La vie de mes rêves – Alexandre Janvier

467blog

Trentenaire paumé dans sa vie affective et sociale, Ludwig accepte la proposition d’un médecin véreux de ses amis: tester une pilule qui permet d’orienter les rêves. Et là, à tous les coups, c’est la même personne qui focalise ses désirs nocturnes. Un pur fantasme… jusqu’au jour où il la rencontre dans la vie réelle. Très vite, entre les deux, c’est l’alchimie totale. Mais leur idylle naissante sera sérieusement entravée par plusieurs obstacles…
Vaut-il mieux vivre indéfiniment dans ses rêves ou prendre le risque de chercher à vivre la vie dont on a toujours rêvé?
Une histoire d’amour contemporaine, une passion baroque et virtuelle, une vie de rêves
Disponible chez votre libraire ou, à défaut, à commander ici
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
Plus rien ne me retenait ici. Plus rien et surtout plus personne. Ma belle était partie; envolée, cette nymphe qui m’avait envoûté de ses couronnes exotiques. Elle était apparue comme une illusion, comme un hologramme, comme une vision de paradis. Aussi brusquement, elle s’était évaporée. Seul son parfum qui avait servi à m’enivrer inondait encore notre cabane aux amours. Je me réveillai avec un coup de barre au milieu du front, comme si les canons de Navarone s’étaient empressés de tonner au plus haut. Entre la migraine perpétuelle et le sentiment désagréable du lendemain. Agrippé au lit, je fus pris de visions. La pièce rapetissait puis s’allongeait dans la même seconde. La fièvre sans doute. La sueur de mon réchauffement corporel dégoulinait tel un iceberg perdant les eaux.

Continuer la lecture

Le jour du tiramisù – Sarah Berti

465blog

Un matin pluvieux de mai, le corps d’un adolescent est retrouvé flottant dans la Senne, à Rebecq. L’Antenne de Police locale hérite de l’affaire, alors même que ses agents sont plus habitués aux conflits de voisinage qu’aux investigations criminelles.
Tristan Delsenne, dix-neuf ans, a été aperçu pour la dernière fois lors d’une funeste soirée des rhétos. Très vite, les témoignages resserrent l’étau sur l’Athénée. Entre professeurs désabusés, nymphettes tyranniques, pactes et secrets, les histoires s’y entrecroisent, les solitudes s’y heurtent.
La jeune Tiziana Dallavera mène l’enquête à sa façon, jamais loin de sa famille italienne un peu encombrante, entre un petit frère surdoué qui n’hésite pas à plonger au cœur de l’action, une mère magnifique et névrosée, et une Nonna aux fourneaux qui veille à remplir les estomacs.
À travers une galerie de personnages attachants, cette première enquête de Tiziana Dallavera emmène le lecteur dans un polar féminin plein d’humour et de tendresse, pour un portrait drôle-amer de gens comme les autres, avec pour toile de fond le petit village charmant et méconnu de Rebecq.
Pour prolonger la lecture : le site de Tiziana Dallavera
Ouvrage disponible chez votre libraire ou, à défaut, à commander ici
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
Elle n’aimait pas qu’on lui dise non. Surtout pas son mari, Michel, ce grand dadais qui n’avait même plus un poil sur la tête depuis ses soixante ans. Liliane Hétricourt avait l’habitude d’obtenir tout ce qu’elle désirait, que cela plaise ou non à son entourage. En l’occurrence, sa dernière fantaisie finirait bien par trouver écho chez Michel, même si pour l’instant il évitait soigneusement de croiser son regard tandis qu’elle s’activait à déambuler dans la Taverne du Moulin.
Elle, au contraire, ne se privait pas pour l’observer, courbé derrière le comptoir, à essuyer les verres, les soulevant dans la lumière pour mieux apprécier la minutie de son travail. Michel était un homme ennuyeux, voilà ce qu’elle pensait lorsqu’elle le regardait à son poste. Et maintenant, il s’était mis en tête de lui refuser la seule chose qui lui tenait à cœur ! Quand il avait hésité pour la rhinoplastie, le botox ou l’opération des paupières, elle avait pleuré deux heures, et il avait cédé, proprement, comme tout bon mari se devait de le faire. Pour les liposuccions, cela avait demandé deux jours. Et là, il tenait depuis une semaine, le bougre, à dire non, non et toujours non.
Boudeuse, elle feignait l’indifférence, ondulait entre les tables, se penchait généreusement devant chaque client, tout sourire et invite muette, avant de lorgner vers son mari qui feignait d’être absorbé par sa vaisselle. Leur petit jeu était bien rôdé, perfectionné par des années de pratique, et jusqu’ici, Liliane était toujours parvenue à ses fins. Elle aurait donc ses nouveaux seins, elle n’en doutait pas, un bonnet E au minimum, comme sur la photo qu’elle avait découpée dans le magazine.

