Archives de catégorie : Publications

Collectif – A l’Est, toutes! (Marginales n°243)





Avec des textes inédits de Gérard Adam, Jean-Baptiste Baronian, William Cliff, Huguette de Broqueville, Jacqueline De Clercq, Luc Dellisse, Dimitri Dostkine, Roger Foulon, Guy Goffette, Marianne Hendrickx, Philippe Jones, Jack Kéguenne, Andreï T. Knigovoï, Anne-Marie La Fère, Ola Milosc, Françoise Nice, Adolphe Nysenholc, Emmanuèle Sandron, Daniel Simon, Monique Thomassettie, Yves Wellens. Avec une nouvelle inédite d’Osman Arnautoric, de René Lambert, et des poèmes de Ioan Flora

Juan Luis de Loyola – Fragments pour que Noblesse oblige

Ces textes pour moitié sont de la main d’un auteur de romans [Jean-Louis Lippert], pour moitié l’oeuvre d’un de ses personnages [Juan Luis de Loyola].

Quelle serait l’«OEuvre au noir» d’un Zénon de nos temps? Si la créature de Marguerite Yourcenar était composée de traits empruntés, entre autres, à Vésale, à Érasme et à Giordano Bruno – lesquels oeuvrèrent à découvrir un univers caché sous la surface du visible -, quelles hérétiques alchimies de ce siècle furent-elles en travail pour la naissance d’un autre monde? Sans prétendre y répondre, ces «Fragments» esquissent une figure plausible du contemporain Zénon. Pour urticants qu’ils soient, le lecteur éventuel y trouvera son boire et son manger, mais aussi à recracher – voire à déféquer.

Collectif – Psychopathologie de la vie quotidienne (Marginales n°242)





… pour fêter à notre façon le centenaire de la publication du texte de Freud.
Avec des textes inédits de Pierre Mertens, Patrick Roegiers, Philippe Jones, Yves Wellens, Thilde barboni, Adolphe Nysenholc, Jean jauniaux, Richard Miller, Claire Lejeune, Liliane Schraûwen, Véronique Bergen, Luc Dellisse, Jean-Baptiste Baronian, Claude Javeau, Emmanuèle Sandron, Roger Foulon, Laurent Demoulin, Gérard Adam, Jack Kéguenne, Guy Vaes, André Sempoux, Caroline Lamarche, Gwenaëlle Stubbe, Karel Logist, Georges-Henri Dumont, Jozef Deleu

Jozef Deleu – Les lièvres s’attroupent

Jozef Deleu, né en 1937, est une figure importante de la vie culturelle flamande. S’étant donné pour tâche de diffuser la culture, et particulièrement l’art et la littérature de la communauté néerlandophone, il lança en 1957 Ons Erfdeel (Notre patrimoine), une revue fonctionnant comme trait d’union entre Flamands et Néerlandais. Cet homme de dialogue, mais qui a su garder son indépendance, se manifeste à l’occasion comme intellectuel de choc et l’on voit naître alors sous sa plume des essais, des discours, des textes polémiques qui stigmatisent les défauts et les tares de la vie culturelle et artistique de la Belgique flamande et des Pays-Bas.

Jozef Deleu joue ici des ressources de sa langue avec une étonnante sobriété. Tout, chez lui, tend à la décantation, au refus de l’inflation langagière et donc à la suppression du moindre vocable superflu. Il crée de la sorte une musique qui ne vise jamais à la somptueuse orchestration polyphonique, mais égrène, pose, l’une après l’autre, ses notes, leur donnant ainsi le temps d’émettre leurs vibrations les plus profondes.

Evelyne Wilwerth – Embrasser la vie sur la bouche

«La création est une planète fabuleuse», dit Evelyne Wilwerth. Qui s’en donne à coeur joie: théâtre (Hortense, ta pétillance jouée pendant 1 ans), essais (Visages de la littérature féminine), biographie (Neel Doff traduit en plusieurs langues), romans pour enfants dont beaucoup sont édités au Québec. Et romans pour adultes: Canal Océan et La vie cappuccino chez Luce Wilquin. Evelyne Wilwerth adore aussi fouetter la créativité des autres. Elle est une «débloqueuse» dans ses animations et ateliers d’écriture.

Un rien suffit. Une poupée qu’on tue en voiture, des draps de lit noirs. Et c’est le grand vertige. Le grand carrefour, aussi: dérapage dans les ténèbres ou, plus souvent, renaissance. Alors les personnages se lancent dans le risque, l’audace, l’intensité brûlante. Evelyne Wilwerth joue magistralement avec le rose et le noir, jusqu’à les mêler subtilement. Vingt nouvelles fulgurantes, écrites de sa patte féline, inimitable.

Josyane Stahl – Meurtre à la datcha

Passionnée par la Russie dès son adolescence, Josyane Stahl est diplômée en russe de la Sorbonne et spécialiste des pays de l’Est. Elle a d’ailleurs longtemps vécu entre la Suisse et la Russie. Actuellement chargée des acquisitions de programmes étrangers pour la Télévision Suisse Romande à Genève, elle entame ici avec sa première fiction, une série de polars sur fond de Nouvelle Russie.

Qui a tué Rouslan Chamilovitch, à la veille de son mariage avec la belle Liza? Avec son oncle Arkadi, inspecteur de la police judiciaire, son ami Vadim, photographe fantasque, et son père Abram, vieux sage pétri de tradition juive, Mara Abramovna, l’amie du couple, s’attache à résoudre une énigme qui touche aux milieux du cinéma et des nouveaux Russes, un univers d’argent facile et de compromis sanglants. Josyane Stahl, diplômée en russe de la Sorbonne et spécialiste des pays de l’Est, a longtemps vécu entre la Suisse et la Russie. Elle entame ici, avec sa première fiction, une série de polars sur fond de Nouvelle Russie.

