Françoise Houdart – … née Pélagie D.

«Françoise Houdart, dont on sent qu’elle vit dans ses tripes […] la lente marche de Pélagie à la rencontre d’elle-même, décrit avec beaucoup de finesse les hésitations secrètes, ces élans mêlés de retenue, de la vieille dame. Pélagie, qui se fait tellement prier pour raconter un peu d’elle-même à ce vieil inconnu. Pélagie qui sent pourtant, sans vouloir se l’avouer, que cette rencontre lui fait du bien. Pélagie qui, après une vie dans l’ombre, découvre qu’elle peut épater…» [Claire Bortolin]

Les premières lignes
J’ai osé… ! Comme c’est curieux ! Comme c’est étrange de s’entendre prononcer ces mots-là… ! Les entendre dits de sa propre voix… différente pourtant, oui si profondément différente de celle qui m’habite depuis toujours, que je la sens étrangère à moi-même, étrangère à la voix qui me souffle les répliques, celle qui pose des mots sur mes gammes muettes, dans les bulles vides de mes dessins inanimés, mes apnées, mes absences. Je ne suis pas déçue, pas vraiment… N’est-ce pas ainsi que l’on découvre la voix de sa mère de ce côté-ci de la vie ? Ce n’est pas la première fois que j’ […]

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