Collection Euphémie, 1998
15 x 22 cm, 192 p.
ISBN 2-88253-114-1
EAN13 9782882531148
Prix: BEF 675 – FF 95 – CHF 28
Poète, essayiste, nouvelliste, romancier, Carlo Masoni a été professeur de littérature française, puis directeur du Centre culturel d’Ottignies. Il est le co-fondateur du Prix Renaissance de la nouvelle. La quatrième porte est son troisième ouvrage publié par les Éditions Luce Wilquin, après Les signaux inutiles (roman) et Le silence des autres (nouvelles).
Georges Ravières, pensionnaire d’une maison de retraite près du Lavandou, se prend d’affection pour Julie, la femme de chambre, au point de la considérer comme la fille qu’il n’a pas eue et d’en faire son unique héritière. Derrière le visage de Julie, deux autres visages surgissent, aimés eux aussi, avant. Trois femmes. Trois tranches de vie. Trois portes ouvertes, puis refermées. Et cette quatrième porte, l’ultime, qu’au-delà de toute déchirure, de tout abandon, il lui reste à franchir.
Les premières lignes
– Madame, Madame, Monsieur Georges n’est pas rentré. Et il fait nuit.- Georges ?- Georges Ravières. Je lui ai monté le dîner, et j’ai voulu reprendre le plateau une heure plus tard, comme chaque jour. L’appartement est vide, et on n’a pas touché au repas. Muguette a juste vingt ans. Des yeux bruns que le moindre étonnement ouvre comme des soucoupes, des cheveux couleur de vieille argile, un corps sec comme une trique, ce qui ne lui épargne pas les allusions égrillardes et les privautés séniles. Elle est nouvelle dans l’établissement.