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Roger Foulon – Les jardins de Giverny

Vingt nouvelles insolites, qui mêlent le vécu à un certain fantastique nourri d’imaginaire et de fabuleux. Le basculement s’effectue sans heurt grâce à la linéarité de l’écriture et la précision des détails. Roger Foulon s’inscrit ici dans le sillage de Jean Ray, Marcel Thiry, Franz Hellens, Jean Muno et bien d’autres.
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Roger Foulon – L’autrucherie

Auteur de plus de 120 ouvrages, dont 14 romans, Roger Foulon est né à Thuin en 1923. Depuis 1956, il dirige et anime la revue littéraire et artistique Le Spantole. En 1999, il a été élu membre de l’Académie royale de langue et littérature française de Belgique. Déja parus chez le même éditeur: L’homme à la tête étoilée (roman, 1995, finaliste du Prix Rossel), Histoires de bêtes (nouvelles, 1997), Un enfant de la forêt (roman, 1998), Les feux du ciel (roman, 2000), L’ultime rendez-vous (roman, 2001) et L’étrange vie de saint Landelin (roman, 2003).

C’est au pays des lacs et des collines, en bordure de France, que Roger Foulon fait vivre les personnages peuplant son quatorzième roman. Petrus, le héros, venu du Nord comme ses amis Jef et Willem, est soudain largué par l’entreprise où il travaille. Réduit au chômage, il décide d’installer un parc animalier et une auberge de campagne dans une exploitation abandonnée qu’il rachète. Cette initiative connaît vite le succès, mais cela ne fait pas que des heureux. Petrus est bientôt en butte à diverses vexations orchestrées par des politiques et, surtout, par une certaine mafia voyant d’un mauvais œil cette implantation contrariant des desseins secrets.

Les premières lignes
C’est le printemps. Un soleil de roi. On devrait connaître une joie de fleurs et d’oiseaux, avec, partout, des femmes en robe claire, des gens de ferme menant leurs vaches au pré. Et, pourtant, l’air n’est que tristesse et colère. En ce début d’après-midi, l’usine s’est vidée, bien que les fours continuent de brasser la pâte à verre. Plus de trois cents travailleurs marchent vers la place. Ils manifestent leur mécontentement et leur désarroi. Ne prévoit-on pas le licenciement de beaucoup d’hommes ? Inadmissible ! La verrerie est quasi la dernière richesse de la région, sise à proximité de la frontière. Alors, on a décidé cette manifestation. Tout le monde est là.

Roger Foulon – L’étrange vie de saint Landelin

Roger Foulon est né en 1923 à Thuin-sur-Sambre (Hainaut belge). Auteur de nombreux recueils de poésie, d’essais, de pièces de théâtre, de contes, d’un oratorio, animateur de plusieurs revues littéraires, il a présidé pendant vingt ans l’Association des Écrivains belges de langue française. Mais c’est aussi un nouvelliste et un romancier, dont c’est ici le sixième ouvrage publié par les Éditions Luce Wilquin. Roger Foulon est un écrivain régionaliste au bon sens du terme, que l’on peut comparer à Jean Giono.

Saint Landelin évangélisa au VIIe siècle une région s’étendant de la Sambre à l’Artois et au Cambraisis (de part et d’autre de l’actuelle frontière franco-belge). Tout juste sait-on avec certitude que Landelin, né dans une noble famille franque au village de Vaux en Artois, s’est enfui du séminaire de Cambrai pour mettre la région à feu et à sang avec une bande organisée, avant de devenir un grand mystique et de fonder les abbayes d’Aulne, de Lobbes et de Wallers, ainsi que celle de Crespin… dans ce Nord de la France qui donna son nom à une bière!. C’est pourquoi, au fil du temps, la vraie vie de saint Landelin s’est enrichie d’éléments légendaires, qui ont fini par s’ériger en quasi-vérités.

