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Vivement ce soir… – Liliane Schraûwen

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Pourquoi devient-on psy ? Thomas ne se pose pas la question, même si…
Un lundi comme les autres. La première journée de la semaine, la plus longue. Neuf patients à rencontrer, à écouter, à tenter d’aider. Neuf ? Pas sûr, car Hélène Favereaux a décidé de ne pas venir et s’en explique dans une lettre qu’elle adresse à monsieur Quarante Euros. Dans l’enveloppe, elle ajoutera les notes qu’elle a prises au fil de leurs rencontres.
Lui, de huit heures à dix-neuf heures trente, doit recevoir l’insupportable monsieur Piérard, puis Laurent, Marisa Duzel, monsieur Stevens, Sylvia, John, Myriam Mazury, madame Bertram et, enfin, madame Favereaux. Tous différents, tous en souffrance. La plus jeune a dix-huit ans, Hélène Favereaux atteint l’âge de la retraite.
Thomas, par moments, perd le contact. Il pense à Alexia, son amour, qu’il se plaît à imaginer face à ses élèves, en classe de maths. Il plonge dans son propre passé. La journée s’écoule, lentement. Il attend le soir, il attend le retour d’Alexia. Mais la vie, parfois, organise d’autres rendez-vous.
Liliane Schraûwen, également auteur pour adolescents, a signé plusieurs recueils de nouvelles et des romans pour adultes, dont le remarqué La fenêtre (1996), Prix littéraire de la Communauté française de Belgique, et Lignes de fuite (2012).
En librairie le 12 février 2016

Les premières lignes
Thomas tâtonne vers le téléphone portable posé sur la table de nuit et réglé pour sonner à sept heures. Comme souvent, une sorte d’instinct l’a averti juste avant le déclenchement de l’alarme. Il jette un regard au radioréveil, sur l’autre table de chevet, du côté d’Alexia. Presque sept heures, en effet.
Il s’offre quelques instants de répit, entre rêve et cons­­cience, afin de s’éveiller tout à fait, à son rythme. Lundi. La première journée de la semaine, la plus longue aussi, la plus lourde. Premier rendez-vous à huit heures. Juste le temps de se lever, de faire sa toilette, de se raser, d’avaler un café brûlant avant de descendre les deux étages qui le séparent du cabinet, au rez-de-chaussée.
Il soupire, se tourne vers Alexia qui dort encore, le visage à demi caché sous les cheveux. Il lui adresse un regard tendre qu’elle ne saura jamais, se penche sur elle, écarte une mèche, caresse des yeux le velouté d’une joue, l’arête fine du nez, la bouche… Il ne résiste pas, pose un baiser léger au coin de ses lèvres.

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Les Éditions Luce Wilquin aux Escales hivernales de Lille

lille-468x264Les Éditions Luce Wilquin seront présentes aux Escales hivernales, 7e Fête du livre de Lille, les 15 et 16 décembre 2012. Cela se passe dans les locaux prestigieux du CCI Grand Lille, place du Théâtre (Opéra). Plusieurs auteurs dédicaceront leurs ouvrages sur le stand : les Belges Liliane Schraûwen, Françoise Pirart, Françoise Houdart, Christine Van Acker et Patrick Dupuis, ainsi que le Français Luc-Michel Fouassier.

Lignes de fuite – Liliane Schraûwen

Alain et Madeleine, meurtris par la vie, se rencontrent d’une manière bien étrange et décident de faire un bout de chemin ensemble. Non loin d’eux, la jeune Delphine tente de se reconstruire aux côtés d’Ahmed qui depuis longtemps la suit de loin et la protège. Suzanne, dans un appartement tout proche, s’enfonce dans un abandon toujours plus profond…
Autant de destins brisés, autant de sursauts d’espoir, autant de fuites en avant. Autant de personnages qui se cherchent et se perdent sans se reconnaître, même si leurs chemins quelquefois se croisent. Autant de questions, toujours les mêmes, lancinantes. Les questions de la vie. L’amour est-il encore possible ? Peut-on échapper à la solitude ? Le désespoir gagne-t-il à tous les coups ?
Chez votre libraire ou, à défaut, à commander ici
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
Pâques était tombé tôt cette année-là, et le temps était beau. Un vrai temps de printemps, d’un printemps précoce et lumineux.
C’était un mardi, en plein milieu des vacances. Il était un peu plus de seize heures. La circulation était rare. À cause des vacances, justement, et aussi parce que ce n’était pas encore l’heure de pointe. La petite voiture rouge roulait vite, trop vite. Elle avait quitté l’autoroute de Namur, emprunté la chaussée de Wavre avant de s’engager sur le boulevard du Souverain. Tous les feux étaient au vert.
Sur le terre-plein central, des joggeurs et des promeneurs se croisaient sous les arbres. Personne n’a prêté attention à cette voiture, personne ne s’est dit qu’elle était trop rapide. À cet endroit, c’était presque normal. La plupart des automobilistes faisaient pareil, sachant qu’il leur faudrait de toute façon ralentir puis s’arrêter au croisement du boulevard du Souverain et de l’avenue de Tervuren. Mais dans la ligne droite, juste avant, la tentation était grande de foncer. Au bout du boulevard, après Val-Duchesse, les automobilistes levaient le pied. Ils connaissaient l’endroit, savaient qu’il était dangereux. Des flèches au sol indiquaient sur quelle bande s’engager, selon la direction choisie. Des motos quelque­fois accéléraient au lieu de ralentir, doublaient les véhicules à l’arrêt, bifurquaient vers la gauche ou vers la droite, jouant de leur vitesse. Il y a toujours un moment où toutes les voitures sont en attente aux quatre bras du carrefour. Les motards le savent et profitent de ces quelques secondes de flottement pour poursuivre ou accentuer leur élan.

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Liliane Schraûwen – Instants de femmes

Liliane Schraûwen, déjà auteur d’un ouvrage historique et de deux romans, aborde ici avec bonheur un genre nouveau. Mêlant prose et poésie, elle nous présente dans ce recueil d’émouvants personnages féminins qui traversent la vie, de l’enfance à la vieillesse, frémissants et tous différents.

Une fillette aime trop son père qui veut la quitter; une adolescente accepte de poser pour un sculteur renommé, tandis qu’une autre rêve sa vie; une noire amazone découvre son maître; une maman emmène son petit garçon en vacances; une vieille religieuse rencontre la mort; une inconnue se laisse aimer dans une chambre anonyme… Partout, cependant, le temps passe qui grignote tout, et c’est la souffrance et la mort qui, trop souvent, mènent la danse. Mêlant prose et poésie, ce recueil présente d’émouvants personnages féminins traversant la vie, de l’enfance à la vieillesse. Prix Emma Martin 1998.

Liliane Schraûwen – Le jour où Jacques Brel…

Liliane Schraûwen, déjà auteur d’un ouvrage historique et de deux romans, aborde ici avec bonheur un genre nouveau. Mêlant prose et poésie, elle nous présente dans ce recueil d’émouvants personnages féminins qui traversent la vie, de l’enfance à la vieillesse, frémissants et tous différents.

Des nouvelles et récits qui disent le dépaysement, la rupture, le décalage léger qui parfois fait tout le charme des vacances. Avec des voix multiples et au travers de personnages très différents, c’est toujours de nous qu’il est question. Par l’auteur d’Instants de femmes, réédité à cette occasion.