Archives de catégorie : Publications

Myriam Rosman – Il s’est rien passé aujourd’hui

Des nouvelles où il ne se passe rien… en apparence. Bribes d’histoires gaies ou tristes, tranches de vie, l’événement n’est pas l’action, mais son vécu.
Et là, il s’en passe, des choses !
Un premier recueil sur le fil de l’émotion.
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Isabelle Kerstenne – De l’autre côté des vagues

Entre sa part d’orient et sa part d’Occident, Leila part à sa propre rencontre, au milieu de la fracture. Un pèlerinage physique et intérieur, vers la réconciliation et l’union. L’histoire d’une femme qui marche.
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Roger Cantraine – La troisième clé

Un roman policier qui s’écarte des règles traditionnelles pour plonger dans la famille très bourgeoise du coupable, ses réactions, ses refus et ses acceptations face aux différentes nouvelles que révèlent l’enquête. Un suspense décalé.
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Collectif – Sources

Le concours de nouvelles annuel de la Fureur de Lire portait en 2005 sur le thème Sources. Les récits des sept lauréats sont ici réunis et plongent chacun à des puits différents.

Benoît Labaye – Australie

Benoît Labaye (1951- 2006), adolescent secret dans l’univers austère des jésuites, secoué par Mai 68, il a suivi le cours de formations éclectiques. Diversité aussi du parcours professionnel. À une longue maladie qui, depuis quinze ans, l’immobilise dans une chaise roulante, il a arraché le goût de voyages intérieurs et silencieux, qui ont fini par donner corps et apparence présentables à un vieil amour des mots, trop longtemps brouillon et infidèle. «Australie» est son second roman, après «Vous ne dites rien», paru chez le même éditeur.

Au retour du Kosovo où l’a mené son métier de journaliste, Anton croise la route d’Adrienne. De retrouver Adrienne, de renouer petit à petit avec elle, sur les ruines de leurs deux histoires, des fils anciens accomplit, pour lui comme pour elle, une renaissance mystérieuse et inattendue. Leur viennent vite des envies de départ, de terres brûlées, de ponts coupés. Au bout de leur projet un peu fou, un avion pour Sydney. De l’avion, Anton a le souvenir. Mais après? Que fait-il, sans Adrienne, dans cet espèce de motel coincé entre falaise et mer? Qu’attendent ceux avec qui il se trouve? Qu’attend-il lui-même?

Les premières lignes
Anton Braque n’a pas de passé. Des événements lui reviennent pourtant. Des rencontres, des circonstances parfois très anciennes. Mais avec légèreté et de très loin, comme des bulles échappées d’un vieux livre d’images. Il y a un avant qui ne lui appartient plus, qui s’est étendu comme l’encre sur le papier, qu’il relit aujourd’hui à la manière d’un récit brouillon et suranné. Et un après, pareil à la plage de sable blanc qu’il observe à travers la vitre de la porte-fenêtre. Vierge, ouvert, sans limites repérables. Entre les deux, une frontière. Un départ. Un avion pour Sydney. Entre l’avant et son éveil dans l’après, il y a un espace sans formes et sans couleurs, une durée sans incidents ni repères. Une glissade endormie, une amnésie épaisse comme en connaît celui qui a trop bu.

Françoise Houdart – Tu signais Ernst K.

Traductrice de formation, Françoise Houdart a enseigné l’allemand dans l’enseignement supérieur jusqu’au jour où elle a décidé de vivre, sinon de sa plume, du moins avec et par elle, une existence dont elle seule gardera la maîtrise du temps. Neuf romans, tous publiés chez le même éditeur – «La vie, couleur saison», «La part du feu», «Camino», «Quatre variations sur une fugue», «… née Pélagie D.», «Femme entre quatre yeux», «Belle-Montre», «Textes pour la gisante» et «La petite fille aux Walalas» – constituent à ce jour son œuvre en prose.

