Geneviève Bergé – Le tableau de Giacomo

Messine, 1654. D’un moment à l’autre, un navire en provenance de Hollande va accoster. Et c’est peu dire qu’il est attendu ! Il transporte, en effet, la toile d’un peintre hollandais célèbre en son pays, mais méconnu en Italie et en Sicile, que Giacomo di Battista, le courtier du prince Antonio Ruffo, a commandée il y a trois bonnes années. Giacomo, vieux et malade, attend cette toile avec une ferveur que personne, ou presque, ne peut imaginer. Il n’en est pourtant pas à sa première commande, mais celle-ci revêt pour lui, et bientôt pour son entourage, une dimension exceptionnelle.

Une étonnante plongée dans le XVIIe siècle italien, mais aussi dans la vie et l’âme d’un collectionneur par procuration
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Les premières lignes
Cette histoire se passe en 1654. Mais peut-on vraiment parler d’histoire quand les personnages sont installés depuis si longtemps dans leur vieillesse, ou dans leur folie, que les accrocher l’un derrière l’autre, dans l’ordre adéquat et selon certaines règles éprouvées, ne suffit peut-être plus pour fabriquer un récit en bonne et due forme? Si la question se pose, et aussi rapidement, dès la première ligne même, c’est parce qu’en 1654, on arrive tard dans la vie des personnages. Le calcul est vite fait: ils sont tous nés au siècle précédent. Enfin, presque tous, si bien qu’on aperçoit déjà le point d’arrivée de leur cheminement. Les jeux sont faits, et la distance qui reste à parcourir est dérisoire, trois pas sur un jeu de marelle et voilà le paradis!

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