Sméraldine
14 x 20,5 cm, 80 pages
ISBN 978-2-88253-462-0
EUR 10.-
Années cinquante : une épidémie de polio frappe la Belgique. Françoise, six ans, née dans une petite ferme quelque part en Wallonie, est atteinte par la maladie. Elle en gardera une jambe raide. Son frère Bernard, de cinq ans son aîné, échappe à l’épidémie, mais sombre très jeune dans l’alcoolisme, ce que la famille feint d’ignorer. Françoise, elle, sait mais se tait.
Animée d’une rage de vivre dont elle ne se départira jamais, elle grandit malgré le désamour de sa mère et une famille où règnent le silence, la lâcheté et la trahison. Elle se sent et se sait différente, dans ses valeurs et son désir.
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Les premières lignes
Ce jour-là, on avait reçu la nouvelle radio. En juillet 1957. Une grosse radio brune qu’on avait posée sur une console de bakélite, à un mètre cinquante du sol, contre le mur de la cuisine.
Le père écoutait l’arrivée de l’étape du Tour de France, dans les Pyrénées-Orientales, debout, l’oreille collée contre le poste pour bien entendre, quand elle a commencé à avoir mal à la nuque.
Elle a posé sa poupée à terre, près d’elle, contre la chaise où elle s’était assise, et s’est mise à pleurer doucement pour ne pas déranger le père qui écoutait le Tour de France.
La mère sans un mot s’est approchée d’elle, a posé sur son front une main froide et sèche. La petite avait de la fièvre. Elle lui a glissé sous l’aisselle un thermomètre de verre ; quarante degrés deux.
J’ai bien aimé ce roman, grâce auquel j’ai découvert la voix de Michelle Fourez : http://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2013/07/22/une-famille/
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