Archives de catégorie : Publications

Gérard Adam – Le Chemin de Sainte-Eulaire

Gérard Adam, médecin de formation et auteur prolixe, a obtenu le Prix NCR de la Vocation littéraire pour son premier roman, L’Arbre blanc dans la forêt noire, et figuré parmi les finalistes du Prix Rossel 1992 avec La Lumière de l’Archange.

On entre dans les nouvelles de Gérard Adam comme dans un film : très tôt le décor est planté, les personnages apparaissent, puis les choses se déroulent sans qu’on sache vers quel terme elles nous mènent. Est-ce qu’un terme importe d’ailleurs ?G.B., La Cité

Les premières lignes
Le massif du Vercors a quelque chose de paradoxalement rassurant.De la bien belle montagne certes, et fière, et qui a brisé les os à plus d’un alpiniste, pourtant les sommets en paraissent à portée de la main, ses vallées n’éveillent pas de vertige, et même si l’on sait les actes d’héroïsme comme d’atroce barbarie dont elle a été le théâtre, rien dans ses horizons n’appelle à ces entreprises désespérées, ou abjectes, par lesquelles l’homme tente de se prouver qu’il est plus que les autres, à défaut d’être plus que lui-même. […]

Monique Thomassettie – Un Voyage, ou journal d’un peintre

«On ne saura pas encore, en lisant Un Voyage, si la peinture, la poésie ou le récit a les préférences de Monique Thomassettie. […] Je crois que les trois formes utilisées se complètent harmonieusement.» [Paul Van Melle, Inédit]

Michèle Tharin – Les Oiseaux de Váthia

«De ces pages […] se dégage un sentiment très marqué du tragique humain.» [René Zahnd, 24 Heures]

Les premières lignes
Thalassa, Thalassa! Immensité perpétuelle, appel étranger et mystérieux. La Mer! Les lueurs chancelantes du port de Brindisi dansent encore dans le sillage du navire qui s’éloigne. Le «Nérée » vogue vers l’Hellade.Le rideau nocturne s’ouvre sur une pantomime lunaire. A l’entracte, la pensionnaire de la « Comédie-Céleste » se refarde, guettant dans les eaux son scintillement pailleté. Et l’astre-artiste fait neiger sur les flots une poudre phosphorescente qui attire et guide le bateau comme la coupole dorée d’une cité engloutie.Raphaël Maury, debout sur le pont, frissonne d’excitation […]

Françoise Houdart – Camino

Collection Sméraldine, 1993
15 x 22 cm, 160 p.
ISBN 2-88253-040-4
EAN13 9782882530400
Prix: BEF 760 – FF 99 – CHF 29

Françoise Houdart est née et vit à Boussu, un petit coin du Hainaut belge où l’imaginaire se ressource au feu couvé des terrils noirs. Elle enseigne l’allemand et l’anglais à de futurs professeurs de langues. D’abord poétesse impressionniste, elle est romancière depuis dix ans. Ses romans, tous publiés chez Luce Wilquin : «La vie, couleur saison» (1990), «La part du feu» (1991), (1993), «Quatre variations sur une fugue» (1993), «…née Pélagie D.» (1996), (1999)

Camino est né des noces de papier blanc d’une femme qui écrit et d’un homme qui marche… D’elle, l’Amie, à qui revient le privilège «d’entendre sans écouter, de percevoir sans observer»… à Lui, le Pèlerin, qui aura appris d’ici Saint-Jacques de Compostelle «à aimer l’homme qui se défait de lui», il y a «le chemin des pèlerins, mille ans d’hommes marchant à la même cadence sur les mêmes sentiers».

Claude Rahir – La Griffe d’amour

«Un joyau. Lettres, photos, dessins d’un artiste plus célèbre peut-être de par le monde que dans son pays, chez nous. Il a broyé la matière, recréé les formes et les lumières, fait chanter les couleurs par ses mosaïques, sculptures, peinture murales.» [Anne de Wouters, Le Ligueur]

Gérard Adam – La Lumière de l’Archange

Gérard Adam, médecin de formation et auteur prolixe, a obtenu le Prix NCR de la Vocation littéraire pour son premier roman, L’Arbre blanc dans la forêt noire, et figuré parmi les finalistes du Prix Rossel 1992 avec La Lumière de l’Archange.