Continuer la lecture

Le hasard a tout prévu – Kyra Dupont Troubetzkoy

463blog

Ces huit récits de docufiction, alimentés par des témoi­gnages recueillis directement ou indirectement par l’auteur, racontent huit destins hors du commun. Huit personnages qui se débattent tous entre fatalité et libre-arbitre, mais finissent par recoller les morceaux d’un destin brisé avec ce que leur a donné la vie – la chance, l’inné, le courage, l’intelligence.
Dans leur quête de sens, ils nous font voyager dans le Cambodge de Pol Pot, la Roumanie de Ceauşescu, le Birobidjan de Staline, une Corée coupée en deux depuis 1952, l’Espagne de Franco, la France de De Gaulle, le Danemark, les États-Unis et la Suisse.
Réflexion sur la résilience et le libre-arbitre, ces récits, dont le fil rouge est la filiation, sont autant d’étoiles qui irradient quand la lune a déserté nos nuits.
Chez votre libraire ou, à défaut, à commander ici
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
Devant lui, la voie. Juché sur le toit du premier wagon, Sorithy laisse son regard errer le long des rizières, les yeux noyés dans le vert anis des pousses tendres. Plus tard, il mangera si l’occasion se présente. Un bol de riz, en tout cas. Pour l’heure, le petit garçon joue les capitaines. C’est un beau matin de décembre, un de ces matins cristallins de la saison sèche. Du haut de ses dix ans, il lui semble que rien ni personne ne décide à sa place. Il est seul maître à bord. C’est son train. Une locomotive Pacific française à vapeur, un modèle inauguré par le roi Sihanouk en 1969. Aujourd’hui, elle ne dépasse plus les vingt kilomètres à l’heure mais cela suffit à l’exalter. Le vent qui lui fouette le visage aplatit ses cheveux pourtant courts, siffle dans ses oreilles et s’engouffre dans ses narines, dans sa bouche et la rend sèche, donne du souffle à son cœur. Le carburant dont il a besoin pour nourrir tout l’aplomb qu’il affiche. Il voudrait se tenir debout, plus libre encore, comme les palmiers à sucre qui rythment la course de son engin, droits et souples à la fois face aux éléments, encore ébouriffés des intempéries des mois précédents, battus par les pluies torrentielles, jaunis de soleil, mais debout. Certains sont plantés court, profond dans le sol. D’autres poussent naturellement longs, comme des réverbères sans lumière, sentinelles et garde-fous d’un passé houleux hantant encore l’horizon des rizières, penchant inlassablement leurs palmes vers le soleil pour en sucrer leur sève. Comme eux, Sorithy tend ses bras fins et cuivrés vers le haut, pour sentir plus intensément encore la moiteur de l’air glisser entre ses doigts, chatouiller ses paumes. Il n’a que dix ans mais il a choisi d’être ici, au sommet du train, au faîte de son royaume, échappant à la surveillance du soldat vietnamien, en bas, en charge de la sécurité du convoi.

