Collection Traductions, 2004
14 x 20,5 cm, 242 pages
ISBN 2-88253-247-4
Prix: EUR 20.-
Eduardo Mendicutti, écrivain et chroniqueur espagnol, est né en 1948 en Sanlucar de Barrameda (Cadix), où une place porte son nom. Aîné de huit enfants, il fut élève dans un collège religieux avant de faire des études de journalisme à Madrid. Critique littéraire et correspondant d’une revue américaine en Espagne, il collabore depuis des années au journal El Mundo. Il compte aujourd’hui à son actif neuf romans, dont deux ont paru en français et deux autres ont été adaptés au cinéma par des réalisateurs espagnols. Traduit de l’espagnol par M.-L. Diaz et L. Harmegnies
En 1965, au noviciat d’une congrégation religieuse, les jeunes Rafael et Nicolas vivent la lumineuse expérience du premier amour. Dans ce huis-clos étouffant – où parviennent cependant les échos de l’Espagne des années soixante : la visite des Beatles, le développement du tourisme, le triomphe d’El Cordobés –, les deux adolescents se heurtent à tout ce qui prétend les séparer: la mystique de la vocation, le désir de devenir missionnaire, le vœu de chasteté, les mises en garde du maître des novices… Sans le moindre sentiment de culpabilité, ils se découvrent, jouissent et souffrent de ce premier amour, celui qu’on n’oublie jamais, même si on le renie parfois.
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse
Les premières lignes
Et Dieu a aussi créé les beaux garçons. C’est ce que m’a dit frère Estanislao quand je me suis mis à pleurer, le cœur serré, avec cette facilité que j’avais à m’émouvoir et à fondre en larmes sincères lorsque je me trouvais dans l’embarras. Selon ma fiche de novice, j’étais un élève primaire, un livre ouvert, un jeune dans toute sa fraîcheur, avec des sentiments et une sensibilité à fleur de peau, exposés aux calculs et à l’hypocrisie.