Françoise Houdart – Textes pour la gisante

Françoise Houdart est née dans le Hainaut belge, à l’ombre des terrils. Mère de trois enfants adultes, elle enseigne l’allemand à l’École Normale de Mons. Plusieurs de ses romans sont lus dans les classes belges du secondaire, dans lesquelles l’auteur est souvent reçue. Du même auteur : «La vie, couleur saison» (1990), «La part du feu» (1991), «Camino» (1993), «Quatre variations sur une fugue» (995), «…née Pélagie D.» (1996, Prix Baron de Thysebaert), «Femme entre quatre yeux» (1997) et «Belle-Montre» (2000)

La narratrice se souvient, dans l’après, de son corps de gisante. D’un geste, d’un ultime baiser, d’un mot déposé sur le front de marbre poli, si proche de la chair encore… Elle contemple déjà celle qui sera sa gisante. Elle n’est personne. Juste cela : la demeure exposée d’une vie arrêtée. Et les visiteurs, avec leurs mots frileux, leurs mains nouées par le peur de toucher, avec leurs larmes et leur farouche instinct de survie, passent à son chevet de silence. Mais que disent-ils ? Que taisent-ils ?

Les premières lignes
Entendez… Qui parle? Qui se tait? La veilleuse ou la veillée? La première n’est-elle pas à la veille de l’autre? La fille n’est-elle pas à l’orée de la mère à l’instant où naître et mourir se confondent en l’état d’entre-deux, dont ni l’une ni l’autre ne se relève telle qu’en y entrant? Lisez…

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