Françoise Houdart – L’amie slovène

Je me demandais pourquoi nous ne nous étions jamais perdues de vue, Lara et moi, à l’instant où, seule devant l’écran de mon ordinateur, je lui confirmais ma décision de la rejoindre enfin là-bas, à Ljubljana où elle avait fui trente-cinq années auparavant.
Françoise Houdart signe ici un magistral treizième roman, tout en force et en retenue. Son meilleur, peut-être, depuis La vie, couleur saison (1990), sur lequel planait déjà l’ombre de Lara.
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Les premières lignes

Trieste-Ronchi. Janvier deux mille dix.
Et si personne ne m’attendait ?
Il y a deux heures à peine, l’avion s’était ébranlé, colossal oiseau à la gorge bleutée défiant le soleil au levant. Le formidable tressaillement des moteurs qui l’avaient arraché du sol avait retenti dans la caverne pétrifiée qu’était devenu mon corps soudé au siège.
Taking off.
La voix nasillarde du pilote avait jeté sa brève sentence dans le silence crispé de la cabine. Lorsqu’enfin j’avais osé entrouvrir les yeux et risqué un regard par le hublot, le monde des hommes avait disparu. L’avion s’était posé sans heurt sur un lit floconneux de nuages.
Au-dessus, l’espace.
L’infiniment bleu.

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