Vincent Magos – Terminus Ganodo

Quand il apprend sa maladie, Xavier préfère se retirer à Ganodo, un coin perdu d’Afrique. Le présent est enfin là, dans les rencontres avec les enfants du port, avec Zoltan, le pianiste-voyageur ou avec Delphine Sur la terrasse, dans sa chaise longue, il se souvient de celles qu’il a aimées: Ingrid, Lola, Julie Mais ont-elles vraiment existé? ou était-ce en lui qu’il s’enfonçait au plus profond de son clair-obscur? «Habité par le plaisir de la lecture et la quête obstinée d’un introuvable mais entêtant parfum à la tomate, Terminus Ganodo puise, dans des détails de ce genre, une cohérence qui compense à la perfection le désordre dans lequel se présentent les images du passé, mêlées en outre à celles du présent. Tout se chevauche avec, osons le mot, une allégresse qui ressemble fort au goût de la vie!» [Pierre Maury, Le Soir]

Les premières lignes
‘Round Midnight, le saxophone de ma mémoire me mène au-delà des pénombres, le rhum m’aide à franchir la nuit. Encore un verre. Oui, retrouver cette tête qui tourne; encore un verre, et qu’elle tourne, tourne, vole… pour émerger vivante au petit matin. Ou alors, ne pas réaliser que je me perds à jamais. Enfin loin. Enfin seul; je suis heureux d’être parvenu à te quitter, Jane. Je suis soulagé d’en avoir eu le courage. Sans doute aurais-tu préféré que je t’entraîne dans ma chute… De notre rencontre jusqu’à mon départ, tout a été si vite.

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