Jean-Louis Lippert – Tango tabou de l’Ombu (tohu-bohu)

Jean-Louis Lippert est né à Stanleyville (Congo belge) en 1951. Après une enfance africaine et une jeunesse tourmentée à Bruxelles, il voyage, rencontre une femme, concourt à la naissance de deux filles, écrit et publie tantôt sous son vrai nom, tantôt sous les pseudonymes d’Anatole Atlas ou de Juan-Luis de Loyola. Il inscrit «Tango tabou de l’Ombu» dans la foulée de «Dialogue des oiseaux du phare» et «Confessions d’un homme en trop».

«Notre sphère secouée d’intempéries humaines, il convenait de l’observer avec le patient recul d’un aède issu de la constellation des Pléiades – et donc, du point de vue de l’Ombu. Car l’arbre millénaire sait (non moins que Diderot, descendu ce jour-là de sa statue de bronze) qu’elle fut taillée dans l’une de ses branches, la flèche incendiaire ayant fracassé à New York une tour de verre.» Avec ce nouvel opus, Jean-Louis Lippert veut inventer un genre nouveau, ni roman, ni récit, mais tohu-bohu. Afin de mieux recréer par la fiction les discordances de la société actuelle, et en dénoncer les paradoxes.

Les premières lignes
L’Ombu parle par ma voix. S’il n’y a guère encore, leurs petits jeux s’évaluaient en termes de produit national brut, garant de bonheur et de prospérité, l’universelle faillite leur impose désormais de gérer un attentat mondial permanent, lequel favorise la croissance constante en terreur internationale brute, unique fonds de commerce de la cybernétique planétaire. Comment ne pas remonter à l’affaire de l’Astre d’Or, voici plus d’un siècle à Buenos Aires [Minos Théokratidès]? Pourquoi ne pas se souvenir du séjour de Diderot à la cour de Catherine de Russie [Homère Théokratidès]? Mais aussi : ne pas oublier cette Catastrophe pour les Grecs d’Asie Mineure, peu après la Der des Der [Aristos Théokratidès].

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