Archives de catégorie : Publications

Aurelia Jane Lee – Les saisons intérieures

Le cœur a ses saisons. On peut tomber amoureux en automne, être en deuil au printemps. Mourir jeune, enfanter tard, souffrir tôt, vivre vieux. Guérir, pardonner, après des années. Aimer, du mieux qu’on peut, tant que c’est encore possible… Et qu’importe de ne pas pouvoir définir ce qu’est le bonheur, du moment qu’on le vit…
Neuf nouvelles pour dire la fragilité de nos vies humaines, et la force de l’amour.
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Les premières lignes
Parmi tous ses clients, Florence n’en avait qu’un qui était vraiment régulier. Il venait tous les lundis, sans exception, pas nécessairement à la même heure chaque fois, mais toujours le lundi. C’était un vieil homme maigre, tout voûté, avec des yeux sombres qui racontaient des histoires. Des histoires souvent très belles mais aussi, quelquefois, très tristes. Florence ne connaissait pas son nom; il faut dire par ailleurs que le vieillard n’était pas très loquace. Il ne demandait jamais conseil et semblait toujours savoir d’avance ce qu’il voulait, dès qu’il avait franchi le seuil du magasin.

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Ghislain Cotton – Reconquista

Thomas Basil est romancier et traducteur de polars suédois. À la mort de son frère jumeau qui lui avait «volé» son épouse Johanna, il se met en tête de la reconquérir. Dans le but de l’éblouir, il se livre à des actes extravagants avant de succéder à son jumeau comme gourou d’une fondation qui oscille entre secte philosophique et entreprise très lucrative d’exploitation des engouements pour les pratiques physico-mentales les plus «tendance». Jusqu’à ce qu’un imprévu considérable et dramatique grippe méchamment la machine…
Un roman teinté d’énigme, de perversité et d’humour.
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Les premières lignes
Du respect? allons donc… De la trouille, oui. Voilà pourquoi l’on ferme les yeux des morts. Peur de ce regard qui vrille l’immensité. De cette porcelaine indifférente à l’effroi provoqué. Au mieux à la tristesse. Peur aussi d’y lire l’imposture. Si le mort faisait le mort et surgissait du fond de son faux sommeil. Mains arquées en croc, sautées à notre gorge parce que maintenant ce regard nous a percés à jour et qu’il sait tout de nous. De notre imposture à nous. De nos pensées intimes. Tout savoir de nous n’est jamais bon et, à notre peur, ajouterait une honte infinie. Alors, très bien! Fermons-lui les yeux.

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Michel Claise – Les années paix

Dès juillet 1945, la vie reprend son cours pour les héros de Salle des pas perdus. Mais l’euphorie de la victoire sera de courte durée, car les années de paix n’en auront que le nom… Du Conseil de guerre à la Question royale, de l’abdication du Roi à la prestation de serment de son fils, de la Guerre froide à la fin de la colonisation, de la chasse aux nazis aux grandes grèves de Wallonie, de l’Exposition universelle à l’indépendance du Congo, de la catastrophe de Marcinelle à l’invasion de Budapest, des mouvements féministes aux grands moments culturels, défile toute une époque en une mosaïque d’humanité.
Hélène devenue critique littéraire et Marcelle comédienne, Marianne et Charles les journalistes engagés, Simon bientôt avocat comme David, Jean-Marie employé à l’Union Minière du Haut-Katanga, Youri le photographe et petit Pierre qui grandit trop vite, continuent, à l’instar de toute une population, à grappiller au jour le jour de vrais moments de bonheur dans une société inégalitaire.
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Les premières lignes
Le sifflement de la bouilloire sortit Julienne de sa rêverie. Son mari, qui avait passé une nuit difficile à cracher ses poumons, n’était pas encore levé. Les ennuis de santé de Marcel leur avaient fait renoncer aux vacances à Ostende avec les jumelles et petit Pierre, les premières pourtant depuis la fin de l’Occupation. Le médecin avait insisté pour qu’il prenne l’air de la mer du Nord, mais ils n’avaient pas voulu alarmer leurs filles avec la faiblesse de son état.
Julienne avait dosé avec précision le café et la chicorée dans le filtre en tissu jauni, le même depuis dix ans au moins, posé sur le pot à café. Il est vrai que, durant la guerre, il avait peu servi. La première rasade d’eau bouillante laissa s’échapper les effluves, qu’elle respira avec délectation. S’il lui fallait décrire en une image le symbole de la Libération, ce serait la volupté de ce moment retrouvé.

