Collection Sméraldine, mai 1999
15 x 22 cm, 128 p.
ISBN 2-88253-134-6
EAN13 9782882531346
Prix: BEF 565.-, FF 85.-, CHF 24.-, EUR 13.-
Professeur et animateur en Belgique, Michel Joiret est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dans lesquels la sérénité, la provocation, l’amour et la peur se bousculent. Tendue comme un archet, l’écriture cherche ses gammes avant de choisir ses débordements. L’écrivain a peut-être la pudeur des tendres qui hurlent dans le livre pour ne pas faire de bruit dans la mort…
Le chemin d’Amandine passe par Matthias… Ainsi commence une histoire d’amour qui se nourrit d’instants parfaits, avec pour téMoins les lieux où elle s’écrit: Kairouan, Paris, Étreta, Patras… Toute une géographie mythique pour des amants qui semblent pouvoir traverser le temps dans le seul souci d’eux-mêmes. L’échéancier qui les habite est celui de leurs étreintes et leur unique projet touche à la révélation de leur intimité profonde. Mais tout à l’arrogance de leur bonheur, ils ne prennent pas la juste mesure de leur histoire. Les images du passé viennent quelquefois éclater la la surface du présent et corrompre la vie de tous les jours. Le passé d’Amandine est la seule part qui échappe à la conquête inlassable de Matthias. Il suffit alors d’un soir de fête, d’un feu d’artifice au parc Monceau pour que se mette en route la machine à broyer, pour que le mythe d’Orphée piétine celui de Trsitan ! Qui sortira vainqueur d’un affrontement où deux époques d’Amandine se combattent et où la sauvagerie du malheur prend insensiblement possession des amants? La résolution la plus simple d’une relation à deux inconnues est aussi la plus redoutable. «Qu’on se le dise, écrit le romancier Gérard Adam: Michel Joiret a composé l’épopée de l’amour total, du désir absolu!»
Les premières lignes
Le chemin d’Amandine passe par Matthias. C’est ce qu’il pense. C’est ce qu’elle vit. Il n’y a pas d’autres chemins ou s’il y en a d’autres, il ne peut s’agir que de routes barrées, de voies tortueuses, de tragiques méprises. C’est ce que pense Matthias. Alors, tout se fait en chambre. Une chambre ouverte en permanence sur la mer, avec des plongées, des immersions brutales, des cris de mouette, des collectes d’éponges molles et dures, des appels de bras et de jambes, des meurtres rapides et des résurrections placentaires, pleines de rires et de couleurs. La couleur même des choses de l’intérieur.