Évelyne Wilwerth – Canal Océan

Évelyne Wilwerth a réalisé son rêve de petite fille: elle est devenue écrivaine. À part entière. Un métier qui est une passion absolue. Parmi ses succès: sa pièce Hortense, ta pétillance, jouée pendant douze ans; son essai Visages de la littérature féminine, Prix Fondation Charles-Plisnier 1988; et sa biographie de Neel Doff, traduite en plusieurs langues. Canal Océan signe son entrée dans l’univers romanesque.

«Acajou, huit ans, un palmier de cheveux roux au sommet du crâne. Barnabé, quatre-vingt-huit ans, ravagé par la maladie d’Alzheimer. Une histoire d’amour, forte et étonnante, va les souder l’un à l’autre. Barnabé décline, Acajou déploie ses ailes. Et explore son territoire en bordure du canal. Elle y découvre un étrange yacht noir, des êtres mystérieux. Protecteurs ou prédateurs? Comme cette liane blonde qui l’initie à la photo…Barnabé mort, Acajou devient ce qu’elle est: rebelle, désobéissante, audacieuse. De plus en plus audacieuse. Jusqu’à s’en brûler les ailes? Un roman tonique qui rallume notre goût du risque.[…] Entre la fillette et le vieillard, l’espace de tendresse ainsi défini prend l’exacte mesure des péripéties temporelles et des sensations mélangées qui mènent un individu du berceau à la tombe.» [Michel Joiret, Le Non-Dit]

Les premières lignes
Un long, un très long coup de klaxon. Acajou tressaille. Comme si c’était un signal. Un signe. Alors elle bondit hors de sa chambre, dévale les escaliers, se précipite dans la rue. Et tant pis si elle désobéit. Elle court. Elle court comme jamais elle n’a couru. Les yeux braqués sur l’extrémité de la rue. À cinq cents mètres.Elle vole. Elle atteint son but. Tout juste à l’instant où la voiture grise surgit. Son père en sort. Il est pâle. Très nerveux.- Qu’est-ce que tu fais ici, toi? Mais voici déjà l’ambulance. Acajou s’étonne. Même pas de sirène.

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