Les premières lignes
Ce pays semble un vrai paradis d’avant la faute. Du feuillage couvre les pentes qui ondulent du ciel à la rivière. A l’occident, à l’orient, au pied des collines que jaunissent les boutons d’or, des maisons se pressent les unes contre les autres. Elles forment ainsi un bon voisinage qui les protège des rapines ou de la destruction. Car, malgré sa grande beauté, le pays n’est guère sûr. On y respire souvent la fumée des brasiers, l’odeur du sang et des corps étripés ; on y entend les hurlements des filles et des femmes violées. Pourtant, Dagobert, le roi franc, règne ici en maître. Il essaie de mettre de l’ordre dans le désordre. Il parcourt le pays à cheval. Il envoie ses preux frapper durement ceux qui n’en font qu’à leur tête, se croyant tout permis par la force.

Roger Foulon – L’ultime rendez-vous

Roger Foulon a signé de nombreux recueils de poèmes, des essais, nouvelles, contes ainsi qu’une dizaine de romans dont plusieurs publiés aux Éditions Luce Wilquin, notamment «L’homme à la tête étoilée», finaliste du Prix Rossel. Roger Foulon est membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Il a présidé pendant vingt et un ans l’Association des Écrivains belges de langue française. Il est le directeur-fondateur (1956) de la revue littéraire Le Spantole.

Dans ce roman, Roger Foulon évoque avec force, non seulement des événements tragiques (guerre, bombardements, captivité), mais aussi des décors proches du Lot, de la zone frontalière (entre Maubeuge et Rocroi), de la vallée de la Sambre. Jamais, comme ici, l’écriture de Roger Foulon n’a davantage mêlé poésie et destinée poignante.

Roger Foulon – Les feux du ciel

Roger Foulon est très attaché à sa terre natale, la Thudinie, dont il célèbre les beautés dans une langue riche et colorée. Auteur de nombreux poèmes, essais, pièces de théâtre, contes, nouvelles et romans, il vient d’entrer à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

Pourquoi le destin prend-il parfois un malin plaisir à s’acharner sur les plus faibles? Donat est de ceux-là, qui à la mort de sa mère se retrouve seul et désemparé dans la modeste maison de Crupont. Le vieux garçon, à la fois naïf et généreux, n’a dès lors plus qu’une seule idée en tête: se trouver une femme à tout prix… Il tombera sans mal dans les griffes avides de Germaine, qui dilapidera toutes ses économies. Sa descente aux enfers commencera avec la fermeture de la sucrerie, les grèves et les échauffourées. A sa sortie de prison, seul et sans ressources, Donat se laissera séduire par une secte qui annonce la fin du monde…

Les premières lignes
C’est un petit canton du monde. Pour Donat, c’est le monde, celui d’avant la faute. En été, le soleil le vernit et passe sa main sur les arbres et les prairies. Tout reluit. Les ardoises du toit sont comme des écailles. Les murs éclatent de blancheur, soulignés par le goudron des soubassements. Juste devant la maison, le jardin est le paradis terrestre, avec ses rangées de salades et d’épinards, ses touffes de courgettes et ses groseilliers aux grappes rouges et jaunes. L’automne et l’hiver, c’est une autre histoire. Le sol se gorge d’eau, la neige recouvre tout. Mais pour Donat, c’est toujours la fête.

Roger Foulon – Un enfant de la forêt

Chaque endroit du monde possède son légendaire nourri à la fois de réel et d’imaginaire. Les générations qui se succèdent aiment évoquer ces trésors car elles adorent les fables nées d’une vérité sans cesse enrichie par la fantaisie. Ainsi se créent les mythes. La vie de Stanislas-Joseph-Alexandre Leclercq, dit La Redoute, appartient à ce genre d’utopie. En revisitant ici avec sa verve coutumière l’histoire de La Redoute, né en 1774 en pays de Sambre, de Fagne et de Thiérache, Roger Foulon nous conte l’histoire universelle des peuples déchirés, ballottés d’un camp à l’autre par les hasards des batailles, toujours spoliés et massacrés, rebelles aux frontières imposées et rêvant uniquement de vivre en paix sur leur bout de terre.