Roman finaliste du Prix Rossel 1992. […] une authentique ambition littéraire sur un sujet qui, pour appartenir au registre de la science-fiction, est cependant bien près de nous. Il parle d’une maladie décimant les populations, particulièrement en Afrique mais menaçant toute la planète, et contre laquelle luttent des chercheurs qui ne sont eux-mêmes pas à l’abri du bitovirus BHV. Pierre Maury, Le Soir

Les premières lignes
D’instinct, il a jeté dans le combat perdu le meilleur de ses forces, celles que de tout temps il réservait pour la charge glorieuse, et dont il ne suspectait ni la terrible fureur ni la fragilité.Arc-bouté à la table, les mains glacées par le métal, il se redresse, corps frissonnant, jambes tremblant sous le poids insupportable. Vient l’instant où tout bascule; il sent qu’il doit s’abandonner…Aspiration vertigineuse, glissade au gré d’images évanescentes…Massif d’hortensias malingres aux bleus précocement passés; moutonnement de garrigues où se dressent les ruines d’un château […]

Michèle Tharin – L’Autre rivage

«Au fil de cette virée en outre-monde […], Michèle Tharin distille une petite philosophie impertinente […].» [Jean-Louis Kuffer, 24 Heures]

Pierre-Alexis Ladame – La Quête d’une fédération mondiale (Un Témoin du XXe siècle 7)

Les premières lignes
Le septième tome de «Un Témoin du XXe siècle» ne ressemblera pas aux six volumes qui l’ont précédé. Ils ont raconté, dans l’ordre chronologique, l’Histoire d’une grande partie de ce siècle, de 1914 à 1990, telle qu’elle a été vue et enregistrée par un témoin parmi des milliards d’autres témoins, les uns un peu plus, les autres un peu moins attentifs que lui, mais tous avec cette même particularité : ils l’ont vécue et enregistrée de leur propre point de vue.

Claudine Houriet – Le Rire des Parques

Claudine Houriet, écrivain et peintre suisse, vit dans la partie française du canton de Berne. Elle a déjà publié un roman, «Saisons premières», et deux recueils de nouvelles, «Le Rire des Parques» et «L’Invitation de l’Ange», chez Luce Wilquin.

«La diversité de ton et des thèmes des textes de ce recueil n’empêche pas ce petit miracle : que peu à peu se dessine une vision singulière du monde et de la nature humaine, vision non pas pessimiste ou sarcastique comme le suggérerait le rire des déesses de la destinée, mais empreinte de nostalgie et de compassion.» [Rose-Marie Pagnard, Coopération]

Pierre-Alexis Ladame – La Conquête du cosmos (Un Témoin du XXe siècle 6)

Les premières lignes
Ce livre s’ouvre en 1965. Il y a quinze ans que sévit la «guerre froide». Pourquoi froide? Parce qu’elle n’assassine pas des millions d’hommes, de femmes et d’enfants? Parce qu’elle n’utilise pas de bombes atomiques, ou même de simples tapis de bombes pouvant tuer, comme à Dresde, deux cent mille personnes en une seule nuit? Pourtant, elle répond à la lettre à la fameuse définition de Clausewitz.

Michel Joiret – Reprends-moi si je meurs

Professeur et animateur en Belgique, Michel Joiret est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dans lesquels la sérénité, la provocation, l’amour et la peur se bousculent. Tendue comme un archet, l’écriture cherche ses gammes avant de choisir ses débordements. L’écrivain a peut-être la pudeur des tendres qui hurlent dans le livre pour ne pas faire de bruit dans la mort…

Michel Joiret joue aux échecs avec les âmes de ses personnages… Nadine Monfils, Père Ubu

Les premières lignes
Je m’appelle Mathieu Labarbe… Je m’appelais Mathieu Labarbe. Mais ça n’a aucune importance. Votre mémoire, détricotez-la, faites-en autre chose. De la laine par exemple, des moutons. Il est faux de croire qu’on a peu de mémoire. Ou beaucoup. On a LA mémoire, voilà tout, même qu’elle n’arrête pas de se vider, de se remplir, avec des bouts d’images, des morceaux d’intrigues incohérentes et futiles. Rassurez-vous, je ne crois pas a la réincarnation! Ni même à ce que vous appelez «la naissance». Quelle blague! S’il n’y avait pas le plaisir, on ne parlerait plus de vous, ni de moi, ni de vos […]

Françoise Houdart – La Part du feu

«Dans une écriture poétique rappelant l’autre dimension de Françoise Houdart, l’histoire est celle d’un de ces secrets coupables et sulfureux qui couvent sous la cendre des villages et dont seule une conscience libre ose ranimer les braises. Faire la part du feu, c’est sauver l’essentiel, c’est échapper à l’encerclement et choisir entre haine, amour, rage, tendresse et violence.» [Marc Baronheid, L’Instant]

Les premières lignes
Les hommes ne se doutent pas…Pressentent-ils autre chose qu’un vague sentiment de filiation avec moi, Lavesnes, autre chose que le presque bien-être de se savoir de moi. À moi. Enfants de ma terre que ma voix n’atteint pas. Ne se doutent pas, ceux qui font et défont les lois de leur survie et qui estampillent chaque borne de leur longue servitude de passage : «a vécu», «a voté», «a accouché… donné… reçu… cassé… voté… vécu». Ceux qui se couchent dès que la terre a bu tout le soleil d’un jour et qui se disent trop fatigués pour suivre du regard l’ombre rapide d’une dernière aile sur les murs […].