Le hasard a un goût de cake au chocolat – Valérie Cohen

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Le hasard existe-t-il ? Les coïncidences peuvent-elles avoir un sens ?
Impossible, vous dirait Roxanne. La charmante jeune femme vit aux côtés d’un compagnon peu loquace, d’une mère angoissée et d’une inséparable sœur. Lorsqu’elle reconnaît, sur un marché aux puces, une photographie de son arrière grand-oncle, ses certitudes sont ébranlées. Cette improbable rencontre la bouleverse.
Persuadée que les signes du destin guident ses pas, sa tante Adèle mettra tout en œuvre pour en convaincre sa protégée. Entre simples coïncidences et clins d’œil de l’existence, le quotidien tranquille de la jeune femme vacille…

Un roman plein d’humour et de tendresse sur les synchronicités et les hasards qui n’en sont peut-être pas. Un récit qui fait du bien, au cœur et à l’âme.

Valérie Cohen est née en 1968 à Bruxelles. Elle dissèque les sentiments humains et signe des romans tendres et émouvants. Elle y aborde avec légèreté des sujets profonds, y explore nos ombres et y donne vie à des personnages attachants. Le hasard a un goût de cake au chocolat est son cinquième roman.
En librairie le 20 janvier 2017

Les premières lignes
« Tu es certaine que tu vas bien ? Chérie, regarde-moi. »
Certaines choses ne changeront donc jamais, soupire Adèle en ébauchant un sourire rassurant en direction de son époux. La couleur incertaine des yeux d’André, par exemple, lorsque l’inquiétude s’empare de lui. Ses prunelles vertes se voilent alors d’une nuance de gris, et elles lui font immanquablement penser à un océan avant la tempête. Adèle a toujours adoré l’océan, ses embruns et le bruit de ses colères. L’Atlantique, surtout. Peut-être, parce que c’est le seul dont elle a foulé les plages. Un peu de sable, recueilli dans une bouteille à sirop en verre, traîne depuis des années dans un tiroir de la cuisine. Elle ne sait qu’en faire et rechigne à le jeter. On ne se débarrasse pas si facilement d’un souvenir.
Consciente des regards trop appuyés du notaire et de son époux, Adèle repose le stylo avec délicatesse sur la table en verre. « Une ineptie, ce mobilier moderne », se dit-elle avec aigreur. La vue de ses pieds gonflés par la chaleur et sanglés dans des sandales ouvertes lui paraît éminemment intime, et elle replie, un peu plus encore, les jambes sous la chaise en cuir noir. Un décor minimaliste, savamment étudié pour ne pas laisser trop de place aux émotions. Une étude notariale, antichambre des événements marquants d’une existence, ne peut absorber qu’un quota limité de plaintes et de larmes.

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