Continuer la lecture

Line Alexandre à Liège, Eric Brucher à Boussu et Geneviève Damas au Marathon des Mots

Jeudi 13 juin à 18h30, Line Alexandre présente son nouvel opus, un recueil de nouvelles intitulé Ça ressemble à de l’amour, à la Librairie Pax à Liège. Elle dialogue avec la nouvelliste liégeoise Agnès Dumont, avant la traditionnelle séance de dédicaces.
Le lendemain, vendredi 14 juin, à 19h30, la Bibliothèque communale de Boussu (Hainaut) accueille Eric Brucher (Colombe), qui répondra aux questions de Françoise Houdart.
C’est au Marathon des Mots à Toulouse que ses lecteurs retrouvent Geneviève Damas, lauréate du prestigieux Prix des cinq continents pour Si tu passes la rivière, les 28 et 29 juin pour deux rencontres et des lectures. La première rencontre a lieu le vendredi 28 juin à 18h à la Bibliothèque des Izards, 1 place Micoulaud; elle est ponctuée de lectures par Alain Daffos et le Club des lecteurs. Le samedi 29 juin à 10h30, à la Médiathèque Clémence Isaure, 2 place du Fort à Villeneuve-Tolosane,Geneviève Damas participe à une table ronde sur le panorama des littératures de Belgique, en compagnie de Jean-Luc Outers et Antoine Wauters; la rencontre est animée par Jospeh Peron. Et le même samedi 29 juin, mais à 17h cette fois, la Bibliothèque Bonnefoy, 2 rue du Faubourg Bonnefoy, accueille une lecture de «Si tu passes la rivière» interprétée par Geneviève Damas et la comédienne Marianne Denicourt.

Ça ressemble à de l’amour – Line Alexandre

464blog

Ça en a la forme et la couleur, ça en prend le nom parfois, et l’air et la chanson. Mais est-ce de l’amour ou son ersatz ?
Tout ça ressemble à de l’amour… Et bien malin qui saura démêler le vrai du faux.
Seize nouvelles courtes autour de l’amour tel qu’il se dit, se cache ou se ment.
Un recueil où entre humour et émotion tente de se faufiler cet amour qui a du mal à se dire ou à se vivre entre des gens en rupture. Où la solitude pousse parfois à la folie et au crime.
Chez votre libraire ou, à défaut, à commander ici
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
Le pick-up stoppa devant Calixte qui attendait sur le trottoir.
– Dépêche-toi ! hurla le patron.
Il était 6h28, et c’était lui le patron qui avait huit minutes de retard. Il arborait une main bandée.
– Me suis brûlé la main avec ce foutu café !
Le patron avait toujours une bonne raison d’être en retard et une meilleure encore de dévider sa mauvaise humeur sur le monde entier et sur Calixte en particulier.
– Vous les Noirs, vous n’avez aucune notion du temps !
Calixte grimpa sur le siège, et le patron démarra avant même qu’il ait refermé la portière. Calixte repoussa un sac à outils pour se donner la place d’étendre ses longues jambes. Il en retira une cisaille encombrante qu’il posa sur ses genoux. Il confia au patron sa découverte du matin :
– Vous savez, patron, que le point cardinal le plus redoutable n’est pas le Nord mais l’Est ?
Le pick-up roulait ferme vers le Grand Pont et ses embouteillages. Le patron grommela.
– Ah ! Je savais pas que ce foutu pont était à l’Est.
Calixte ne vit pas le rapport.
– Et cesse de m’appeler patron, dit le patron. Patron de quoi ? De toi, de moi et de cette vieille poubelle ?
Et il donna une claque au volant.
Mais Calixte savait que le patron aimait qu’on l’appelle patron.

Continuer la lecture

Dernière minute !

DamasblogEncore un prix littéraire pour Si tu passes la rivière! Ce samedi 25 mai, Geneviève Damas a reçu à Seynod le Prix du Roman 2013 du Festival de la Francophonie.
Félicitations à l’auteur, déjà lauréate du Prix Rossel, du Prix des cinq continents de la Francophonie et de la Plume d’Or à Cesson, par ailleurs finalistes d’autres prix, dont le Prix des Lycéens belges.

