Archives par étiquette : Aït Belize Issa

Issa Aït Belize – Calendes maghrébines (Le fils du péché III)

Amarouche, fils du péché, fils de personne, trouve enfin sa place sur terre par la grâce de Mina. Pour elle, il aspire à dépasser les combines du souk et à aller apprendre en Belgique le savoir-faire dont il a besoin pour exercer son métier honnêtement. Il y comprend aussi que, sous ses oripeaux de couleurs différentes, la condition humaine est identique partout. Le sort veut malheureusement qu’il abrège son séjour et entame un retour prématuré et tragique au Maroc.
Roman disponible votre libraire conseil ou à commander ici.
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Issa Aït Belize – Noces sarrasines (Le fils du péché II)

Amarouche, le gamin sans père, dont on a suivi l’enfance dans « Racines et épines », connaît les délices et les tortures des premiers émois. À qui se confier cette fois ? Au « fquih », au curé espagnol, ses mentors ? Les copains du souk décident, eux, que les voyages consolent des amours malheureuses. Notre jeune Rifain va ainsi découvrir des villes qui lui racontent son histoire au pluriel. Il sera alors prêt pour le temps de Mina, la jeune veuve, le destin au féminin, qui lui fait signe au détour d’une rue de Rabat.
Chez votre libraire conseil ou à commander ici.
Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Issa Aït Belize – Racines et épines (Le fils du péché I)

Né dans le Nord du Maroc en 1954 dans une famille berbère, Issa Aït Belize navigue, dès l’enfance, parmi plusieurs cultures. Après ses études secondaires en français, à Rabat, il poursuit en Belgique des études supérieures en économie. S’il porte à son pays natal une attention particulière, il se sent surtout citoyen du monde. Il est l’auteur de La chronique du pou vert et de Nounja, à la folie…, deux romans parus également chez Luce Wilquin.

Ce premier volet d’une trilogie mène Amarouche, petit Berbère pauvre dont la naissance est marquée du sceau de l’ignominie, vers l’âge adulte. Sa malchance : il est « orphelin » ; c’est ce qu’on dit d’un enfant sans père au Maroc, mais en outre, il est né de père inconnu: une tare dans ce pays. Sa chance : une mère volontaire et droite, puis l’attachant Sargento, vieux soldat retraité de l’armée de Franco. La première forcera pour lui la porte d’un fquih ronchon et un peu obtus répugnant à lui dispenser l’enseignement du Coran, et donc de l’alphabet et de la langue arabe. Le deuxième lui laissera un cadeau inestimable qu’il pourra transmettre à sa descendance – son nom.

Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
L’odeur douceâtre de levain dont ma mère commençait à ensemencer la pâte se répandit dans l’air d’une aube lointaine et chassa l’once de sommeil qui me saupoudrait encore. Le regard voilé, je distinguai la porte entrouverte de notre logis qui laissait passer une lumière laiteuse ; le soleil n’allait pas tarder à tout embraser de son safran encore caché. Je m’accoudai pour observer la silhouette de ma mère qui s’animait comme une ombre : à genoux et le buste en avant couvrant le large pétrin en terre cuite, elle enfonçait ses poings dans la masse blanchâtre qui gémissait de plus belle, laissant parfois échapper une plainte suivie d’un sucement, d’un claquement de langue. Entièrement absorbée par sa bataille du moment, elle ne remarqua pas mon éveil, sinon elle m’aurait déjà intimé l’ordre d’aller me laver.

Issa Aït Belize – Nounja, à la folie…

Marocain et belge à la fois, Issa Aït Belize a passé son enfance dans un Rif encore profondément marqué par l’empreinte de l’occupation espagnole. Après des études secondaires à Rabat, il a suivi des études supérieures en Belgique, se spécialisant dans le domaine économique. «Nounja à la folie…» est son deuxième roman, après «La chronique du pou vert» (2001), également paru aux Editions Luce Wilquin.

Dans une ville berbère de la Méditerranée, à la fin des années cinquante, un gamin désœuvré est intrigué par l’un des nombreux fous qui arpentent les rues en marmonnant, et il commence à le suivre pendant ses vacances pour comprendre le secret de sa folie. Lhadja (qui s’appelle en fait Noureddine) n’est pas de ces fous dangereux ou violents, et il ne mendie pas. Il est propre et rasé de près. Mais voilà… il se promène avec un objet long qu’il dissimule sous sa djellaba. Au fil de leurs pérégrinations dans la ville et des questions posées à de nombreux adultes, le narrateur et son copain Omar vont finir par découvrir la belle et triste histoire d’amour de Noureddine et de Nounja.

Existe également au format numérique téléchargeable sur tous les types de liseuse

Les premières lignes
Lhadja n’était pas de ces fous dangereux ou violents et, fait rarissime, il ne mendiait pas non plus. Il était passablement propre; parfois, on le voyait même rasé de près et habillé de neuf. Il se promenait presque toute la journée sur les boulevards. Il lui arrivait de parler tout seul et, je dois l’avouer, de crier sans raison apparente un chapelet d’insanités dont les fous n’ont d’ailleurs pas le monopole. Jusque-là, rien d’extraordinaire; il nous arrive à tous de marmonner et de nous promener sur les boulevards, mais voilà… Lhadja se promenait avec un objet long qu’il dissimulait sous sa djellaba, à croire que cela lui était indispensable pour mener sa carrière de fou dans notre ville berbère au bord de la Méditerranée.

Issa Aït Belize – La chronique du pou vert

Marocain et belge à la fois, Issa Aït Belize a passé son enfance dans un Rif encore profondément marqué par l’empreinte de l’occupation espagnole. Après des études secondaires à Rabat, il a suivi une formation économique en Belgique. Le récit qu’il livre ici est le lieu de passage et de rencontre des diverses cultures dont est empreinte sa personnalité.

Un conte entre ciel et terre, s’ouvrant sur une décharge publique de cette petite cité méditerranéenne, où l’ange de la mort, victime d’une déprime, désobéit à l’ordre céleste en sauvant un nouveau-né abandonné entre les amas d’immondices. Une multitude de personnages se croisent dans une atmosphère de Sodome et Gomorrhe : juge, imam, politiques, chercheurs américains, directeur de prison formé par l’administration franquiste, cancéreux, femmes de tempérament, fous, chiens faméliques,… et des poux qui traversent en sarabande une satire à la frontière du fantastique.