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À l’envers l’origine – Joël Glaziou

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Ici commence ma course vers l’océan…, peut-on lire près de la source de la Loire.
Assis sur la rive verdoyante du fleuve, juste à mi-course entre la source et l’estuaire, faut-il se laisser dériver au fil de l’eau ? Descendre le fleuve en quête du sel de vie… mais qui se souvient de l’eau douce dans la mer ? Ou bien entamer cette remontée du sel et en retrouver le goût à la source même ?
À l’envers des gestes quotidiens d’aujourd’hui, peut-on revivre les gestes immémoriaux, pensées et sentiments de ceux qui nous précèdent, passant de l’individuel à l’universel ? À l’envers de nos actes graves ou légers, peut-on se remémorer tout ce qui s’y cache, de nos vies, de nos amours comme de nos morts ?
Loin de toute nostalgie, cette réflexion, rythmée par les nombreux aléas de l’existence, essaie réellement d’en inverser le sens pour nous permettre d’en retrouver l’origine.
En librairie le 8 mai

Les premières lignes
Je n’ai pas le souvenir du commencement.
Malgré mes efforts, les repères restent flous. Je ne me rappelle aucune date précise. Pourtant, je me souviens parfaitement du lieu ; mais il a sans doute changé depuis trente ans.
Je te revois, assis sur le muret d’ardoise tout en haut du quai, juste en face de la Loire. Dos voûté d’adolescent qui pousse trop vite. Pantalon de velours et pull à col roulé, tout de noir vêtu, de la tête jusqu’aux pieds.
Je te revois, tu attendais là patiemment que tes parents, en visite chez des amis, passent te prendre avant de finir la soirée en compagnie de tes grands-parents maternels. Samedi ou dimanche, il en était ainsi et cela se répéta des mois, des années…

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Ce fut une messe… en forme de corrida – Joël Glaziou

À travers un puzzle de genres, de registres et de tons, Juan Pedro, le vieil écrivain, essaie de comprendre les choix de Jesús, ce petit-fils tiraillé entre le rituel chrétien de la messe imposé par sa grand-mère et le rituel tauromachique imposé par son grand-père.
Assister aux différentes phases d’une corrida à travers les regards du grand-père et de son petit-fils, d’un photographe et de son ami peintre, d’un comédien et d’une militante anti-corrida, d’un torero et même… d’un toro, c’est comprendre qu’au-delà du spectacle autre chose se joue. La capacité de transgression pour trouver une véritable liberté, celle des artistes, toreros, peintres, photographes, écrivains… celle, aussi, de tous les hommes!
Chez votre libraire ou, à défaut, à commander ici
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
Sûr, ce jour-là serait un grand jour pour Jesús.
C’est du moins ce que disaient Mémé et Pépé qui avaient la charge de son éducation. Une croix était tracée sur le calendrier. María avait choisi ce dimanche d’août, et Jesús ferait sa première communion dans l’église où il avait été baptisé.
Or, de son côté, José avait projeté d’initier Jesús à la tauromachie et de lui offrir sa première corrida. La corrida dominicale qui clôture en apothéose la feria annuelle…
Jesús était né le jeudi de l’Ascension.
– Un bon présage, avait dit sa Mémé María.
– Surtout sous le signe solaire du taureau, ascendant taureau, précisait Pépé José.
María avait choisi le prénom de Jesús.
Pépé avait dû plier devant sa volonté alors qu’il aurait préféré Joselito.

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