Christophe Van Rossom – Marcel Moreau, l’insoumission et l’ivresse

Agrégé en philosophie et lettres, Christophe Van Rossom enseigne la littérature contemporaine et la littérature belge. Conférencier, il a publié des articles et études dans des revues ou volumes collectifs. Il est aussi l’auteur d’un essai sur Mallarmé, ainsi que de la monographie Jacques Crickillon – la vision et le souffle (Éditions Luce Wilquin, voir catalogue).

Renvoyant dos à dos tous les systèmes et vitupérant avec style contre toutes les institutions, sensuelle, sensorielle et rythmique, l’œuvre de Moreau est l’expression soulevante d’une individualité en quête d’une liberté dont il s’agit d’accroître toujours plus l’aire. Sa pensée, souveraine et sauvage, se donne comme un discours plein de panache et de fougue à jamais recommencé contre les entraves. L’écriture, dans cette perspective, est perçue comme la source et la dynamo d’une insoumission ivre, seule apte à douer la vie de l’énergie qui permettra d’en transcender les basses fatalités.

Les premières lignes
Écrivain apatride d’expression française (Le chant des paroxysmes, p. 140), Marcel Moreau est né en 1933 à Boussu, dans le Borinage (Belgique). Belge d’origine mais naturalisé Français depuis 1974, ce prosateur exceptionnel et encore méconnu, en dépit de l’admiration d’une Anaïs Nin, par exemple, est l’auteur d’une œuvre incandescente qui compte à ce jour une cinquantaine de volumes oscillant entre la méditation lyrique, la philosophie de l’écriture, des romans et récits paroxystiques et des textes de réflexion sur l’art et la vie.

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