Février 1917. Juliette avait regardé le jeune soldat allemand qui se présentait à elle, muni d’un ordre de réquisition de logement sous son toit, avec un étrange sentiment fait de peur et de pitié. «Je m’appelle Ernst K.», c’étaient les seuls mots qu’avait pu réunir ce gamin de dix-neuf ans à peine, dans un mauvais français fortement teinté de cet accent exécré qui donnait la nausée. Il était entré dans la maison avec sa panoplie de combattant en sursis : désormais l’ennemi avait un nom. Il partagerait la sphère intime de la famille. Il dormirait dans la chambre contiguë ; si proche que la vie se règlerait au seul métronome de ses pas dans l’escalier et sur le plancher de la chambre.
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Les premières lignes
Tous le ressentaient ; cela venait de la terre même, la terre gelée ; cela se propageait sous la surface, comme un serpent d’eau ; cela grimpait le long des jambes, agitait les tourbes des ventres et plantait ses griffes dans la chair. Quelque chose approchait. On l’entendait descendre de son repaire, ce maudit pays d’outre-Rhin dont on savait la barbarie, colossal mille-pattes frappant le sol de ses milliers de bottes. Le piétinement sourd retentissait à l’infini dans les poitrines serrées sous des châles de laine noués dans le dos, et la mémoire du terrible, toute recroquevillée dans les cœurs, se mit à suppurer. Les revoilà !… murmurait-on dans la foule massée le long des trottoirs de la rue François Dorzée, depuis la ferme du haut du tournant. Les barbares… Les Huns… Les revoilà !

Dominique Segalen – Le thé aux étoiles

Une photographe de presse retrouve dans un hôpital psychiatrique son père disparu 40 plus tôt et devenu amnésique. Elle l’emmène avec elle en reportage en Asie centrale, pour un périple qui témoignera de sa reconstruction, de la fragilité des anciennes républiques soviétiques, des enjeux économiques et humains de la région. Dominique Segalen nous livre l’histoire d’une héroïne toute de sincérité qui affronte son époque à bras le corps. […]
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Dominique Segalen – Le thé aux étoiles

Dominique Segalen est née à Alger et vit dans le Sud de la France. Elle est graphiste, peintre et écrivain. Dans son premier roman, Cœur oxygène, une petite fille menait la danse avec candeur pour réécrire son histoire. Le thé aux étoiles est un autre chantier d’amour. Une épopée parmi des héros quotidiens pour fuir à quatre un démon cannibale. Une fiction reliée aux événements cathodiques, zoomant sur la face cachée d’une région méconnue autant que convoitée, l’Asie centrale, théâtre d’un grand péril écologique.

Une photographe de presse retrouve quarante ans plus tard, dans un hôpital psychiatrique du Kazakhstan, son père disparu pendant la guerre d’Algérie lorsqu’elle avait neuf ans. Avant de le ramener à Paris, elle décide d’emmener ce père inconnu et amnésique en reportage, l’entraînant dans un incroyable périple à travers l’Asie centrale. La reconstruction du père, la bouleversante fragilité des anciennes républiques soviétiques, la découverte des grands enjeux économiques et humains de la région, l’émouvante beauté des gens simples, s’entrelacent dans ce roman dont le fil rouge est l’absolue sincérité d’une femme qui affronte son époque à bras le corps.

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Les premières lignes
L’effet stroboscopique de la lumière donne à la scène un air de vieux film en super-huit, alors qu’une tempête de sable s’engouffre dans les coursives démembrées du navire. Une bourrasque qui fait siffler les boulons, qui hurle et secoue la charpente de toutes ses forces. Rien ne la retient sur des milliers de kilomètres. Rien. Car le sculpteur découpe une plaque d’acier dans son bateau-usine, et le bateau est posé au fond de la mer. Sauf qu’il n’y a plus de mer. Le « grand miroir bleu », comme l’appelaient les nomades autrefois, le grand miroir bleu est sec. Blanc de sel et de pesticides. La mer d’Aral s’est retirée depuis longtemps d’ici. Ailleurs, elle est moribonde.

Agathe Gosse – Elle avait des oiseaux dans la tête

Agathe Gosse vit depuis peu entre l’Ile de la Réunion et la Belgique. Mère de quatre enfants qui s’envolent, elle est institutrice maternelle et animatrice d’ateliers d’écriture. Son premier roman «Je rêvais que j’étais un ange» est paru chez le même éditeur en 2004.

Sam, dix ans, interroge son grand-père ; il veut tout savoir de la vie de sa grand-mère Graziella, morte avant sa naissance. Son grand-père, ému, lui répond : Graziella était métisse, son père était cafre. Et cette phrase va l’amener à réinventer avec lui toute l’histoire de ses ancêtres, à La Réunion et ailleurs, à partir du célèbre Mafate, « celui qui tue ». Et si cet exceptionnel esclave marron, venu de Madagascar, était son ancêtre ? Sam et son Papé mélangent en permanence réalité et fiction, rêve et songe, pour retrouver leurs racines et guérir de tous les exils qui jalonnent leur existence commune.

