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Alain van Crugten – Principessa

Un fringant septuagénaire parcourt la Toscane sur les traces de son passé lointain. Pourquoi a-t-il entrepris ce voyage zigzagant et aléatoire? Pourquoi l’identifie-t-il à celui qu’a décrit un grand poète tchèque? Et que vient faire le Diable en apparitions diverses et variées? Autant d’interrogations qui poursuivent le lecteur jusqu’à une fin inattendue.
Roman disponible chez votre libraire conseil ou à commander ici.
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Alain Van Crugten – Bibardu

L’enquête sur la mort étrange d’un vieillard apparemment sans histoire mène sur les traces d’une Roumaine SDF sans papier échouée à Paris, pour mieux révéler les circonstances extraordinaires de sa rencontre avec Bibardu, aujourd’hui décédé, et l’incroyable roman que cachait sa vie insipide. Comment va-t-elle se servir de la fabuleuse preuve d’amour qu’il lui a laissée ? Un des policiers pourra peut-être l’y aider.
Chez votre libraire conseil ou à commander ici.

Alain van Crugten – Stef et autres fictions

Professeur de littérature comparée et de littératures slaves à l’Université libre de Bruxelles, Alain van Crugten s’est longtemps cantonné dans la traduction littéraire (Witkiewicz, Mrozek, Zinoviev, Capek, Tom Lanoye). Sur le tard, il s’est lancé dans le théâtre (huit pièces), puis le roman (Des fleuves impassibles, Spa si beau et Korsakoff, ce dernier aux Éditions Luce Wilquin en septembre 2003).

Stef s’énerve face à un psy qui ne répond pas. La jeune femme est à la fois brutale et sensible, obscène et puérile, agressive et vulnérable. Elle aime les jeux de mots sarcastiques. Par bribes, elle nous fait entrevoir une vie sur le fil du rasoir. Et si le thérapeute-auditeur n’existait même pas? Le recueil présente d’autres fictions dont le caractère commun est sans doute une vision du monde ironique et grinçante. Ici il se rit entre autres des difficiles rapports du couple, de la nouvelle Russie qui ressemble si fort à l’ancienne, du nationalisme flamand qui prend des formes grotesques et tragiques.

Les premières lignes
Si ça se trouve, t’es même pas toubib. Avec tes grands airs. Monsieur Mystère. Si? T’es toubib?… C’est ça, réponds demain ou la semaine prochaine… Je sais, je sais que t’es payé pour pas parler. Le plan pépère : je dis rien, je laisse causer, je palpe… Il te paye combien, mon paternel? C’est à la séance ou au quart d’heure? Comme au boxon: c’est pour la nuit ou c’est pour cinq minutes? Je m’en fous d’ailleurs, il n’a qu’à douiller si ça lui chante.

Alain van Crugten – Korsakoff

Professeur de littérature comparée et de littératures slaves à l’Université libre de Bruxelles, Alain van Crugten s’est longtemps cantonné à la traduction littéraire, publiant en français les œuvres théâtrales et romanesques de Witkiewicz, divers romans de Hugo Claus (dont le Chagrin des Belges) et son théâtre, d’autres auteurs polonais (Mrozek), russes (Zinoviev), tchèques (Capek), anglais et néerlandais (Tom Lanoye). Sur le tard, il s’est lancé dans le théâtre (huit pièces), puis le roman (Des fleuves impassibles, Spa si beau et maintenant Korsakoff).

Le narrateur est atteint du syndrome de Korsakoff, les vingt ou trente dernières années de sa vie ont disparu de sa mémoire, et il compense cela par une fantastique activité de fabulation. C’est dire qu’il peut avoir (ou non!) inventé une partie de sa jeunesse, mais que tout son âge adulte est résumé en des récits fabulés qui ont plus ou moins de cohérence. Alors vraie, la perte du pucelage à 13 ans sur un lit de roses? Vraie, sa participation à l’assassinat de John Kennedy? Vraies, ses missions dans les pays de l’Est? Ses rencontres avec des stars de Hollywood dans un hôpital?

Les premières lignes
Plus européen tu meurs. Polonais par ma mère, néerlandais par mon grand-père, corse par ma grand-mère, je suis né dans un faubourg de la future capitale européenne, un faubourg au surprenant nom germanique qui signifie Ruisseau-de-pus. J’ai revu à l’âge mûr ma clinique natale, qui portait, quant à elle, le nom d’un philanthrope baron banquier: en constatant l’état des lieux, je ne fus plus étonné: le pus devait vraiment y ruisseler, sinon cascader dans les escaliers. Léon van Cureghem, mon père, avait, selon la tradition familiale et l’histoire non écrite, fait la connaissance de Charlotte Karmazyniella Thomm par une soirée bruyante de kermesse.