitié sont de la main d’un auteur de romans [Jean-Louis Lippert], pour moitié l’oeuvre d’un de ses personnages [Juan Luis de Loyola].

Quelle serait l’«OEuvre au noir» d’un Zénon de nos temps? Si la créature de Marguerite Yourcenar était composée de traits empruntés, entre autres, à Vésale, à Érasme et à Giordano Bruno – lesquels oeuvrèrent à découvrir un univers caché sous la surface du visible -, quelles hérétiques alchimies de ce siècle furent-elles en travail pour la naissance d’un autre monde? Sans prétendre y répondre, ces «Fragments» esquissent une figure plausible du contemporain Zénon. Pour urticants qu’ils soient, le lecteur éventuel y trouvera son boire et son manger, mais aussi à recracher – voire à déféquer.

Jean-Louis Lippert – Dialogue des oiseaux du phare (Maïak I)

Jean-Louis Lippert est né à Stanleyville (Congo belge) en 1951. Après une enfance africaine, donc une jeunesse tourmentée à Bruxelles, il voyage, rencontre une femme, concourt à la naissance de deux filles, écrit et publie quelques phrases.

Après «Pleine lune sur l’existence du jeune bougre» (Éd. Messidor, 1990), où le personnage d’Anatole Atlas, écrivain marginal, revisite, en relation conflictuelle avec son auteur, les turbulents méandres d’une époque ; après «Mamiwata» (Éd. Talus d’Approche, 1994), où le même Anatole Atlas, peintre raté, poursuit sa remontée dans la mémoire du temps, sur les rives du fleuve Congo, jusqu’à Kisangani, ville-île de sa naissance et de son enfance, pour y retrouver une grand-mère mythique dont la voix de sirène pourrait réenchanter le monde, la trilogie qui portera le titre de «Maïak» («phare», en langue russe) propose au lecteur de découvrir la figure d’un grand-père tout aussi mythique, aède grec né en 1899, abattu sur le canal de Bruxelles en 1994, dont le cours tumultueux de l’existence épousa maints combats de ce siècle. Qui fut cet homme et pourquoi est-il mort ? L’ébauche d’une réponse (en trois volumes) nous sera peut-être fournie par son petit-fils, Anatole Atlas, ici présenté comme cinéaste clandestin, au terme d’une enquête convulsive.

Les premières lignes
Postface du personnage. Trois ans et demi sont passés depuis mon assassinat. Sur les théâtres, stades, agoras de l’exil, j’eus plaisir d’exhiber couleurs ennemies: celles de mon île. Ne jouons donc pas les victimes innocentes. Je plaiderai coupable pour ma mort – comme pour tous les actes de ma vie. Car un tel repentir de toujours me fut seul avenir.

Jean-Louis Lippert – Confession d’un homme en trop (Maïak II)

Jean-Louis Lippert est né à Stanleyville (Congo belge) en 1951. Après une enfance africaine, donc une jeunesse tourmentée à Bruxelles, il voyage, rencontre une femme, concourt à la naissance de deux filles, écrit et publie quelques phrases.

Deuxième tome de la trilogie «Maïak», entamée en 1998 avec «Dialogue des oiseaux du phare». Où l’on retrouve un grand-père mythique, aède grec né en 1899, abattu sur le canal de Bruxelles en 1994, dont le cours tumultueux de l’existence épousa maints combats de ce siècle.