Collection Sméraldine, 2003
14 x 20,5 cm, 120 pages
ISBN 2-88253-215-6
Prix: EUR 14.-
Née en 1960, Anne-Claire Cornet est professeur d’anglais à Bruxelles. Elle a fait ses débuts romanesques en 1996. «Isabelle dansait» est son quatrième roman. Tous ses titres figurent au catalogue des Éditions Luce Wilquin : «Yol» (1996), «Nacre et ambre» (1998) et «Aimer Marie» (1999).
Lara va mal. Sourire mouillé, regard absent. Isabelle, sa sœur, son double, accourt près d’elle. Lara se suicide. Isabelle est là, veille à tout. À la petite Babou, surtout. Mais Simon, le mari de Lara, préfère fuir son chagrin de l’autre côté de l’Océan, avec Babou et les jumeaux. Et Isabelle se retrouve seule face à ses interrogations. Heureusement, il y a Pierre. Pierre, son ancre clandestine, celui avec lequel elle se sent tout simplement bien. Et qui l’amènera lentement à une forme de sérénité. Une sonate à la douce gravité qui, à travers quelques ombres et beaucoup de lumière, nous dit ce bien qui est plus grand que nous : la force d’aimer.
Les premières lignes
Ce jour-là, Lara avait tendu la pièce de tissus brillants, allumé mille bougies, disposé les tables basses en demi-cercle autour du trône doré et parsemé l’air de pétales, de confettis et d’étoiles… Lara, c’était la magicienne des fêtes, leur lumière, leur musique. Et cette fête-là était toute spéciale : sa petite sœur Isabelle avait dix ans… « Tu te rends compte, Isa. Plus jamais un anniversaire à un chiffre ! » Isabelle aurait voulu regarder par le trou de la serrure, mais Lara avait dit : « C’est ma surprise, mon cadeau pour toi, ne triche pas. » Et Isabelle avait attendu qu’Éléa et toutes les autres arrivent : « Vous allez voir, avait-elle prévenu, très fière, ma grande sœur, c’est une magicienne !… »