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Évelyne Wilwerth – Papillon mortel

Edwige, la baroudeuse et reporter planétaire, sort peu à peu d’une étrange torpeur et réalise qu’elle est séquestrée. Pourquoi? Et quelle sera l’issue, s’il y en a une? Or, cela n’est rien par rapport à ce blocage intérieur… En somme, elle est doublement séquestrée. Alors? Réussir à cracher l’abominable souvenir? L’horreur du papillon?
Un roman âpre, zébré d’humour et de violentes pulsions de vie. Un style court, ramassé, heurté. Une auteur chevronnée de romans pour adultes et adolescents, dramaturge, nouvelliste et essayiste.
Chez votre libraire conseil ou, à défaut, à commander ici.
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
J’ouvre les yeux. Le noir. Je ferme les yeux. Le noir. Comme dans ma tête. Du noir. Ou plutôt du mou, du baveux. Omelette baveuse… Si je suis capable de rire, c’est que je ne suis pas morte.
Trop joli, l’omelette. Non. Un marécage. Un marécage puant. Chaleur fétide.
Ma tête s’échappe. Les mots s’échappent. Et mon corps… anéanti?
Que… Que s’est-il…
Je renonce.
Engloutie dans le marécage.

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Évelyne Wilwerth – Canal Océan

Évelyne Wilwerth a réalisé son rêve de petite fille: elle est devenue écrivaine. À part entière. Un métier qui est une passion absolue. Parmi ses succès: sa pièce Hortense, ta pétillance, jouée pendant douze ans; son essai Visages de la littérature féminine, Prix Fondation Charles-Plisnier 1988; et sa biographie de Neel Doff, traduite en plusieurs langues. Canal Océan signe son entrée dans l’univers romanesque.

«Acajou, huit ans, un palmier de cheveux roux au sommet du crâne. Barnabé, quatre-vingt-huit ans, ravagé par la maladie d’Alzheimer. Une histoire d’amour, forte et étonnante, va les souder l’un à l’autre. Barnabé décline, Acajou déploie ses ailes. Et explore son territoire en bordure du canal. Elle y découvre un étrange yacht noir, des êtres mystérieux. Protecteurs ou prédateurs? Comme cette liane blonde qui l’initie à la photo…Barnabé mort, Acajou devient ce qu’elle est: rebelle, désobéissante, audacieuse. De plus en plus audacieuse. Jusqu’à s’en brûler les ailes? Un roman tonique qui rallume notre goût du risque.[…] Entre la fillette et le vieillard, l’espace de tendresse ainsi défini prend l’exacte mesure des péripéties temporelles et des sensations mélangées qui mènent un individu du berceau à la tombe.» [Michel Joiret, Le Non-Dit]

Les premières lignes
Un long, un très long coup de klaxon. Acajou tressaille. Comme si c’était un signal. Un signe. Alors elle bondit hors de sa chambre, dévale les escaliers, se précipite dans la rue. Et tant pis si elle désobéit. Elle court. Elle court comme jamais elle n’a couru. Les yeux braqués sur l’extrémité de la rue. À cinq cents mètres.Elle vole. Elle atteint son but. Tout juste à l’instant où la voiture grise surgit. Son père en sort. Il est pâle. Très nerveux.- Qu’est-ce que tu fais ici, toi? Mais voici déjà l’ambulance. Acajou s’étonne. Même pas de sirène.

Evelyne Wilwerth – Embrasser la vie sur la bouche

«La création est une planète fabuleuse», dit Evelyne Wilwerth. Qui s’en donne à coeur joie: théâtre (Hortense, ta pétillance jouée pendant 1 ans), essais (Visages de la littérature féminine), biographie (Neel Doff traduit en plusieurs langues), romans pour enfants dont beaucoup sont édités au Québec. Et romans pour adultes: Canal Océan et La vie cappuccino chez Luce Wilquin. Evelyne Wilwerth adore aussi fouetter la créativité des autres. Elle est une «débloqueuse» dans ses animations et ateliers d’écriture.

Un rien suffit. Une poupée qu’on tue en voiture, des draps de lit noirs. Et c’est le grand vertige. Le grand carrefour, aussi: dérapage dans les ténèbres ou, plus souvent, renaissance. Alors les personnages se lancent dans le risque, l’audace, l’intensité brûlante. Evelyne Wilwerth joue magistralement avec le rose et le noir, jusqu’à les mêler subtilement. Vingt nouvelles fulgurantes, écrites de sa patte féline, inimitable.

Évelyne Wilwerth – La vie cappuccino

Évelyne Wilwerth, autrefois enseignante, a réalisé son rêve: vivre de sa plume. Écrivaine à part entière, elle donne des conférences, anime des ateliers d’écriture, parrainne des classes, écrit des billets… mais surtout concocte des livres pour enfants, des pièces de théâtre, des essais, des biographies, et maintenant des romans pour adultes. La vie cappuccino est son deuxième roman, après Canal Océan paru en février 1997. Une Bruxelloise passionnée, à qui le titre de son succès théâtral – Hortense, ta pétillance – s’applique à merveille!

Bertrand découvre une valise sur la plage de Mariakerke, près d’Ostende… et lui revient en mémoire ce tragique accident d’un avion Alitalia, qui fit naguère 123 morts. Il ne résistera pas au mystère de cette valise, dans laquelle – après l’avoir forcée – il découvrira des effets féminins et des esquisses de bijoux. Le besoin lancinant de retrouver le passé de la morte, forcément belle, forcément jeune, l’amènera sur ses traces dans une Rome baignée de soleil. Un roman en phrases courtes, sensuel comme ce parfum que portait la jeune femme, Le monde est beau…

Les premières lignes
Un homme marche sur la plage. Lumière crépusculaire. L’homme marche régulièrement, Il s’appelle Bertrand. Il semble vouloir rejoindre le soleil qui vient de basculer sur l’autre versant. Silhouette mince, à contre-jour. Bertrand ralentit, s’arrête. C’est là que d’habitude il fait demi-tour. Mais ce soir, une force l’entraîne à aller plus loin. Vers la plage de Mariakerke. Combien de temps marche-t-il? Environ dix minutes. Bertrand aperçoit soudain un objet sombre, au bord des vagues. À une vingtaine de mètres. Il hésite, se dirige vers cette masse. Mais n’est-ce pas un reflet, une vision? Car la pénombre s’épaissit. Bertrand s’est immobilisé. Une valise. Une valise avion, que les vagues tentent de poser sur le sable. Presque aux pieds de bertrand. Comme un rendez-vous, se dit Bertrand. Alors une impulsion sauvage l’empoigne. Bertrand se penche, saisit la valise et se met à courir. En sens inverse. Vers Ostende. Valise lourde. Ses doigts serrent très fort, trop fort la poignée. Brûlure. De l’eau ruisselle sur le sable. Et Bertrand court, à perdre haleine.