Sméraldine
14 x 20,5 cm, 320 pages
ISBN 978-2-88253-483-5
EUR 23.-
Juin 1940. Les réserves d’or de la Banque Nationale de Belgique, confiées à ce qui est encore la République française, et embarquées dans l’urgence pour le Canada, son allié, sont aussitôt détournées vers la colonie d’Afrique-Occidentale française par le gouvernement de Vichy. En octobre, la conférence franco-allemande de Wiesbaden s’accorde sur la cession de l’or belge à l’Allemagne, pour financer son effort de guerre, et le renvoi des caisses à Berlin.
Les autorités de l’AOF exécutent sans rechigner le plan convenu. Cependant, les Anglais surveillent l’océan. Le transfert prendra dix-huit mois et vingt-quatre convois avant que la totalité des deux cent vingt tonnes d’or gagnent Alger par le fleuve Niger et par le Sahara, avant d’atteindre la capitale du Reich.
Dès lors, que font ces inspecteurs allemands des devises sur les flancs des convois ? Préparent-ils autre chose ? Georges Cartuyvels, géologue dans la colonie belge du Congo, collectionneur d’art africain et qui plus est anticolonialiste, est enrôlé pour la bonne cause et va tenter de le savoir…
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Les premières lignes
« Y a-t-il encore des difficultés pour l’or belge ?
– Oui ! répondit Bouthillier sèchement. La position allemande n’est d’ailleurs pas défendable… » La question de l’or belge, dès octobre, les nazis l’avaient abordée, à Wiesbaden, lorsqu’il fallut discuter des conditions de l’armistice. L’occupant allemand y étalait ses griefs à l’endroit de la Belgique emportée en dix-huit jours, mais dont le gouvernement, désolidarisé du roi, poursuivait à Londres la lutte.
Le vice-président du Conseil ne laissa pas passer. Il répliqua vertement : « Il ne s’agit pas de savoir si elle est défendable, mais si ma politique exige que je leur donne satisfaction. Je ne vous dis pas que cela sera fait. Je vous dis que c’est fait ! »