Les premières lignes
En ce temps-là, le pays de Sambre, de Fagne et de Thiérache est entièrement découpé par le hasard des guerres et des traités. C’est pourtant un vrai pays de roi, avec de la forêt bleue qui moutonne jusqu’à l’horizon. Des collines partout et, entre elles, dans les creux, des étangs et des marécages qui, l’été, ont des odeurs de menthe et de poisson. Des villages de pierre et d’ardoise avec leur place et leur église, de petites métairies à l’écart sur les crêtes donnent ses lettres de noblesse au paysage. Au fil des ans, on a coupé à la diable ce vaste espace fait pour le bonheur. À l’ouest, c’est le Hainaut français avec les places de Maubeuge et d’Avesnes. On en retrouve l’écho du côté de Mariembourg et de Philippeville. Et, dans ce fouillis, existe une espèce de hernie à demi étranglée, entourée d’états grands et forts. Un appendice en forme de presqu’île. Il suffit de regarder une carte pour comprendre la situation. Quelques gros points à l’emplacement des villes extrêmes: Chimay, Beaumont. Puis, des bourgades plus menues dans l’entre-forêt, juste dans des corridors assez plats. Nimègue et Ryswick ont réglé ces partages contre nature. On a donné les Pays-Bas à l’Autriche. Il y a de cela assez longtemps. Si bien qu’à présent, beaucoup d’habitants de ces marches voisines de la France ont fini par accepter le régime des maîtres.

Roger Foulon – Histoires de bêtes

Roger Foulon, né en 1923, a déjà publié de nombreux recueils de poèmes, essais, pièces de théâtre, contes, nouvelles et romans. Animateur de plusieurs revues littéraires, il a présidé pendant plus de vingt ans l’Association des Écrivains belges de langue française. Certains de ses textes ont été traduits.Son roman L’Homme à la tête étoilée, paru chez Luce Wilquin, fut finaliste du Prix Rossel 1995 et a reçu le Prix Sander Pierron 1996 de l’Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique.

«Des nouvelles à la limite du fantastique, où les cerfs, les lièvres, les grenouilles, les pingouins, les taupes, les truites… et même des rats musqués jouent les vedettes.Animaux de chair ou objets d’art prenant soudain vie, ils envahissent les fantasmes des humains ou bousculent leur quotidien. Mais la poésie et l’émotion sont toujours au rendez-vous… […] Les bêtes qui constituent ces histoires ne courent pas toutes les bois, et c’est bien ce qui fait la variété de ce livre. Des cerfs sculptés sur un bracelet scythe, le chien de saint Roch sur une fresque ou des fourmis «taguées» sur les murs d’une ville titillent autant l’imagination que l’écureuil aperçu par la fenêtre ou le singe acheté chez un marchand.» [Jean-Claude Bologne, Tageblatt ]

Les premières lignes
À Kiev, le monastère prestigieux de la Laure fait toujours recette. Une foule énorme stationne sans fin devant le porche : gens de la ville, certes, mais surtout anciens kolkhoziens venus des campagnes d’Ukraine et touristes des quatre coins du monde.Alla, leur guide, les avait laissés un moment pour prendre les tickets. Puis, elle les avait conduits dans la cour intérieure. On parlait ici toutes les langues. Il aurait voulu s’attarder un peu pour admirer les fresques, le campanile de Pétcherskaïa et ce qui restait de l’église de la Dormition. Mais Alla les menait comme […]

Roger Foulon – L’Homme à la tête étoilée

À la fin du siècle dernier, Libérat voir le jour au pays des collines, où l’on cultive des fleurs médicinales. C’est un enfant à la sensibilité exacerbée, marqué aussi par la maladie. Après une adolescence difficile, il s’engage en 1914 et prend part aux combats meurtriers dans les boues de l’Yser. Une grave blessure à la tête le traumatise à jamais, et la folie l’investit.

Les premières lignes
Mieke saisit l’enfant qui se débattait.- Mieke, Mieke, appela l’accouchée.- Ce n’est pourtant pas votre premier !La sage-femme tendit le nouveau-né. La mère le pressa très fort contre elle.- Vous allez l’étouffer…Mieke le reprit et le donna à Gratienne, la voisine venue aider.- Dans le berceau, maintenant. Mieke se lavait les mains, les bras. Avec tout ce sang, l’eau du baquet était rouge. Quelle douceur cette mousse sur la peau ! Elle avait le temps cette fois. Tout s’était déroulé selon l’habitude. Un travail réglé comme du papier à musique. Le père pouvait attendre encore […]