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Agathe Gosse – Les hommes que Rosa aimait

Aimer dans notre maison, ça tient au corps, ça bat au cœur des veines, ça ne demande que ça, battre, ça ne demande pas de mot. Nous sommes partis en guerre pour cela, pour l’amour.
Le personnage principal, le narrateur, Zag, se souvient des moments partagés avec sa drôle de famille. D’un quotidien à un bouleversement. Son frère Zig qui ne parle plus, les retrouvailles avec un père étranger, absent et recherché par la police, un autre frère cinglé, un oncle alcoolique et une formidable mère, Rosa, qui aime les hommes.
Femme, mère, amante, madone, d’un tempérament passionné, Rosa est née au Pays Basque – «entre montagne et océan, elle est née dans le vent» dixit Zig qui parle souvent par métaphores et entretient avec le langage un curieux rapport.
Dans cette famille ordinaire et extraordinaire, on croit devoir se battre pour l’amour, mais est-ce suffisant?
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Les premières lignes

ZigZag, disait Rosa, notre mère. Plus court, plus rapide. Elle n’avait pas que ça à faire. Elle n’allait pas s’attarder sur nos prénoms insolites. Elle nous appelait pour la vaisselle, les poubelles, le vieux à redresser parce qu’encore une fois, devant la télé, il s’était effondré, la tête trop lourde, le corps basculé par-dessus l’accoudoir râpé du divan. Le grand-père cacochyme, à peu près sourd et muet que nous adorions. À jamais et pour toujours.
Ce que nous n’avouerions pas, parler d’aimer dans notre famille, c’était croire au père Noël, nous n’y avions jamais cru, pas l’occasion.
Si on ne parlait pas d’aimer à la maison, l’amour était partout. Il cimentait les murs, nous enveloppait, nous tenait chaud au ventre. Amour guimauve et miel, cris et murmures. Nous en étions inconscients alors. Des tensions nous éloignaient les uns des autres.

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Agathe Gosse – Des traces de ciel dans nos pas

Athina, jeune fille moderne et intelligente, quitte Athènes et sa famille, pour comprendre qui elle est et ce qui fait tourner la terre. Depuis qu’elle est née, on lui serine qu’elle ressemble à la déesse Athéna. Cela la trouble et la fâche, car elle refuse violemment de croire au destin. Et pourtant…
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Agathe Gosse – Fracas

Des nouvelles qui sont comme des révélateurs du plus intime, du plus vrai, de ce qui habite, vibre et bat au cœur et au corps d’un personnage. Quelque chose, un jour, se fracasse dans sa tête, tôt ou tard, cela lui revient, cela explose. Sa vie se trouve tout à coup en état d’urgence. Qu’il tombe, qu’il se relève, peu importe, ce qui compte c’est cet éclairage violent en lui. Il sait, il touche ce désastre intérieur et fait face comme il le peut.
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Agathe Gosse – Elle avait des oiseaux dans la tête

Agathe Gosse vit depuis peu entre l’Ile de la Réunion et la Belgique. Mère de quatre enfants qui s’envolent, elle est institutrice maternelle et animatrice d’ateliers d’écriture. Son premier roman «Je rêvais que j’étais un ange» est paru chez le même éditeur en 2004.

Sam, dix ans, interroge son grand-père ; il veut tout savoir de la vie de sa grand-mère Graziella, morte avant sa naissance. Son grand-père, ému, lui répond : Graziella était métisse, son père était cafre. Et cette phrase va l’amener à réinventer avec lui toute l’histoire de ses ancêtres, à La Réunion et ailleurs, à partir du célèbre Mafate, « celui qui tue ». Et si cet exceptionnel esclave marron, venu de Madagascar, était son ancêtre ? Sam et son Papé mélangent en permanence réalité et fiction, rêve et songe, pour retrouver leurs racines et guérir de tous les exils qui jalonnent leur existence commune.

Les premières lignes
– Tu me racontes, Papé ? Et Lucien racontait. Un plaid écossais orange et vert qui avait une odeur de poils de chien mouillé était posé sur ses jambes allongées. Sam enfoncé dans un fauteuil trop large lui faisait face, ses yeux ne quittaient pas ceux de son grand-père. Sam en voulait encore. Ce n’étaient plus des contes de petits qu’il désirait, c’était l’Histoire, la vraie, celle de Graziella. Comme les autres fois, Lucien ne trouvait pas les mots pour commencer de nouvelles phrases, il s’embrouillait et ce n’était pas que sa voix qui tremblait.

Agathe Gosse – Je rêvais que j’étais un ange

Agathe Gosse est institutrice maternelle à Rochefort en Belgique, et animatrice en ateliers d’écriture. Elle est mère de quatre enfants qui s’envolent. L’écriture la rassemble et la libère. Sans cesse pour dire le monde qui la traverse, les petites choses, les plus grandes, elle écrit, écrit, écrit… L’écriture est première. Ce roman «Je rêvais que j’étais un ange» est court, sobre, sensible. Il ressemble à ceux qu’elle croise, «à tous ceux qui sont au cœur du jour».

«Je rêvais que j’étais un ange… Et ça, ce rêve, ça me faisait tellement mal qu’une migraine tragique me terrassait juste après. Je restais au lit trois jours dans l’obscurité, sans manger, buvant à peine, ne supportant plus le monde, le bruit du monde.» La narratrice livre ses souvenirs où vibre une émotion intense. Elle est différente des autres, son corps l’a toujours trahie. Elle pense être la plus mauvaise… Grâce à l’écriture elle s’autorise enfin à être présente au monde.

Les premières lignes
C’est avec Chloé que j’ai osé écrire pour la première fois. Ensuite j’ai continué, j’écrivais pour moi, je tenais un journal. Il est temps aujourd’hui que je rassemble mes notes, que je livre mes mots. Écrire pour les autres, c’est franchir une porte nouvelle, l’espace devant est inconnu ; la main sur la poignée je tremble, ma décision reste ferme mais je tremble. Il y a dix ans que je suis sortie du centre pour handicapés ou je fus placée toute petite. J’ai aujourd’hui plus de trente ans, trente et un exactement mais on pourrait m’en donner beaucoup plus. C’est que je porte en moi des générations anciennes, j’abrite depuis toujours les plus démunis, les faibles, les tordus.