Les premières lignes
– Tu me racontes, Papé ? Et Lucien racontait. Un plaid écossais orange et vert qui avait une odeur de poils de chien mouillé était posé sur ses jambes allongées. Sam enfoncé dans un fauteuil trop large lui faisait face, ses yeux ne quittaient pas ceux de son grand-père. Sam en voulait encore. Ce n’étaient plus des contes de petits qu’il désirait, c’était l’Histoire, la vraie, celle de Graziella. Comme les autres fois, Lucien ne trouvait pas les mots pour commencer de nouvelles phrases, il s’embrouillait et ce n’était pas que sa voix qui tremblait.

Luc Baba – If

Nimet n’a plus de mémoire et ne veut pas se souvenir. Il veut rencontrer quelqu’un qui connaisse les arbres. Le botaniste Alan Hill et lui vont cheminer d’if ancien en if ancien, sous l’oeil de Lucy Bergamo, jeune chercheuse en neurologie. Seulement, il semble que les arbres soufflent des souvenirs dans l’âme de Nimet, malgré lui, par touches. […]
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Robert Junod – Sans laisser d’adresse

Robert Junod a publié trois romans policiers dans les années soixante, avant de se spécialiser dans les fictions radiophoniques (une vingtaine en tout). Revenu désormais à ses premières amours, il est déjà l’auteur de «De si beaux jours à Levallois», paru en 2002 dans la collection Noir Pastel.

Parce qu’il croit avoir découvert la vérité sur la mort de sa fille assassinée, longtemps après la condamnation de son meilleur ami, qui a toujours nié sa culpabilité, un homme entretient sa raison de vivre dans l’attente du moment où il se retrouvera face au meurtrier. Mais la confrontation ne se passe pas du tout comme prévu…

Les premières lignes
Quinze ans de réclusion criminelle pour Bernard Lemercier. J’ai repris le journal, le seul que j’aie conservé de toute l’affaire. Je ne l’avais jamais relu, non pas pour oublier – je n’oublierai jamais –, mais parce que ce titre en caractères gras ne signifiait rien pour moi. C’est à la suite de l’appel de la secrétaire de Maître Viaud, tout à l’heure, que j’y ai repensé. Je l’ai cherché longuement pour finalement le retrouver dans une pile de papiers et de documents dans lesquels il faudra que je mette de l’ordre plus tard. Quand tout sera fini.

Corinne Jaquet – Bain fatal aux Pâquis

Politologue de formation et ancienne chroniqueuse judiciaire, Corinne Jaquet gère aujourd’hui un journal régional et son supplément Lectures Magazine. «Bain fatal aux Pâquis» est son septième roman avec le Commissaire Norbert Simon et la jounaliste Alix Beauchamps, après «Le pendu de la Treille», «Café-crime à Champel», «Fric en vrac à Carouge», «Casting aux Grottes», «Les Eaux-Vives en trompe-l’œil» et« Les Degrés-de-Poule», tous chez Luce Wilquin.

Fervente adepte de la baignade par tous les temps dans la rade de Genève, Fiona Lewis, une collègue d’Alix, est retrouvée morte noyée aux célèbres Bains des Pâquis. La journaliste décédée était secrète et solitaire, mais têtue aussi dans ses investigations sur les dossiers sensibles. Est-ce cela qui lui a coûté la vie? Commence alors pour la police une curieuse enquête dans le quartier chaude de Genève. Un vrai casse-tête plein de femmes pour le Commissaire Simon, qui reprend du service après plusieurs mois d’hôpital à la suite de l’affaire des Degrés-de-Poule.

Ce titre est retiré de la vente.

Les premières lignes
La rade faisait la gueule. Genève était grise. Une fin d’octobre, avec un temps de novembre. Chacun baissait la tête, retrouvant le charme de l’écharpe qui chatouille le nez et des pieds glacés dans les flaques d’eau. Le week-end précédent, un violent coup de bise avait retourné plusieurs bateaux sur les quais ; les vagues s’étaient jetées contre les digues, comme des joueurs de rugby dans la mêlée. Angoissant et magique à la fois. Puis, comme à son habitude, la bise avait renoncé d’un coup. On avait retrouvé dès lundi la monotonie automnale classique. De quoi rêver devant les agences de voyages promettant ciel immaculé et cocotiers penchés.