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Michel Claise – Salle des pas perdus

Tout commence à Bruxelles au Vieux Schaerbeek, un café où les clients forment comme une famille. Il y a les Van Steenkiste, des gens plutôt aisés, madame Fernand et son fils, Jean-Marie, un adolescent un peu complexé surnommé le «rouquin», Marcel et Julienne, leurs filles jumelles, Hélène et Marcelle, et les amis de celles-ci, le journaliste Charles Renard, l’avocat David Zimmerman et le professeur Pierre Dessart. De 1936 à 1945, tout ce petit monde va se côtoyer dans une Belgique d’abord neutre, puis plongée dans la guerre – de la campagne des dix-huit jours à l’Occupation et jusqu’à la Libération. Mais certains connaîtront aussi l’Italie de Mussolini, l’Allemagne nazie, le front russe…
Réédition revue et améliorée d’un texte paru en 2006 chez Labor.
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Les premières lignes
Une salle immense et vide, envahie par l’écho assourdissant du chaos des batailles, des murs de marbre qui renvoient des visages déformés. Sur le sol, imprimés dans la poussière du temps, des millions de pas d’hommes et de femmes qui se sont croisés, qui ne se sont jamais touchés, ni parlé. Puis, soudain, en voici deux qui ne sont pas comme les autres, ils se font face, comme s’ils se moquaient de ce lieu empreint d’un faux sacré, mais perdus dans la multitude.
«C’est cela, l’histoire, Messieurs: les souvenirs des guerres et de la mort qui tentent de couvrir le murmure des amants.»

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Christophe Van Rossom – Jacques Cels, architecte du sens

Jacques Cels apparaît comme un audacieux architecte du sens, dont les proses, le théâtre, les essais et les romans sont susceptibles de rendre celui qui part à leur rencontre, sinon meilleur, du moins plus averti pour se guider dans ce que Marguerite Yourcenar nommait «le labyrinthe du monde». Christophe Van Rossom relève ici le double pari de présenter un écrivain de style et de caractère, mais aussi de proposer, par le biais de l’analyse de l’œuvre, quelques clés qui permettent de l’aborder dans un perspective philosophique.
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Les premières lignes
On peut légitimement redouter le pire. Dans nos sociétés occidentales, où les conforts – matériel, d’abord, et spirituel ensuite – se sont substitués à toute idée de recherche personnelle et col­­lec­­­­­tive d’exigence d’une vie portée à un plus haut point d’inten­sité, de lucidité et d’humanité réelle, les espaces de création vrais se font rares. Si le monde va mal, les médias ne cessent d’en accumuler les preuves accablantes, pourquoi en irait-il autrement de la littérature, ce miroir que l’on promène le long de la route que représente notre vie?

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Bérengère Deprez – Le sablier du jour

Onias, vingt ans peut-être, et Victoire, la quarantaine, se rencontrent par hasard à Athènes. Leurs deux univers étrangers l’un à l’autre s’ouvrent à une nouvelle histoire qui, forcément, s’écrit pour chacun entre les lignes de la précédente…
Entre alarme et indolence, pour Onias, conteur d’histoires, et Victoire, qui se pose des questions, il est urgent de jouir du temps qui passe si vite.
L’auteur n’a pas pu se détacher de ses personnages antérieurs, nous non plus…
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Eric Brucher – Soleil, devant

Allan, que la poésie a allumé, déserte l’armée et fuit et ne cesse de marcher. Il s’invente la fable d’un pèlerinage pour trouver son passage sur terre. Dans sa quête d’absolu, il rencontre bien des souffrances et descend en enfer, dans une lente dépossession de lui-même.
Trois niveaux de lecture possibles pour ce roman: l’histoire proprement dite avec les pérégrinations intrigantes du héros, une réflexion philosophique sur les grandes religions ou les correspondances avec l’errance d’Ulysse.
Un clochard céleste à la Jack Kerouac pour un premier roman aussi réussi qu’ambitieux.
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Collectif – Canicule