Nos auteurs font le printemps

C’est devenu une habitude… nos auteurs bougent beaucoup pour aller à la rencontre de leurs lecteurs.
Le 23 avril de 19h à 20h30, découvrez l’univers d’Aurelia Jane Lee (La méridienne du cœur) à la Bibliohèque locale du Centre de Woluwe-Saint-Pierre (B), dans le cadre des rencontres «Je lis dans ma commune».
Le 25 avril, toujours dans le cadre des rencontres «Je lis dans ma commune», Françoise Houdart présente son quinzième roman Les profonds chemins à la salle culturelle de Boussu (Hainaut belge). Elle interviewée par Renild Thiébault. Françoise Houdart sera aussi présente le 31 mai à la Maison Losseau à Mons.
Un petit tour par Paris pour entendre Emmanuelle Favier (Confession des genres) au Foyer poétique du XVe arrondissement le 26 avril à 18h. Invitée par l’association Du côté du Pont Mirabeau, elle sera présentée par Anne de Commines.
Geneviève Damas continue sa tournée en francophonie avec Si tu passes la rivière, Prix des cinq continents. Après le Salon du Livre de Québec, c’est en Roumanie qu’elle se rend les 27 et 28 avril, à Cluj plus précisément pour les rencontres «Mots à Monde».
C’est à Abu Dhabi, où elle vit pour l’instant, que nous retrouvons Kyra Dupont Troubetzkoy (Petit essai assassin sur la vie conjugale et bientôt Le hasard a tout prévu). Elle est invitée par l’Abu Dgabi International Book Fair le 27 avril à partir de 12h.
Le 27 avril de 15h à 17h, la librairie Decallonne à Tournai (B) accueille Michelle Fourez pour une présentation de son nouveau roman Une famille. La rencontre est animée par Frédéric Nève. Vous la retrouverez le 14 juin à Frasnes pour une rencontre en duo avec Françoise Lison-Leroy (Les pages rouges).
Au Salon du Livre de Genève (1-5 mai), cinq de nos auteurs suisses (Mélanie Chappuis, Laure Mi Hyun Croset, Véronique Emmenegger, Corinne Jaquet et Anne-Frédérique Rochat) seront présents sur le stand de la maison d’édition (I 953), mais aussi dans des rencontres et débats.
Le 3 mai, retour en Belgique à La Hulpe pour un apéro-dédicace autour du roman La vie selon Hope d’Isabelle Bary, à la librairie Au fil des pages.
Le 8 mai, la boutique Autre chose à Hannut (B) organise de 18h à 22h une soirée intitulée «Le livre, ça se vit près de chez vous», avec une dizaine d’acteurs du livre de la région hesbignonne. Luce Wilquin et son auteur Alain Lallemand y sont conviés.
Le 15 mai, c’est à Genève, à la Bibliothèque des Eaux-Vives que vous pouvez rencontrer Laure Mi Hyun Croset à 18h. Elle y parle de son dernier livre, Polaroïds.
Du 17 au 20 mai se déroule le Festival Étonnants Voyageurs à Saint-Malo. Vous y retrouvez Geneviève Damas, mais aussi Emmanuelle Favier et Joël Glaziou sur le stand des Éditions Luce Wilquin.
Le 22 mai, Geneviève Damas est l’invitée du cercle littéraire L’Oxymore à Spa (B), au Salon bleu, dès 20h15. Toujours pour parler de son roman Si tu passes la rivière, Prix Rossel 2011 et Prix des cinq continents 2012.
Du 24 au 26 mai, c’est à Seynod près d’Annecy qu’a lieu le Printemps de la Francophonie. Daniel Charneux, Geneviève Damas et leur éditrice Luce Wilquin y participent à plusieurs rencontres.
Et de là, Geneviève Damas repart pour une rencontre le 28 mai à la librairie Papyrus de Namur en Belgique. Elle y est reçue en compagnie d’Armel Job et d’Eva Kavian.
D’autres rencontres sont prévues pour le mois de juin, mais nous aurons le temps d’y revenir ultérieurement.

