Françoise Nimal – La chemineaude

Née en 1967 à Charleroi, Françoise Nimal vit aujourd’hui à Bruxelles. Diplômée en philosophie, elle a travaillé comme enseignante, documentaliste et journaliste. Après son récit C’est en noir que je t’écris (Desclée de Brouwer, 2001), La chemineaude est son premier roman, où se déploie pleinement son style poétique et vibrant d’émotion.

«Le jour où Amina eut douze ans, son père lui coupa l’aile sous le pied.» Ce rite d’initiation étonnant met brutalement fin à l’enfance insouciante d’Amina et signe le début de son long cheminement. Marchant au fil du vent, accompagnée d’un mystérieux chaton noir, Amina va de rencontre en rencontre, à la découverte de l’autre et d’elle-même. Dans une grande maison peuplée de femmes voilées, sur les routes avec une troupe de nomades ou dans une ville menacée par un ogre qui n’a rien à envier aux dictateurs génocidaires du XXe siècle, elle découvrira la violence, la soif d’authenticité, la quête incessante de la liberté et l’amour. Conte philosophique, roman initiatique, mythique et touffu, La chemineaude emporte le lecteur dans un univers fantastique à la Maeterlinck.

Les premières lignes
Le jour où Amina eut douze ans, son père lui coupa l’aile sous le pied. C’était un beau jour de début juin, sucré comme certains commencements d’été. Un parfum de fraises flottait sur le jardin. Au bord du potager, les rosiers étaient en fleurs, en roses jaunes, en roses rouges, en roses roses. Quelques jours plus tôt, la mère d’Amina en avait cueilli quelques-unes, et méticuleusement choisi les pétales les plus tendres pour en faire des confitures.

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