Guy Vaes est décédé le 26 février 2012, et il a été incinéré dans la plus stricte intimité selon son souhait.
Cette disparition laisse un grand vide dans les lettres belges, même si l’écrivain n’a pas connu de son vivant la notoriété que méritait son talent. Écoutez Jacques De Decker parler de cet auteur exigeant en chemin vers le mythe.
Les Éditions Luce Wilquin ont publié ses deux derniers romans, Les apparences (2001) et Les stratèges (2002).
André Sempoux lui a par ailleurs consacré en 2007 une remarquable monographie sous le titre Guy Vaes – l’effroi et l’extase.
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Guy Vaes – Les stratèges
Collection Sméraldine, 2002
14 x 22 cm, 160 pages
ISBN 2-88253-200-8
Prix: EUR 16.-
Guy Vaes, Académicien, est entre autres l’auteur du mythique Octobre, long dimanche (Plon, 1956) – célébré en son temps par Pascal Pia, Georges Piroué, Julio Cortazar,… – de L’Envers (Prix Rossel 1983) et de L’usurpateur (1994).
Le cinquième roman de Guy Vaes se compose de deux parties. La première nous introduit dans l’ancienne cité universitaire des Grands-Fonds. S’y déroule l’existence quotidienne d’un futur historien. De bizarres préoccupations, des signes troublants la ponctuent. Ces derniers forment-ils un code, délivrent-ils un message? La seconde partie nous mène, à la fin du XIXe siècle, dans une Afrique encore peu connue. Deux explorateurs interrogent les coutumes nocturnes d’une peuplade que singularisent son mutisme et son artisanat.
Les premières lignes
D’une ferme traction de l’avant-bras, son compagnon le fit accéder au sommet. Il y vacilla, les muscles encore tendus par une ascension qui avait excédé ses forces. Dans son regard, que ne se disputaient plus les caprices d’un sentier amolli par les averses, le ciel sauvagement se débonda, l’étourdissant de son envergure et du tranchant de son ardeur. Alors, sans oser lâcher la main qui l’avait secouru, il hasarda un pas en avant, et, refoulant du pied une fronce de centaurées qui bordait le sommet, il entendit dans son dos des pierres débouler les pentes; leurs ricochets, dont l’air très fluide conserva longtemps la résonance intacte, prirent mesure de sa montée et des risques courus. Il se fit l’effet d’un plongeur émergeant d’une cascade, si turbulentes étaient les particules de la lumière, si mugissante l’altitude qui lacérait son tympan. Finalement il retrouva ses esprits et ses huit compagnons.
Guy Vaes – Les apparences
Collection Sméraldine, 2001
14 x 22 cm, 376 pages
ISBN 2-88253-172-9
Prix: EUR 22.-
Guy Vaes, membre de l’Académie royale de langue et de littérature française de Belgique, est entre autres l’auteur du mythique Octobre long dimanche (Plon, 1956) – célébré en son temps entre autre par Pascal Pia, Georges Piroué et Julio Cortazar -, de L’Envers (prix Rossel 1983) et de L’Usurpateur (1994). Il continue ici d’explorer les ressources du réalisme magique, mais en évitant tout recours au fantastique.
Par un soir d’été venteux, dans une ville qu’il aime à fréquenter, un mélomane avise une femme qui d’emblée le subjugue. L’inconnue semble destinée à n’être qu’une vision fugitive. En fait, son image ne cessera de grandir. D’exercer sur le narrateur une emprise lancinante. Et même de conditionner son «exil» dans un New York auquel la violence de sa passion enlève toute autonomie. Les cercles qu’il décrit autour de la jeune femme abondent en épisodes singuliers… Sans parler la traumatisante révélation qui marque son retour…