Sméraldine
14 x 20,5 cm, 176 pages
ISBN 978-2-88253-517-7
EUR 17.-
Il y a parfois des rencontres magiques. Qui vous subliment, font de vous un être plus beau, plus fort, presque invincible.
Quand Siri, jeune illustratrice pour enfants, croise Dorian pour la première fois lors d’une de ses visites dans un centre pénitentiaire en Belgique, elle est loin de se douter que leurs chemins se rejoindront pour le meilleur et pour le pire. Une liaison tumultueuse qui pourrait bien la mettre en danger.
Qui se cache derrière les traits du séduisant Dorian Kovalevski au regard énigmatique ? Entre les étreintes furtives, les silences partagés et les secrets difficilement avouables, Siri devra déployer toute son obstination pour lever le voile sur le passé trouble de son bel amour, sa déchirure. Un voyage intérieur qui, le temps d’un été brûlant, la mènera jusqu’en Oklahoma.
Ce roman pose des questions essentielles sur la violence de notre société et sur la peine capitale. Mais il est avant tout l’histoire lumineuse, vertigineuse, de deux êtres solitaires épris de liberté.
Romancière et nouvelliste, Françoise Pirart prête aussi sa plume à ceux qui souhaitent laisser un témoignage de vie. Elle enseigne le français à des élèves d’origine étrangère à Mons en Hainaut.
En librairie le 12 février 2016
Les premières lignes
De cet été sauvage, elle garderait le souvenir éclatant de leurs corps nus et brûlants dans la pénombre de la camionnette.
Ils se retrouvaient à l’orée d’un bois, sur un espace dégagé presque désert, semblable à une clairière. Lui devait l’attendre depuis longtemps déjà, mais bien entendu, il prétendrait qu’il venait d’arriver. Pourtant combien de fois ne lui avait-elle pas répété qu’entre eux l’orgueil n’avait plus sa place ? Avec un vague sentiment de culpabilité, elle garait sa voiture. Les mains moites, un filet de sueur entre les seins, elle avançait vers la camionnette bleue, rempart qui semblait les protéger des regards indiscrets. Il lui tendait les bras, la soulevait pour l’aider à monter. Elle s’efforçait de rester droite, raide et fière, absente de toute émotion, avant de s’abandonner. Ils se fondaient l’un dans l’autre, elle se savait belle, aimée, elle murmurait son prénom, Dorian, Dorian, Dorian. Mais la suite, non la suite, je ne crois pas qu’elle puisse être décrite par des mots.