Emmanuèle Sandron – Sarah Malcorps

Emmanuèle Sandron est traductrice. Elle a déjà publié deux romans aux éditions Luce Wilquin, Le double fond et Celtitude.

«Je m’appelle Sarah Malcorps et je porte plainte […]. Ce n’est pas une infamie, c’est une nécessité. Une question de me rendre au temps et à la vie. J’ai porté cette plainte en moi comme on porte en soi un enfant, pendant deux fois neuf ans. Je la dépose devant vous comme on dépose enfin un fardeau trop lourd dont on se sentait prisonnier, d’autant plus prisonnier qu’on en avait oublié les barreaux.» Six heures dans la vie d’une femme… Sarah Malcorps s’offre une journée pour explorer son histoire et sa géographie intimes, se les approprier, leur faire un sort, devenir enfin elle-même. Un récit pudique, simple, élégant.

Collectif – Veaux, vaches, cochons, couvées (Marginales n°241)





Avec des textes de Véronique Bergen, Jean Claude Bologne, Alain Bosquet de Thoran, Luc Dellisse, Laurent Demoulin, Roger Foulon, Marianne Hendrickx, René Hénoumont, Corinne Hoex, Jean Jauniaux, Claude Javeau, Michel Joiret, Jack Kéguenne, Pierre Puttemans, Emmanuel Raveline, Emmanuèle Sandron, Daniel Simon, Monique Thomassettie, Michel Torrekens, Patrick Virelles, Yves Wellens. Avec des inédits de Vénus Khoury-Ghata, Colette Lambrichs et Alma Lazarevska.

Jacqueline De Clercq – Madame B.

Diplômée en lettres et en journalisme de l’Université libre de Bruxelles, Jacqueline de Clercq a exercé des mandats de recherche pendant vingt ans avant de se consacrer à l’écriture. Elle est actuellement vice-présidente du comité belge de la SCAM. Poète, nouvelliste, mais aussi essayiste, elle signe ici son premier roman.

Les mets les plus succulents se succèdent (waterzooï, boudin de Liège, faisan à la Brabaçonne, nègre en chemise, asperges à la flamande, Caprice des dieux, etc. etc.),… Au fil des plats, un maître queux raconte à ses pairs, non sans humour… ni amour, l’épopée de cette terre que l’on nomme aujourd’hui Belgique à travers les amours chahutées de Belle, fille d’Archibald Chique et de Godelieve Vlamingen. Un récit jubilatoire pour mieux comprendre, entre rires et larmes, la destinée de ce bout d’Europe.

Thierry Bellefroid – Madame K ou la juste place des choses

Journaliste né à Bruxelles il y a 35 ans, Thierry Bellefroid travaille à la RTBF depuis 1993. Il y a tâté de l’information quotidienne et réalisé quelques grands reportages avant de présenter le journal télévisé de la nuit. Actuellement aux commandes de l’émission d’information Signé Dimanche, il y reçoit chaque semaine une personnalité. Passionné par l’écriture, il signe ici son premier roman.

Le Caire, début des années 80. Une fille de diplomate rencontre par hasard un missionnaire engagé dans un programme d’alphabétisation. Le coup de foudre est immédiat.
Vingt ans plus tard, Madame K. cherche la trace de Ralph. Leurs chemins ne vont cesser de se croiser, du Caire à Venise en passant par le Vénézuéla, et seront parsemés de personnages plus attachants les uns que les autres…

Guy Vaes – Les apparences

Guy Vaes, membre de l’Académie royale de langue et de littérature française de Belgique, est entre autres l’auteur du mythique Octobre long dimanche (Plon, 1956) – célébré en son temps entre autre par Pascal Pia, Georges Piroué et Julio Cortazar -, de L’Envers (prix Rossel 1983) et de L’Usurpateur (1994). Il continue ici d’explorer les ressources du réalisme magique, mais en évitant tout recours au fantastique.

Par un soir d’été venteux, dans une ville qu’il aime à fréquenter, un mélomane avise une femme qui d’emblée le subjugue. L’inconnue semble destinée à n’être qu’une vision fugitive. En fait, son image ne cessera de grandir. D’exercer sur le narrateur une emprise lancinante. Et même de conditionner son «exil» dans un New York auquel la violence de sa passion enlève toute autonomie. Les cercles qu’il décrit autour de la jeune femme abondent en épisodes singuliers… Sans parler la traumatisante révélation qui marque son retour…

Issa Aït Belize – La chronique du pou vert

Marocain et belge à la fois, Issa Aït Belize a passé son enfance dans un Rif encore profondément marqué par l’empreinte de l’occupation espagnole. Après des études secondaires à Rabat, il a suivi une formation économique en Belgique. Le récit qu’il livre ici est le lieu de passage et de rencontre des diverses cultures dont est empreinte sa personnalité.

Un conte entre ciel et terre, s’ouvrant sur une décharge publique de cette petite cité méditerranéenne, où l’ange de la mort, victime d’une déprime, désobéit à l’ordre céleste en sauvant un nouveau-né abandonné entre les amas d’immondices. Une multitude de personnages se croisent dans une atmosphère de Sodome et Gomorrhe : juge, imam, politiques, chercheurs américains, directeur de prison formé par l’administration franquiste, cancéreux, femmes de tempérament, fous, chiens faméliques,… et des poux qui traversent en sarabande une satire à la frontière du fantastique.