Laure Mi Hyun Croset – Polaroïds

Cette autofiction, sous forme d’instantanés souvent mordants mais sans amertume, retrace les hontes de la narratrice, de son abandon en Corée, alors qu’elle était enfant, jusqu’à sa renaissance par le truchement de la littérature. Avec beaucoup d’autodérision et une lucidité sans complaisance, Laure Mi Hyun Croset raconte les moments de solitude qui ont jalonné son existence et forgé sa personnalité. Pas de grands drames dans ce texte, mais des micro­événements, qui, mis bout à bout, forment un récit qui parle à chacun. À partir d’une histoire singulière, ces Polaroïds touchent à ce qu’il y a de plus vulnérable, donc de plus intéressant, en chacun d’entre nous.
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Les premières lignes

Mon premier polaroïd manquera d’une certaine manière toujours, puisque j’ai été abandonnée à un an, à dix mois plus exactement. Je n’ai aucune idée de ce que furent ces instants initiaux en compagnie de mes premiers parents. Mon frère biologique, comme disent les gens précis, m’a raconté plusieurs versions de la manière dont notre père nous aurait laissés à l’orphelinat. Je ne parviens pas, pour ma part, à me faire une idée très claire de cette période de mon enfance. Il m’en reste seulement un petit carnet jaunâtre, contenant quelques feuillets recouverts de caractères coréens et de noms de vaccins, ainsi que l’image, aperçue en rêve, d’une femme à la longue chevelure noire, penchée sur moi.

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