Cœurs d’assaut – Véronique Emmenegger

461blog

Abandonné à la naissance, Jean est un enfant particulier. Trimballé de famille névrosée en tribu névrotique, il accueille la vie comme elle vient même si les aventures multiples, rocambolesques et parfois terrifiantes pourraient sembler insurmontables.
Amours impossibles, trahison, folie, meurtre, Jean n’a peur de rien et reste confiant. C’est là son être profond de futur homme sans jugement.
Un roman baroque, foisonnant, plein d’humour
Chez votre libraire ou, à défaut, à commander ici
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
Elle craint de ne jamais le revoir.
Au huitième mois, Angela ressent les premières contractions. Les douleurs augmentent jusqu’à se frotter à l’intenable, son ventre est dur comme un comptoir en zinc et quand elle perd les eaux, plus aucun doute, elle enfourche son vélo de postier et grimpe à l’hôpital.
Il y a des jours pour chercher du boulot, d’autres pour flâner dans les rues. Et des jours pour accoucher.
Sur la selle de cuir, les eaux continuent de couler. Il fait beau, c’est la fin de l’après-midi, en ce printemps bégayant les primevères jouent du chapeau, leurs lunes pastelles percent les mystères telluriques de l’enfan­tement. Dilatement. Boules de feu cachées dans les arbres, les oiseaux jouent les divas portatives et leurs becs d’agate cliquettent dans le feuillage. Plus vite. À chaque bosse son ventre souffre et lorsqu’elle passe au feu rouge, un type l’insulte en la traitant de vache à roulettes.

Continuer la lecture

Une famille – Michelle Fourez

462blog

Années cinquante : une épidémie de polio frappe la Belgique. Françoise, six ans, née dans une petite ferme quelque part en Wallonie, est atteinte par la maladie. Elle en gardera une jambe raide. Son frère Bernard, de cinq ans son aîné, échappe à l’épidémie, mais sombre très jeune dans l’alcoolisme, ce que la famille feint d’ignorer. Françoise, elle, sait mais se tait.
Animée d’une rage de vivre dont elle ne se départira jamais, elle grandit malgré le désamour de sa mère et une famille où règnent le silence, la lâcheté et la trahison. Elle se sent et se sait différente, dans ses valeurs et son désir.
Chez votre libraire ou, à défaut, à commander ici
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
Ce jour-là, on avait reçu la nouvelle radio. En juillet 1957. Une grosse radio brune qu’on avait posée sur une console de bakélite, à un mètre cinquante du sol, contre le mur de la cuisine.
Le père écoutait l’arrivée de l’étape du Tour de France, dans les Pyrénées-Orientales, debout, l’oreille collée contre le poste pour bien entendre, quand elle a commencé à avoir mal à la nuque.
Elle a posé sa poupée à terre, près d’elle, contre la chaise où elle s’était assise, et s’est mise à pleurer doucement pour ne pas déranger le père qui écoutait le Tour de France.
La mère sans un mot s’est approchée d’elle, a posé sur son front une main froide et sèche. La petite avait de la fièvre. Elle lui a glissé sous l’aisselle un thermomètre de verre ; quarante degrés deux.

Continuer la lecture

Fragments d’un fait d’hier – Luc-Michel Fouassier

459blog

16 mai 1937. Laetitia Toureaux est poignardée dans un wagon du métro parisien. Crime crapuleux, politique, passionnel ? En tout état de cause, crime parfait.
Quelque quatre-vingts ans plus tard, l’ombre de la jeune femme revient planer au-dessus des eaux sombres de la Marne. Quels secrets partageait-elle avec la grand-mère du narrateur ? Sous les flonflons des guinguettes, ce sont alors des silhouettes aspirées par le temps qui reprennent vie.
Dans ce roman inspiré d’un fait divers réel, l’auteur nous brosse les portraits de deux femmes, mélangeant subtilement les teintes du passé et du présent.
Chez votre libraire ou, à défaut, à commander ici
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
Seize mai 1937. Dimanche de Pentecôte. Une belle fin de journée ensoleillée. Une jeune femme, pressée, descend d’un autobus et s’engouffre dans les escaliers de la station de métro Porte de Charenton, terminus de la ligne 8. Elle porte une toilette assez voyante : tailleur vert, collier vert, boucles vertes, chaussures vertes à hauts talons. Sous une capeline de paille blanche, ses cheveux sont d’un blond qui tire au roux presque flamboyant. Elle se hâte dans les couloirs, fait poinçonner son billet et pénètre dans la rame 382 qui, venant de la voie de garage, doit prendre le départ à 18h27. Elle est montée dans le wagon du milieu, celui des premières classes. La rame va démarrer. Laetitia Toureaux a moins d’une minute à vivre.

