Christine Van Acker – Où sommes-nous?

Notre époque n’est pas la meilleure pour qui aime se perdre. A moins de tomber dans un volcan en éruption ou de nous laisser couler à pic au milieu de l’océan, attachés avec une pierre bien lourde pour ne pas remonter avant que les poissons ne nous dévorent, nos traces, nos puces, nos ondes, notre chaleur, notre salive, nos desquamations sont autant de témoins de nous-mêmes qui nous coupent de la véritable disparition, celle qui, dans une autre réalité, nous permettrait d’exister, ailleurs.
Dans ces rêveries, les personnages ont voulu avoir la possibilité de se (de nous?) perdre encore. Ils ont posent une seule question: Où sommes-nous?
Alors, avant qu’ils ne se laissent à nouveau engloutir dans la Grande Cécité, montons sur un dromadaire, écossons des petits pois pour apprendre à lire, louons les services d’un prince charmant, laissons-nous dériver, la tête dans les étoiles, enfonçons nous dans les marais de nos imaginaires et, pour ceux que l’aventure tenterait, propulsons-nous dans les bras d’une sainte vierge.
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Les premières lignes
Depuis tout à l’heure, Emélia a décidé qu’elle n’aimait pas, vraiment pas du tout, Amélie. Mais Amélie, qui ne connaît pas encore Emélia, ne le sait pas.
Emélia estime qu’une personne qui oublie de la saluer ou qui ne daigne pas la gratifier d’un sourire, ne serait-ce qu’imperceptible, est une personne hautaine, méprisante et détestable.
Aujourd’hui, Amélie, entièrement absorbée par ses recherches, a raté l’occasion de se faire apprécier d’Emélia.

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