On transpire beaucoup dans ces nouvelles primées et sélectionnées lors du quatrième Concours de nouvelles policières organisé par la Police locale de Liège… et pas toujours de chaud!
Avec des textes de Bruno Verbrugge, Dominique Chappey, Benoît Ferrière, Yves Jadoul, Isabelle Corlier, Anne-Patricia Fontanier, Diego Debroux, Philippe Bastin, Jean-Marc Bury, Hans Delrue, Michal Denais, Jacques Godfrind, Jean Kattus, Michel Lauwers, Paule Strens, Tatiana Tissot, Roxane Vandenbroeck, Sophie van der Stegen et Patricia Van Praet-Lonhienne.
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Les premières lignes
Il pleut. Il pleut des cordes. Sans temps mort, en débit continu depuis deux jours et deux nuits, il pleut. Par ici, on dit que ça mouque ! Et si ça mouque, la paille pouque ! Et si la paille pouque, on n’ira pas broqueter aux champs ! Et, m’assène-t-on invariablement quand on veut prendre poliment congé de moi, si vous voulez notre humble avis, c’est pas près de s’arrêter de pisser !
Sans bottes et sans parapluie, j’ai cru que je n’arriverais jamais jusqu’à la ferme. Le chemin est tellement inondé que la voiture s’est embourbée après dix mètres. Dans la foulée, j’ai noyé le moteur.

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Françoise Houdart – Oublier Emma

Une douzaine d’histoires – dont certaines imbriquées les unes dans les autres à la façon des matriochkas – que relient l’obsédante quête d’une collectionneuse à la recherche d’une poupée volée jadis dans un parc et les aventures parfois risquées, souvent déroutantes, de deux brocanteurs traquant l’aubaine rare au fond des greniers à vider ou croyant la saisir dans le double reflet bleuté d’une vitrine de bordel…
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Daniel Charneux – Maman Jeanne

Jeanne la femme sans grâce, Jeanne qui a aimé d’un amour interdit, Jeanne qui a donné naissance à l’enfant du péché ne trouvera comme solution à son malheur que l’abandon. Elle s’abandonne elle-même. Elle s’offre à la folie.
L’auteur donne la parole à Jeanne, un siècle après. Rend la vie à celle qui n’a jamais vécu vraiment. Écrit pour la faire exister.
Par l’auteur de Nuage et eau, finaliste du Prix Rossel, du Prix Rossel des Jeunes et du Prix des Lycéens.
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Marie-Astrid Buelens – Les Gardiens du Bout du Monde

Un homme du Nord, un savant, un pèlerin, une jeune fille: ce sont des voyageurs tenaces, que peu de choses arrêtent. Que recherchent-ils au Bout du Monde, ce pays de néant où ciel et terre se confondent dans les brumes? Y trouve-t-on le rebord d’une terre ou une porte sur l’infini?
Une voix nouvelle dans la littérature française de Belgique.
Une jeune auteure de 19 ans au style déjà très affirmé.
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Claude Javeau, Nicole Malinconi et André Sempoux – Trois retours sur images

Rien de plus, rien de moins que des éclats de vie, à travers la musique, la compagnie des chats, le rêve sur la brèche du réel.
Trois auteurs connus, de sensibilités différentes, que le projet a fédérés.
Trois textes précieux à des titres divers…
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Les premières lignes
N’emphatisons pas; notre histoire n’est pas celle des amis que La Fontaine a placés, pour l’effet sonore et de rareté, au Monomotapa.
De ses conférences et de ses livres (ah! la méditation en marche sur les hauteurs de Liège, vers l’Enclos des Fusillés où repose son grand-oncle…), j’aime depuis longtemps la sincérité bourrue, tendre et vibrante, l’emportement plein de trouvailles, l’humour, les éclairs de lyrisme. Mais il a fallu un jour d’audace pour que je l’entreprenne: «Je me vois bien avec toi dans un de ces 11×18 que mitonne Luce Wilquin. Chacun raconterait quelque chose d’important pour lui, mais d’une manière oblique, légère, pas d’autre consigne.»

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