Continuer la lecture

Dévoration – André Sempoux

460blog

Joueur d’échecs jouant contre lui-même, le héros de Dévoration cherche une forme de loyauté par rapport à un père figé dans un engagement de jeunesse jamais renié.
Nuit blanche accompagne, de Liège à Saint-Pétersbourg et de Saint-Pétersbourg à Liège, un slavisant associé bien malgré lui à un assassinat politique.
Ces deux récits infiltrent des zones d’ombre de l’Histoire. André Sempoux, s’éloignant de l’écriture de l’étrange qui a souvent été la sienne, y privilégie l’énigme et le suspense.
Chez votre libraire ou, à défaut, à commander ici
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
Quand j’arrivais ici pour ma semaine rituelle, le roux fané de la bruyère éclaboussait les pentes violettes jusqu’aux prairies du bord de mer.
Deux mois plus tôt, avec plus de lumière et moins de nuances dans les couleurs, rien ne me paraît vraiment différent. Je revois les vignettes des leçons de choses qui, en me montrant le monde identique la nuit et le jour au fil des saisons, apaisaient mes inquiétudes d’enfant. Je vérifiais les moindres détails. Le pâtre était allé dormir, son travail fini, mais chaque arbre restait à sa place. On patinait sur la rivière où, dans l’autre image, le troupeau s’abreuvait ; le village et son clocher tressaient sur l’horizon le même griffonnage rassurant.

Continuer la lecture

Quelques nouvelles de nos auteurs

139Et tout d’abord, un nouveau Prix littéraire pour l’une de nos auteurs: le Prix quinquennal Marguerite Van de Wiele 2012 sera remis le 19 février à Françoise Lison-Leroy pour son roman Les pages rouges.
Nos écrivains sont très actifs et voyagent pas mal. Voici où les rencontrer:
– Marie France Versailles (Sur la pointe des mots) est invitée au Salon du Livre de l’Outaouais (Québec) du 28 février au 3 mars;
– Françoise Pirart est à l’AEB à Bruxelles le 20 février à 18h, où son roman Sans nul espoir de vous revoir est présenté par Piet Linkens; et au Cercle de la Rotonde à Tournai le 22 février à 18h;
– Mélanie Chappuis signe son nouveau roman Maculée conception le 28 février à la librairie Rameau d’Or à Genève; et le 16 mars à la librairie Payot à Lausanne;
– le roman Comme un roman-fleuve de Daniel Charneux est évoqué par Guy Delhasse au cours d’une balade littéraire dans le Carré de Liège le 9 mars;
– Geneviève Damas (Si tu passes la rivière) participe à la Caravane Haïti du 12 au 21 mars, dans la foulée de son Prix des cinq Continents;
– Isabelle Bary signe son dernier roman La vie selon Hope le 15 mars à 18h à la librairie des Saules à Lasne (B), lors d’un apéro-lecture;
– c’est à la Grange à Elouges (B), le 24 mars à 16h, qu’a lieu la première lecture-spectacle du roman Les Profonds chemins de Françoise Houdart.
Mais la maison d’édition est aussi présente à la Foire du Livre de Bruxelles du 7 au 11 mars, où signent Marie France Versailles, Patrick Dupuis, André Sempoux, Liliane Schraûwen, Joël Glaziou, Luc-Michel Fouassier, Isabelle Bary, Emmanuelle Favier, Bérengère Deprez, Hugo Lejeune, Geneviève Damas, Françoise Houdart, Daniel Charneux, Aurelia Jane Lee et Françoise Pirart.
Et aussi au Salon du Livre de Paris, où vous retrouvez Yves Leclair, Emmanuelle Favier, Joël Glaziou, Luc-Michel Fouassier, Mélanie Chappuis, Isabelle Bary et Geneviève Damas.